HMS Hood (51)

Le HMS Hood (fanion 51) est un croiseur de bataille britannique de classe Admiral, fleuron de la Royal Navy pendant l'entre-deux-guerres. Il fut coulé le à la sortie du détroit du Danemark, lors d'une bataille navale l'opposant au cuirassé allemand Bismarck.

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Hood.

HMS Hood

Le HMS Hood

Surnom « Mighty Hood »
Type croiseur de bataille
Classe Admiral
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royaume-Uni
Chantier naval John Brown & Company
Quille posée 1er septembre 1916
Lancement 22 août 1918
Armé 15 mai 1920
Statut coulé le par le Bismarck dans le détroit du Danemark
Équipage
Commandant Hugh Binney (1932-1933)
Équipage 1 419 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 262,2 mètres hors tout (246,90 mètres à la ligne de flottaison)
Maître-bau 31,7 m
Tirant d'eau 8,9 m
Déplacement 47 429 t
À pleine charge 48 191 t
Propulsion 4 turbines à vapeur Brown-Curtis
Puissance 144 000 chevaux (105 912 kW)
Vitesse 32 nœuds (59,3 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 102 mm - 305 mm
Pont : 19 mm - 76 mm
Barbettes : 127 mm - 305 mm
Tourelles : 279 mm - 381 mm
Château : 229 mm - 279 mm
Armement Construit :
  • 4x2 canons de 381 mm
  • 12x1 canons de 140 mm
  • 4x1 canons anti-aérien de 101 mm
  • 4 tubes lance-torpilles de 533 mm

En 1941 :

  • 4x2 canons de 381 mm
  • 4x2 canons anti-aérien de 102 mm
  • 3x8 canons anti-aérien de 40 mm
  • 5x4 canons anti-aérien de 12 mm
  • 4 tubes lance-torpilles de 533 mm
  • 5 lanceurs à 20 tubes de roquettes anti-aérienne de 76 mm
Rayon d'action 5 200 milles marins (9 600 km)
Carrière
Indicatif 51
Localisation
Coordonnées 63° 20′ 00″ nord, 31° 50′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Groenland
HMS Hood
Géolocalisation sur la carte : océan Arctique
HMS Hood

Il porte le nom de l’amiral Samuel Hood (1724-1816).

Armement

Profil du Hood vu en 1921

Les huit pièces de 381mm allaient être réparties en quatre tourelles doubles Mk2 (le poids d’une tourelle double de 381mm est de 880 tonnes placées dans l’axe du bâtiment, par paires en chasse et en retraits (Surperfing). Les tourelles étaient désignées « A », « B », « X » et « Y » d'avant en arrière. C'était probablement le meilleur canon naval de gros calibre jamais développé par la Grande-Bretagne (en juillet 1940, le HMS Warspite fit l'un des plus longs coups jamais enregistrés par un canon naval sur un navire ennemi lorsqu'il a touché le cuirassé italien Guilio Cesare à environ 26 000 yards (23 770 m) et c'était certainement l'un des plus anciens de tous les pays, le premier tir à bord ayant eu lieu en 1915 et le dernier en 1954. La conception de ces l'armes était en grande partie basée sur le 13,5"/45 (34,3 cm) Mark V.

1920 8 pièces de 381mm de 42 cal Mk I [1]

12 pièces de 140mm Mk I en affut simples

4 pièces de 102mm Mk V de 45 cal en affût simples

6 tubes lance-torpilles de 533mm (4 aériens et 2 sous-marins)

1939 8 pièces de 381mm de 42 cal Mk I

14 pièces de 102mm de 45 cal Mk XVI

24 pièces de 40mm PomPom Mk VIII

16 pièces de 12,7mm Vickers Mk III

[2]

[1] Les canons disposent de 120 obus avec pour cadence de tir 2 coups chaque minute.            

[2] Le navire reçu aussi plusieurs lances roquettes UP (Unrotated Projectile) qui pouvaient lancer des roquettes de 180mm (7in) à une hauteur de 305m. Le projectile explose alors, lâchant une mine maintenue par trois parachutes fessant barrage aux attaques aériennes.     

Historique

Avant la Seconde Guerre mondiale

Lancé en 1918, le navire ne prit pas part aux combats de la Première Guerre mondiale. C'était le plus grand navire de la flotte britannique lors de sa mise en service en 1920, et ce durant les 20 années qui suivirent[1]. Pour ces raisons de prestige, le navire passa une grande partie de l'entre-deux-guerres à rendre visite aux autres parties de l'empire britannique ou aux autres pays.

