Henri Rachou

Henri Rachou est un peintre et conservateur de musée français né en 1855 et mort en 1944 à Toulouse.

Biographie

Portrait de Toulouse-Lautrec par Henri Rachou, musée des Augustins, Toulouse

Né à Toulouse le [1] dans une famille de la haute bourgeoisie, Pierre Jacques Henri Rachou entre en 1874 à l'École des beaux-arts de Toulouse où il suit l'enseignement de Jules Garipuy, Golse et Lacger[2] jusqu'en 1877. Il poursuit sa formation de peintre à Paris dans l'atelier de Léon Bonnat de 1879 à 1883 avant de rejoindre celui de Fernand Cormon. Il se lie d'amitié avec Henri de Toulouse-Lautrec rencontré par l'intermédiaire de Ferréol Roudat, pharmacien à Albi. Rachou le fait entrer en 1882 dans l'atelier de Bonnat. À la fermeture de l'atelier en 1883, ils déménagent dans celui de Cormon où ils rencontrent François Gauzi en 1885[3]. Les deux peintres développent une longue et solide amitié illustrée par la réalisation du portrait de Rachou par Toulouse-Lautrec en 1882 ; puis en 1883, c'est Rachou qui a son tour réalise le portrait de son ami et l'offre à la Comtesse de Toulouse-Lautrec. Le tableau est entré au musée des Augustins en 1930 à la suite du décès, et conformément au testament, de cette dernière[4].

À partir de 1900, il passe la majorité de son temps à Toulouse où il cumule des fonctions à la direction du musée des Augustins et à celle de l'Ecole des Beaux-Arts à partir de 1906 [4].

Henri Rachou décède le à l'âge de 89 ans.

Carrière de peintre

Réputé pour ses talents de portraitiste hérité de son enseignement dans l'atelier de Léon Bonnat, il adopte dans ses œuvres décoratives un style plus épuré, avec des formes aplanies, emprunté à Pierre Puvis de Chavannes à qui il voue une grande admiration[2] et qui témoigne également de son goût pour les estampes japonaises.

À partir de 1881 il expose au Salon des artistes français où il remporte une mention honorable avec Tricoteuses (Musée des Beaux-Arts de Pau)[5] puis une médaille de 3e classe en 1884 et une médaille de 2e classe en 1890.

En 1889 il obtient une médaille de bronze à l'Exposition Universelle.

Il expose régulièrement dans les salons régionaux de Toulouse, Pau et Bordeaux.

En 1892 il réalise la Belle Paule pour le décor de la salle des Illustres du Capitole de Toulouse.

À partir de 1893, l'État lui achète des tableaux : Méditation en 1893, Le Cloître en 1899, La Cité de Carcassonne en 1905.

En 1902 la ville de Toulouse lui commande trois panneaux pour le décor du foyer du théâtre du Capitole.

En 1911 il réalise le carton de la tapisserie Hommage à Toulouse pour la manufacture des Gobelins destinée à l'hôpital de Carpentras[2].

Carrière de conservateur de musée et de directeur de l'École des Beaux-Arts

Immeuble construit au début du XXe siècle, pour la famille Seube, par Henri Rachou et Jean Larroque

Très tôt Rachou se met à collectionner des œuvres en particulier des objets du Moyen Âge.

En 1903, il succède à Antoine Laborde à la direction du musée des Augustins de Toulouse, fonction qu'il partage d'abord avec Edmond Yarz jusqu'à son décès en 1920 et qu'il occupera jusqu'en 1941. Il y mène un travail de recherche, en particulier sur les sculptures médiévales, et publie des catalogues rendant compte de son travail sur la réorganisation des collections.

À partir de 1906, il occupe des fonctions à la direction de l'École des Beaux-Arts de Toulouse, dont il prendra la direction jusqu'en 1933.

Sa femme Victorine-Henriette Imart-Rachou (1864-1954 ou 1945 ?) est également peintre, spécialisée dans la peinture de fleurs[6].

Notes et références 

  1. Registre d'état civil : Naissances de 1855 sur le site des Archives municipales de Toulouse (lire en ligne), n°1054 vue 132
  2. Luce Rivet-Barlangue, La Vie artistique à Toulouse de 1888 à 1939. Thèse, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, p. 787-790
  3. François Gauzi, Société des Artistes Méridionaux Toulouse : XXIIIe exposition : Catalogue illustré, Toulouse, Société des Artistes Méridionaux, , 77 p. (lire en ligne), p.15
  4. Hélène Thomas, Henri Rachou (1855-1944) : Mémoire de Maîtrise, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, , p.55
  5. « Notice du tableau Les Tricoteuses », notice no 00980000800, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. Musée des Augustins guide des collections : Peintures et sculptures du Moyen Âge au XXe siècle, Toulouse, Musée des Augustins, , 118 p. (ISBN 2-901820-24-7, lire en ligne)

Œuvres

Publications

  • Pierres romanes de Saint-Etienne, La Daurade et Saint-Sernin, Toulouse, Privat, , 285 p. (lire en ligne)
  • Groupements de pierres romanes au Musée des Augustins, Toulouse, Privat, , 4 p. (lire en ligne)
  • Musée des Augustins : Guide du touriste, Toulouse, Privat, , 72 p. (lire en ligne)
  • Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du Musée de Toulouse, Toulouse, Privat, , 410 p. (lire en ligne)
  • Le Musée de Toulouse, peinture-sculpture : Sculpture II, description des Vierges et Pietà, Toulouse, Privat, , 50 p. (lire en ligne)
  • Le Musée de Toulouse, peinture-sculpture : Peinture I, description des douze primitifs, Toulouse, Privat, , 55 p. (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • Musée des Augustins Guide des collections, Toulouse, Musée des Augustins, , 118 p. (ISBN 2-901820-24-7, lire en ligne)
  • Lucien Remplon, « Une contre-vérité... », L'Auta, no 625, , p. 120-122 (ISSN 2113-3700, lire en ligne)
  • Hélène Thomas, « Henri Rachou 1855-1944 », Archistra. Histoire de la France méridionale, , p. 99-114 (ISSN 1258-5688)
  • Hélène Thomas, Henri Rachou, 1855-1944 : peintre, conservateur du musée des Augustins, 1903-1941, et administrateur de l'Ecole des Beaux-Arts, 1906-1933. Mémoire de maîtrise, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, , 285 p. , 85 f. p.
  • Luce Rivet-Barlangue, La Vie artistique à Toulouse de 1888 à 1939. Thèse, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail,
  • Dossier documentaire Henri Rachou, Centre de documentation du musée des Augustins,Toulouse

Liens externes

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