HMS Valiant (02)

Le HMS Valiant est un cuirassé de classe Queen Elizabeth en service dans la Royal Navy de 1916 à 1945. Il traverse ainsi les deux conflits mondiaux du XXe siècle, participant notamment à la bataille du Jutland, à la campagne de Méditerranée et aux opérations dans le Pacifique .

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Valiant.

HMS Valiant

Le Valiant au lancement des années 1930.
Type Cuirassé
Classe Queen Elizabeth
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval Fairfield Shipbuilding
Quille posée [1]
Lancement
Armé février 1916
Statut 1945 : retiré du service
1948 : vendu pour démolition
Équipage
Équipage De 925[2] à 1 016 marins[3]
Caractéristiques techniques
Longueur 196,8 m
Maître-bau 27,6 m
Tirant d'eau 8,8 m
Déplacement 27 940 t
À pleine charge 32 004 t
Propulsion Turbines à vapeur Brown-Curtis
24 chaudières Yarrow
4 arbres
Puissance 56 000 ch
Vitesse 23 nœuds (43 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 330 - 102 mm
Renflements : 152 - 102 mm
Casemates : 152 mm
Pont principal : 76 - 25 mm
Pont supérieur: 51 - 32 mm
Barbettes: 254 - 102 mm
Tourelles :
  • Toit : 127 mm
  • Devant : 330 mm
  • Côtés : 279 mm
Armement 4 × 2 canons de 381 mm
0014 canons de 152 mm
0002 canons de 76 mm AA
0004 canons de 47 mm
0004 TLT de 533 mm
Rayon d'action 4 500 milles marins (8 300 km) à 10 nœuds (19 km/h)
3 400 t de mazout
Carrière
Indicatif Pennant number : 02

Conception

La classe Queen Elizabeth est à l'origine prévue pour être basée sur la classe précédente, la classe Iron Duke, munie de canons de 13,5 pouces (343 mm). Cependant, les grandes nations maritimes de l'époque, telles le Japon, les États-Unis ou l'Allemagne équipant leurs cuirassés de canons de calibre 356 mm, l'Amirauté décide d'équiper ces nouveaux navires de canons de 15 pouces (381 mm). La conception des cuirassés de la classe est alors entièrement revue ; de nouveaux plans sont dessinés dans l'urgence pour des navires de cinq tourelles filant 21 nœuds (39 km/h). Une tourelle est finalement retirée, la puissance de feu restant conséquente malgré cela, et ce retrait permet d'installer des chaudières supplémentaires. Grâce aux accords pétroliers avec l'Iran, l'utilisation de fioul à la place du charbon est adoptée, permettant au navire d'atteindre 24 à 25 nœuds (46 km/h)[4].

Finalement, le Valiant est muni de huit canons de marine de 15 pouces BL Mark I répartis en quatre tourelles. L'armement secondaire est composé de 14 canons de 6 pouces BL Mk XII, de 2 canons antiaériens de 3 pouces QF 20 cwt et de 4 tubes lance-torpilles. Les machines développent une puissance de 56 000 chevaux qui peut atteindre les 74 000 chevaux à marche forcée, pour des vitesses respectives de 23 et 24 nœuds (44 km/h)[4]. Le blindage de la ceinture principale est épais de 6 à 13 pouces (330 mm), celui des barbettes varie de 4 à 10 pouces (254 mm), celui du château est de 11 pouces (279 mm) et celui des bulbes anti-torpilles varie de 4 à 6 pouces (152 mm). Les tourelles de la batterie principale ont une protection frontale de 13 pouces (330 mm) ; l'arrière et les côtés sont protégés par 11 pouces (279 mm) pouces de blindage, et celui du toit est épais de 5 pouces (127 mm)[5].

Histoire

Raid de la rade d'Alexandrie

Le , le lieutenant de vaisseau Luigi Durand de la Penne sabote avec ses nageurs de combat le Valiant, qui est sous le commandement du capitaine Charles Morgan. Il sabote aussi le Queen Elizabeth et le Sagona en plaçant des charges explosives sous les coques de ces trois bâtiments en se déplaçant avec des « maiales ». Celui de Durand de la Penne tombant en panne, il est capturé et avertit le commandant au dernier moment de l'explosion, ce qui permet l'évacuation du bâtiment et d'éviter la mort de nombreux marins britanniques[6].

Le port étant peu profond, quelques mètres seulement, le HMS Valiant se pose sur le fond. Pour l'alléger, ses soutes mazout sont vidées et transférées sur les pétroliers Clydefield et Cherryleaf. L'eau des ponts inférieurs est pompée afin de permettre de gagner l'un des formes de radoub du port où il est réparé sommairement. Il la quittera le et appareille pour Dublin où il sera réparé du au [7].

Notes et références

  1. Gardiner et Gray 1985, p. 33.
  2. Fiche sur navypedia.org.
  3. Fiche sur Naval Database.
  4. Gardiner et Gray 1985, p. 34.
  5. Friedman 2011, p. 46.
  6. « Tour de cochon pour homme grenouille », Pierre Grunberg, Guerres & Histoire n° 7, juin 2012.
  7. (en) Lt Cdr Geoffrey B Mason, Mike Simmonds, « HMS VALIANT - Queen Elizabeth-class 15in gun Battleship including Convoy Escort Movements », sur naval-history.net, (consulté le )

Bibliographie

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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