Globetrotters de Harlem

Les Globetrotters de Harlem (en anglais : Harlem Globetrotters) sont une équipe de basket-ball originaire de Chicago aux États-Unis. Ils se produisent à travers le monde au cours de matchs d'exhibition qui se veulent aussi amusants qu'athlétiques.

Globetrotters de Harlem
Généralités
Nom complet Globetrotters de Harlem
Noms précédents Chicago Harlem (1926–1927)
New York Harlem Globetrotters (1928–1929)
Harlem Globetrotters (depuis 1929)
Fondation 1926
Couleurs rouge, blanc et bleu
Salle Itinérant
Site web http://www.harlemglobetrotters.com

Maillots

 
 
 
Domicile
 
 
 
Extérieur

Historique

Les Globetrotters débutent dans la Negro American Legion League sous le nom de « Giles Post »[1]. En 1927, ils deviennent professionnels sous le nom de « Savoy Big Five ». La même année Abe Saperstein acquiert le club qu'il rebaptise les « Harlem Globetrotters », nom basé sur deux erreurs puisque l'équipe n'est jamais sortie des frontières du pays et vient en fait de Chicago dans l'Illinois. L'équipe est entièrement composée de joueurs noirs, alors non acceptés dans les ligues majeures du pays.

Un membre des Harlem Globetrotters jongle avec trois ballons

À l'origine, les Globetrotters ont un niveau tout à fait compétitif[2]. Ils concluent l'année 1934, celle de leur 1 000e match, avec un bilan de 152 victoires pour 2 défaites[3]. En 1939, ils participent à leur premier tournoi professionnel, où ils sont défaits par les Rens de New York, la première équipe entièrement composée de joueurs noirs. Au même moment, ils commencent à offrir au public des facéties clownesques en parallèle au jeu. Saperstein ne s'oppose pas à ces « clowneries » et les autorise même à la condition que l'avance au tableau d'affichage le permette.

En 1940, les Globetrotters participent au Tournoi professionnel de basket-ball (World Professional Basketball Tournament), et s'imposent en finale face aux Bruins de Chicago. Pendant les années 1940, les Globetrotters continuent à exceller dans le jeu et développent de plus en plus de gags orchestrés entre autres par Reece « Goose » Tatum. En 1948 et 1949, ils battent à deux reprises les Lakers de Minneapolis qui sont alors à la tête de la toute jeune NBA.

En 1950, l'entrée du premier joueur noir, Chuck Cooper, dans la NBA, marque un tournant dans l'histoire des Globetrotters. Les « Globies » sont alors victimes de la médiatisation qu'ils ont apportée jusque-là aux joueurs noirs qui se dirigent désormais en masse vers la NBA. Jusque-là franchise fétiche pour les joueurs noirs de haut niveau, le club de Saperstein devient moins attractif face aux opportunités offertes par la NBA. Néanmoins, leur victoire face aux étoiles universitaires en 1951 attire un record de 31 684 spectateurs au Rose Bowl et ils entament, l'année suivante, la plus grande tournée mondiale pour une équipe de basket-ball avec 108 matchs d'exhibition.

En 1953, un litige portant sur les contrats des deux stars Marques Haynes et Reece Tatum les conduit à quitter l'équipe pour rejoindre les Magicians de Harlem. En 1959, les Globetrotters disputent neuf matches à Moscou avec notamment Wilt Chamberlain. L'équipe est reçue par Nikita Khrouchtchev[4] et reçoit collectivement la médaille de l'Ordre de Lénine[5].

Par la suite, les Globetrotters continuent à mettre en place des séquences comiques et deviennent petit à petit plus connus pour leurs capacités plus divertissantes que sportives. Dans les années 1970 et 1980, l'équipe est gérée par Metromedia et apparaît dans de nombreuses séries télévisées. Ils sont le sujet de la série de dessins animés Les Harlem Globetrotters, une production Hanna-Barbera, et leurs personnages de dessin animé apparaissent de surcroît dans trois épisodes du dessin-animé Scooby-Doo ou, plus récemment, Futurama.

Dans les années 1990, les Globetrotters cherchent à contrer les critiques qui affirment qu'ils ne jouent plus vraiment au basket-ball. Ils organisent donc des matchs contre des équipes universitaires ou des sélections comme le Magic Johnson's All Stars. Avec des résultats plus ou moins bons, ils renouent avec la tradition des années 1950 durant lesquelles ils rencontraient souvent les clubs de la NBA.

En 1993, Mannie Jackson devient le premier noir américain propriétaire d'une organisation sportive aux États-Unis en rachetant l'équipe.