Un talon d'Achille

Cependant, la faiblesse du navire résidait dans son blindage, insuffisamment épais, surtout sur le pont du navire. Et pour cause, le navire était un croiseur de bataille et non un cuirassé. Bien qu'armé comme tel, il ne possédait pas la cuirasse nécessaire. On craignait particulièrement les obus de gros calibre tombant à la verticale. Les amiraux en étaient conscients, mais le projet de refonte fut constamment reporté, faute d'argent, mais surtout de temps : le navire étant « l'ambassadeur » de la force navale britannique, il fut mobilisé par les parades, mais aussi par les nombreuses crises présageant la guerre. En 1939, avec le déclenchement de la guerre contre l'Allemagne, l'idée de renforcement du blindage fut définitivement enterrée.

HMS Hood, en 1924

Seconde Guerre mondiale

Au début du second conflit mondial, le Hood est transféré à la base navale de Scapa Flow, au nord de l'Écosse. Avec les autres bâtiments de la Home Fleet, il a pour zone d'action l'Atlantique nord. Il participe à l'attaque de la flotte française à Mers el-Kébir en 1940.

La fin tragique du Hood

Le , le cuirassé allemand Bismarck, ainsi que le croiseur lourd Prinz Eugen, sont repérés à Bergen, en Norvège. Ils quittent le port en direction de l'Islande et risquent d'étouffer la Grande-Bretagne en menaçant les convois venant des États-Unis. Le , à 22 h 15, le Hood et le cuirassé Prince of Wales quittent Scapa Flow pour aller à leur rencontre dans le détroit du Danemark. Le groupe naval est dirigé par le vice-amiral Holland. La direction du Bismarck est confirmée par deux croiseurs, le Norfolk et le Suffolk, qui le repèrent au radar au nord-est de l'Islande le et le suivent à distance.

La fin du Hood, dessin de J.C. Schmitz-Westerholt. Le Prince of Wales est au premier plan

Le lendemain , à 5 h 5, à la sortie du détroit du Danemark, les deux flottes s'aperçoivent. La bataille est engagée à 5 h 52, aux coordonnées 61° 31' N, 31° 52' O, à une distance de 25 km, se réduisant. Les quatre navires en présence encaissent chacun des coups sévères, mais aucun ne semble emporter la décision. Les navires allemands deviennent pourtant de plus en plus précis dans leur tir, tandis que le Prince of Wales souffre de nombreux problèmes techniques qui l'empêchent de tirer plus vite. À 5 h 57, la seconde salve du Prinz Eugen déclenche un incendie, à 6 h 0, un obus du Bismarck atteint le talon d'Achille du Hood, au niveau de la soute à munitions insuffisamment protégée. Une formidable explosion retentit, avec une boule de feu haute de plusieurs centaines de mètres : le navire est cassé en deux et coule en quelques minutes[2]. On ne retrouve que trois survivants sur les 1 419 hommes d'équipage.

Le Prince of Wales rompt le combat. Quant au Bismarck, dont une soute à mazout a été perforée, il est contraint de renoncer à ses raids dans l'Atlantique et doit regagner Brest.

Conséquences

L'anéantissement du fleuron de la marine britannique en quelques secondes provoque une très vive émotion au Royaume-Uni. Le désir de revanche est très fort et Churchill ordonne à ses amiraux : « Sink the Bismarck ! » (« Coulez le Bismarck ! »).

Tout sera ainsi mis en œuvre pour laver cet affront et couler le Bismarck qui doit retourner à Brest pour réparation. Commence alors une longue traque de la Royal Navy qui parvient à l'intercepter grâce aux avions de l'Ark Royal, permettant aux cuirassés King George V et Rodney de l'endommager sérieusement et de conduire à son sabordage[3] le à peu près à 650 km à l'ouest de Brest.

La Royal Navy reste maîtresse de la mer du Nord et de l'Atlantique, mais a perdu son fleuron.

Théories modernes sur le naufrage

La cause exacte de la perte du HMS Hood demeure un sujet de débat. De multiples théories ont été avancées, dont plusieurs visent sans doute à ménager la fierté navale britannique en s'efforçant de minimiser la participation du Bismarck. Les principales théories peuvent être résumées comme suit.

