Henri Gonnet

Henri Gonnet (parfois orthographié Gonet selon les sources) est un collaborateur, milicien français durant l'occupation du pays par l'Allemagne nazie, dont la fonction[1] auprès de Paul Touvier consistait, en particulier, à mener les interrogatoires, au cours desquels il pratiquait la torture. À la Libération en septembre 1944, il est arrêté et fusillé.

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Biographie

Assassinat d'Hélène et Victor Basch

Le , il accompagne Paul Touvier (chef du 2e service de la Milice française), Joseph Lécussan (le chef régional de la milice) et le lieutenant August Moritz de la Gestapo au domicile d'Hélène et Victor Basch, et participe[2] à leurs arrestations.

Lécussan, accompagné d'autres miliciens, dont Gonnet, et de Moritz, conduira alors le couple à Neyron, dans l'Ain, où Victor et Hélène Basch seront abattus[2] de plusieurs coups de feu, le soir même. Lécussan reconnaîtra avoir abattu[3] lui-même Victor Basch, Gonnet se chargeant d'assassiner Hélène Basch de deux balles de pistolet[3].

Sur le corps de Victor Basch, sera retrouvé un écriteau laissé par les miliciens sur lequel était inscrit :

« Terreur contre terreur. le juif paie toujours. Ce Juif paye de sa vie l'assassinat d'un National. À bas De Gaulle-Giraud. Vive la France. »

 Comité national anti-terroriste, région lyonnaise[4]

Exécution des otages de Rillieux

Il est partie prenante de l'exécution des sept Juifs au cimetière de Rillieux, décidée par son chef, Paul Touvier.

Fuite, arrestation et procès

Fin , Gonnet, comme Touvier, est caché par l'abbé Stéphane Vautherin[5], au moins jusqu'au [5], date à laquelle des résistants se présentent au domicile de l'abbé Vautherin, mais n'y trouvent pas Touvier.

Entre le et le , Gonnet est arrêté puis interrogé dès le [6]. À la suite de ces interrogatoires, Henri Gonnet a été jugé[6], sans que l'on connaisse la date du procès[Note 1] ; il sera condamné à mort et fusillé[7].

Notes et références

Notes

  1. Le dossier du « procès Henri Gonnet » est disponible aux Archives départementales du Rhône.

Références

  1. « Lyon 1942-1944 », sur jewishtraces.org (consulté le ).
  2. Jacques Derogy, « L'Express retrouve Paul Touvier » [archive du ], L'Express, publié le 5 juin 1972, mis à jour le 16 octobre 2003 (consulté le ).
  3. Documentaire Milice, film noir d'Alain Ferrari, témoignage de Françoise Basch, 1997.
  4. PV 18 du de la brigade de gendarmerie de Sathonay in Le Livre noir des crimes nazis dans l'Ain pendant l'Occupation, Édition du Bastion, , 132 p. (ASIN 2745503030, présentation en ligne), p. 71.
  5. Alain Pelosato et Marie-Hélène Cayre, Voies de la déportation : témoignages sur les crimes contre l'humanité, 1939-1945, Éditions Naturellement, 209 p. (ISBN 978-2-910370-30-5 et 2-910370-30-5, lire en ligne), p. 31.
  6. François Bédarida, Touvier, Vichy et le crime contre l'humanité : le dossier de l'accusation, Seuil, 375 p. (ISBN 978-2-910370-30-5 et 2-910370-30-5, lire en ligne), p. 15-16 (notes de bas de page).
  7. « Audience publique du 27 novembre 1992. Rapport de Cassation partielle », sur haguejusticeportal.net, (consulté le ).
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