En , les Globetrotters rendent visite au Pape Jean-Paul II au Vatican et le désignent même « Harlem Globetrotter honoraire ».

En 2002, l'équipe entre au Basketball Hall of Fame.

Parmi les grands joueurs ayant évolué aux Globetrotters, on peut citer entre autres Wilt Chamberlain (en 1958, avant de passer professionnel[6]), Meadowlark Lemon ou encore Connie « The Hawk » Hawkins.

Après 63 ans à être les faire-valoir des Globetrotters de Harlem, les Generals de Washington, après 16000 défaites pour 1 victoire contre eux, se voient notifier la fin de leur partenariat en 2015[7].

Joueurs

Joueurs successifs

  • 23 : Matt Jackson, surnommé Showbiz

Maillots retirés

Équipe 2009

Eugene « Killer » Edgerson monte au lay-up pour les Globetrotters de Harlem
  • « Airport » Greenup 6
  • Ant Atkinson 12
  • Apollo Fraser 42
  • Bam Bam Bamiro 23
  • Bear Butler 25
  • Nate « Big Easy » Lofton 52
  • Blenda Rodriguez 10
  • Buckets Blakes 15
  • Bull Bullard 33
  • El Gato Melendez 34
  • Flash Richardson 30
  • Flight Time Lang 4
  • General Grant 2
  • Handles Franklin 14
  • Hi Rise Brown 98
  • Kris « Hi-Lite » Bruton 26
  • Hot Shot Branch 9
  • Moo Moo Evans 7
  • Rocket Rivers 17
  • Scooter Christensen
  • Skyscraper Alleyne
  • « Slick » Willie Shaw 40
  • Kevin « Special K » Daley 21 showman[8]
  • Spider Auguste 5
  • « Stormin » Norman 1
  • Keiron « Sweet Pea » Shine 11
  • Tiny Lawrence 32
  • Turbo Pearson 44
  • Wildkat Edgerson 31

Entraîneurs: Henry Clark Tellis Frank Clyde Sinclair Michael St.Julian

Mascotte: Globie

Séries télévisées

  • La popularité de cette équipe de basket hors du commun fut si grande que les studios Hanna-Barbera créèrent une série d'animation en leur honneur, Les Harlem Globetrotters, dans lequel étaient montrés les exploits de l'équipe. Cette série animée est célèbre pour avoir été la première de l’histoire à mettre en vedette des afro-américains[réf. nécessaire].
  • Les Harlem Globetrotters apparaissent en tant qu'invités-vedettes dans trois épisodes de Fantomatiquement vôtre, signé Scoubidou (1972-1974) et aident le gang à résoudre plusieurs mystères.
  • Les Globettrotters sont aussi des personnages récurrents de la série Futurama où ils apparaissent aussi doués en sciences qu'en basket.
  • Dans l'épisode 2 de la saison 9 de la série Les Griffin, les Harlem Globetrotters aident Rush Limbaugh et John McCain à résoudre une énigme.
  • Dans la série d'animation American Dad!, dans l'épisode 6 de la saison 15 (numérotation officielle), Stan se souvient d'un camp d'été passé sur le thème des Harlem Globetrotter.

Musique

En 1952, la chanson Sweet Georgia Brown, enregistrée et publiée par Brother Bones & his Shadows (en) trois ans plus tôt, est adoptée comme chanson-thème par l'équipe[9].

Notes et références

  1. (en) « Chicago Stories », sur wttw.com (consulté le )
  2. « Quand tout a commencé dans les années 1920, c'était la meilleure équipe au monde », entrevue de George Eddy dans Direct Soir no 822 du vendredi 1er octobre 2010.
  3. (en) Jeffrey L. Covell Harlem Globetrotters International, Inc.. International Directory of Company Histories. Volume 61 (1990), repris sur findarticles.com
  4. « Khruschchev Surprises U.S. Cagers By Street », Victoria Advocate, (consulté le ), p. 15
  5. Richard H. Cummings, « Harlem Globetrotters and Nikita Khrushchev », (consulté le )
  6. Entrevue de Georges Eddy dans Direct Soir, no 822, vendredi 1er octobre 2010.
  7. Christophe Brouet, « Les Harlem Globetrotters n’affronteront plus les Washington Generals », basket-infos.com, (consulté le )
  8. showman : c'est le maître du spectacle, celui qui est là pour faire le spectacle comique, celui désigné pour mettre l'ambiance.
  9. (en) « Harlem Globetrotters "Sweet Georgia Brown," By Harlem's Teddy Riley Remix (Video) », sur Harlem World Magazine, (consulté le ).

Annexes

Liens externes


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