Coup direct d'un obus pénétré dans le compartiment arrière

Dessin produit par le capitaine de vaisseau J.C. Leach, commandant le HMS Prince of Wales, devant la 2e chambre d'enquête, en 1941. Le croquis représente la colonne de fumée ou les flammes de l’incendie qui a éclaté à proximité du mât principal immédiatement avant l'énorme explosion qui anéantit à la vue la partie arrière du navire. Ce phénomène aurait été le résultat de la propagation d'un feu de cordite à travers les ventilateurs de la salle des machines (voir l'article).

Cet obus n'a pu provenir que du Bismarck, étant donné que le Prinz Eugen ne tirait plus sur le Hood au moment de l'explosion. Comme indiqué plus haut, cette version des faits était presque tenue pour acquise au moment du naufrage. Un premier doute est survenu à la suite de témoignages selon lesquels l'explosion qui a détruit le Hood avait pris naissance près du mât principal, très en avant du compartiment arrière (par exemple l'esquisse, reproduite ici, produite devant la deuxième chambre d'enquête par le capitaine de vaisseau Leach, commandant le Prince of Wales). Devant cette deuxième chambre, des témoins experts ont suggéré que ce qui a été observé était l'évent, par l'intermédiaire des ventilateurs de la salle des machines, d'une explosion ou déflagration violente — mais pas instantanée — dans les compartiments des soutes à munitions de 4 pouces (102 mm). La même déflagration aurait détruit la cloison séparant les soutes des obus de 4 pouces et de 15 pouces (102 mm et 381 mm), ce qui se traduisit par une explosion catastrophique similaire à celles qui, durant la Première Guerre mondiale, avaient détruit plusieurs bâtiments britanniques lors de la bataille du Jutland[4]. Cette théorie a finalement été adoptée par la chambre d’enquête.

Obus frappant sous la ceinture blindée et pénétrant dans une soute

Au cours de la même action, le Prince of Wales a reçu un coup de ce type à partir d'un obus de 380 mm, qui a couru sous l'eau sur une distance d'environ 80 pieds (25 m), qui a transpercé la coque à environ 28 pieds (m) au-dessous de la ligne de flottaison, est passé à travers des cloisons légères, a pénétré dans plusieurs cloisons et fini sa course, sans exploser, contre la cloison du magasin des torpilles. La deuxième chambre a considéré cette théorie comme improbable, faisant valoir que le détonateur, s'il avait fonctionné, aurait fait exploser l'obus avant même qu'il eût atteint le navire.

Selon la théorie de Goodall, les torpilles du navire auraient pu exploser, soit par suite de l'incendie qui faisait rage sur le pont, soit, plus probablement, par une frappe directe du Bismarck. Cela aurait soufflé le côté du navire, séparant la poutre-maîtresse de la coque. L'eau entrant en force dans la brèche, à une vitesse de près de 30 nœuds, aurait alors cisaillé la section arrière du reste de la coque.

L'incendie survenu sur le pont a gagné l'une des soutes à munitions

La preuve a été donnée à la deuxième chambre que les portes d'accès des chariots d'approvisionnement en obus de 4 pouces (102 mm) étaient fermées pendant l'action. Il reste possible qu'une porte ou un coffrage ait été ouvert par un obus ennemi, laissant entrer les flammes dans la soute. Les flammes auraient pu également passer par les dispositifs de ventilation des soutes ou encore, comme l'a suggéré Ted Briggs, à travers le plancher des tourelles des pièces de 15 pouces (381 mm).

L'explosion a été initiée par des obus de 4 pouces (102 mm) entreposés à l'extérieur des soutes

En 1979, l'historien de la marine Anthony Preston (en) a fait valoir que les soutes du Hood « étaient entourées d'obus anti-aériens de 4 pouces (102 mm) entreposés en dehors des barbettes blindées (sic) »[5]. Ces arrimages non protégés pourraient avoir explosé par suite de l'incendie du pont ou après avoir été touchés par un obus du Bismarck.

Devant la deuxième chambre, des témoins oculaires ont signalé les types inhabituels de décharge des pièces de 15 pouces (381 mm) du Hood, suggérant qu'un obus pourrait avoir explosé dans un canon, provoquant une explosion dans la tourelle. Il est possible que, dans l'excitation du combat, toutes les mesures de sécurité adoptées après les catastrophes de la bataille du Jutland pour prévenir une telle explosion dans les soutes n'aient pu être appliquées.

Synthèse

Dernière photographie du Hood, prise depuis le Prince of Wales.

