Henri Gourdon

Henri Gourdon (Henri-Émile), né le à Paris et mort le dans la même ville est un directeur de l'École coloniale et un inspecteur général de l'instruction publique en Indochine.

Ne doit pas être confondu avec Henri Gourdon de Genouillac.

Biographie

Henri Gourdon est élève du collège Chaptal où il obtient le baccalauréat ès sciences en 1894 et le premier prix de dissertation française au concours général[1]. En 1895 il est reçu premier au concours d'entrée à l'École normale supérieure de Saint-Cloud. En 1897, il est à nouveau premier au certificat d'aptitude au professorat des écoles normales (lettres). Il obtient la même année une licence d'histoire. Puis il accomplit son service militaire en 1897-1898. Grâce à une bourse du ministère de l'instruction publique il passe un an (1898-1899) en Allemagne à l'université de Munich. Il revient pour occuper un poste de professeur de lettres à l'École normale de Beauvais. En 1905 il est détaché en qualité de directeur général de l'instruction publique en Indochine, puis, en 1909 il est nommé inspecteur-conseil de l'enseignement en Indochine.

Lors la Première Guerre mondiale il est mobilisé d' à . Il revient grand mutilé, il a perdu un bras. Il ne retourne pas en Indochine mais est chargé de diverses fonctions en métropole : inspecteur général de l'enseignement en Indochine, préparation d'expositions "coloniales" : Marseille, Paris, Arts décoratifs, Bordeaux, Grenoble, Anvers. Il est représentant du ministre des colonies auprès de l'Office national du Tourisme.

Il tente une carrière politique en étant candidat aux élections législatives de 1924 à Bordeaux mais échoue. Il récidive en étant candidat en Cochinchine en 1927 mais échoue à nouveau[2].

En 1931 il assure deux enseignements à l'École libre des sciences politiques : Les problèmes économiques aux colonies et Questions politiques et économiques relatives à l'Indo-chine française, à l 'Extrême-Orient et au Pacifique[3]. En 1932 il est nommé directeur de l'École coloniale.

Henri Gourdon est fondateur et directeur de la Bibliothèque franco-annamite, il est directeur de la Revue indochinoise (1906-1920). et de Revue de l'enseignement colonial.

Il reçoit, en 1932, la médaille Henri d’Orléans de la Société de Géographie commerciale de Paris[4]. Le Général Brissaud-Desmaillet, rapporteur indique « son Indochine est un chef d’oeuvre. Heureux seront les géographes, les commerçants, les industriels, les hommes d’affaires, les artistes, les chargés de mission etc., qui auront lu cette attrayante encyclopédie indochinoise avant d’entreprendre un voyage d’études sur place... ».

Distinctions

Henri Gourdon est commandeur de la Légion d'honneur le (officier du )

Chevalier du Mérite agricole en 1905 ;

Grand croix de l'ordre du Dragon de l'Annam ;

Grand officier de l'Ordre royal du Cambodge

Commandeur de l'Ordre de Léopold de Belgique .

Publications

  • L'Indochine avec 140 héliogravures et 7 cartes, Paris, Larousse, 1931, 224 p. lire en ligne sur Gallica
  • L'Enseignement des indigènes en Indo-Chine Paris, 1910, lire en ligne sur Gallica
  • L'art de l'Annam, Paris, 1933, E. de Boccard, 76 p.
  • Le Tourisme en Indochine, Paris, 1920, Agence économique de l'Indochine, 24 p.
  • Guide aux ruines d'Angkor, illustrations d'après les croquis de George Groslier, notice historique par Georges Maspero, Saïgon, 1912

Notes et références

  1. Caplat Guy. 60. Gourdon (Henri, Émile). In: , . L'Inspection générale de l'Instruction publique au XXe siècle. Dictionnaire biographique des inspecteurs généraux et des inspecteurs de l'Académie de Paris, 1914-1939. Paris : Institut national de recherche pédagogique, 1997. pp. 311-315. (Histoire biographique de l'enseignement, www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1997_ant_13_1_6685
  2. Vo-Van-Thom dans son journal L'Écho annamite lui consacre, le 9 mars 1928 un article très critique lire en ligne sur Gallica : Petit professeur dans un modeste lycée de France, M. Henri Gourdon fut bombardé, il y a quelque 25 ans, directeur général de l'Instruction publique en Indochine. En cette qualité, il toucha pendant plusieurs années de gros appointements dont la plus grosse partie était supportée par les Annamites, principaux pourvoyeurs des divers budgets de l'Indochine...Au temps des invasions chinoises,les fils de Han châtraient les jeunes annamites pour les empêcher de devenir des hommes. Aujourd'hui, des éducateurs genre Henri Gourdon veulent faire subir à leur personne morale la même opération, au moyen de lois, décrets et arrêtés.
  3. René Seydoux, « L'Enseignement colonial à l'Ecole libre des Sciences politiques », Comptes rendus du congrès de l'enseignement colonial en France, 28-29 septembre 193, p. 1-4
  4. Georges Brissaud-Desmaillet, « Médaille Henri d'Orléans », Revue économique française publiée par la Société de géographie commerciale, , p. 419-420

Articles connexes

Liens externes

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