Habib Bey

Habib Bey, nom francisé de Mohamed el-Habib Bey (محمد الحبيب باي), né le au palais du Bardo et décédé le à Carthage[1], est bey de Tunis de la dynastie des Husseinites de 1922 à sa mort.

Habib Bey
محمد الحبيب باي
Titre
Bey de Tunis

(6 ans, 7 mois et 3 jours)
Premier ministre Mustapha Dinguizli
Khelil Bouhageb
Prédécesseur Naceur Bey
Successeur Ahmed II
Biographie
Titre complet Possesseur du Royaume de Tunis
Hymne royal Salut beylical
Dynastie Husseinites
Nom de naissance Mohamed el-Habib ben Mamoune el-Husseini
Date de naissance
Lieu de naissance Le Bardo (Régence de Tunis)
Date de décès
Lieu de décès Carthage (Tunisie)
Père Sidi Mohamed el-Mamoune Bey
Mère Fatma
Conjoint 1) Lalla Fatouma el-Ismaila
2) Lalla Salouha
3) Lalla Chedlya
Enfants Premier mariage :
Sidi Mohamed Azzedine Bey
Lamine Bey
Deuxième mariage :
Sidi Mohamed Salah Bey
Lalla Hallouma
Troisième mariage :
Lalla Fatima
Héritier Sidi Ahmed ben Ali Bey
Religion Islam

Beys de Tunisie

Biographie

Fils unique du prince Mohamed el-Mamoune Bey, cadet des enfants de Hassine II Bey qui décède jeune en 1861 sans avoir régné, et d'une odalisque circassienne nommée Fatma, Habib Bey est orphelin de père à l'âge de trois ans. Son oncle Sadok Bey se charge de son éducation et le marie à la nièce du grand vizir Mustapha Ben Ismaïl, favori du bey et homme fort de la régence.

Investi comme prince héritier le , il succède à son cousin, Naceur Bey, le [2]. Nommé général de division de l'armée beylicale le , il est promu au grade de maréchal le , jour de son accession au trône.

Durant son règne, il ne tente pas de tenir tête aux autorités du protectorat, contrastant avec le caractère ombrageux de son prédécesseur Naceur Bey avec qui la puissance coloniale a eu plusieurs accros. Arrivé au pouvoir fortement endetté, sans appui du fait de son éloignement des branches régnantes, il reste à la merci du résident général de France, Lucien Saint.

Néanmoins, le climat international change après la Première Guerre mondiale, durant laquelle l'appui des régiments de tirailleurs coloniaux est déterminant dans la victoire de la France et où la dislocation des anciens empires, dont l'Empire ottoman, ancien suzerain des beys de Tunis, fait émerger les notions de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et d'autodétermination. Le mouvement national émergent, à travers le Destour nouvellement créé, arrive à obtenir en 1922 plusieurs avancées politiques notables comme des conseils consultatifs, dont le Grand Conseil et les conseils de caïdats (régions), où la représentation tunisienne est importante.

Habib Bey inaugure l'Institut musulman de la Grande mosquée de Paris en juillet 1926. Il est également le premier dirigeant tunisien dont le nom remplace celui du calife ottoman à la prière du vendredi.

Profitant de son titre de résident général de France, Lucien Saint l'invite à titre privé, ainsi que ses fils Azzedine Bey et Lamine Bey, le à Marignac, ainsi que l'année suivante, comme en témoigne un journal de l'époque et le registre des délibérations du conseil municipal de Marignac dans lequel le bey appose sa signature en caractères arabes.

Il rachète le palais Zarrouk et s'installe à Carthage, sur le bord de mer, où il vit jusqu'à sa mort. Il est enterré au mausolée du Tourbet El Bey situé dans la médina de Tunis.

Notes et références

  1. Arthur Pellegrin, Histoire de la Tunisie depuis les origines jusqu'à nos jours, éd. La Rapide, Tunis, 1944, p. 175
  2. Arthur Pellegrin, op. cit., p. 173
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