L’auteur Jurens[6] donne un examen approfondi de chacune de ces théories (à l'exception de celle de Preston) : sa principale conclusion est que la perte du Hood a presque certainement été précipitée par l'explosion d'une soute d'obus de 4 pouces (102 mm), mais qu'il existe un certain nombre de causes différentes à cette explosion. L'image populaire de l'obus pénétrant le blindage du pont à la verticale est selon lui erronée : il estime que l'angle de chute des obus de 380 mm du Bismarck au moment de la perte n'aurait pas dépassé environ 14 degrés, un angle si défavorable à la pénétration d'un blindage horizontal qu'il est en fait hors des normes de pénétration de l'échelle des chartes de tir allemandes contemporaines. En outre, des images du Hood fabriquées sur ordinateur montrent qu'un obus tombant sous cet angle n'aurait pas pu atteindre une soute arrière sans d'abord passer par une partie de la ceinture blindée. D'autre part, le blindage de 12 pouces (305 mm) aurait pu être transpercé, si le Hood avait progressé suffisamment lors de son dernier tour.

Bien que son emplacement soit connu, l'épave n'a été observée qu'une seule fois, à l'occasion d'une expédition conjointe Bismarck-Hood financée par la télévision publique britannique.

En , après le soixantième anniversaire du naufrage, l'inspection de l'épave du Hood, gisant par 2 800 mètres de profondeur, a ouvert de nouvelles perspectives. Les images de l'épave acquises par sonar ont confirmé que la partie arrière des soutes a explosé. À l'arrière du Hood, les safrans étaient toujours en place, et il a été établi que ceux-ci étaient tournés vers bâbord au moment de l'explosion. En outre, une section de l'avant, immédiatement en avant d'une tourelle, est absente, ce qui a conduit l'historien et ancien chargé de cours au Britannia Royal Naval College de Dartmouth Eric J. Grove et le chef d'expédition David Mearns à penser que « soit juste avant, soit juste après avoir quitté la surface, l'avant a subi des dommages massifs dus à une explosion interne »[7], peut-être à une explosion partielle des soutes de munitions de 15 pouces de la partie avant. Il a été suggéré que l'incendie mortel s'est propagé depuis l'extrémité arrière du navire à travers les soutes à combustible de tribord, étant donné que du côté tribord « apparaît manquer la plus grande partie, si ce n'est la totalité, du blindage renforcé anti-torpilles »[7].

Expéditions pour récupérer la cloche du navire

En 2012, le gouvernement britannique a autorisé l'océanographe David Mearns à retourner sur le site du naufrage afin de récupérer l'une des deux cloches du navire gisant dans un petit champ de débris. Avec le soutien de la HMS Hood Association, Mearns prévoyait de rendre la cloche à la ville de Portsmouth où elle ferait partie du premier mémorial officiel et permanent du sacrifice de son dernier équipage au Royal Naval Museum récemment réaménagé.

L'expédition a également profité de l'occasion pour filmer à nouveau l'épave et l'inspecter à l'aide de techniques non disponibles en 2001. Comme auparavant, à l'exception de la tentative de récupération de la cloche du navire, une politique stricte de « regarder mais de ne pas toucher » a été respectée. La tentative initiale, parrainée par le cofondateur de Microsoft, Paul Allen, et utilisant son yacht personnel Octopus, équipé pour des recherches sous-marines en eau profonde, a été abandonnée après dix jours en septembre 2012 en raison de conditions météorologiques défavorables[Note 1].

En 2015, la même équipe a tenté une deuxième opération de récupération au départ du port de Reykjavik (Islande)[8]. La cloche du Hood a finalement été récupérée le . Elle appartenait à l'origine au cuirassé pré-dreadnought HMS Hood (1891) (en), avant d'être installée sur le croiseur de guerre. Une inscription autour de sa base indique : « Cette cloche a été préservée du cuirassé HMS Hood (1891-1914) par feu le contre-amiral, l'honorable Sir Horace Hood, KCB, DSO, MVO, tué au Jutland le  ». Une seconde inscription, sur le côté, précise : « Conformément aux souhaits de Lady Hood, elle a été présentée à la mémoire de son mari sur le croiseur de bataille HMS Hood, le navire qu'elle a lancé le  ». En plus des deux inscriptions, la cloche porte toujours la couleur bleu royal vif sur sa couronne, ainsi qu'à l'intérieur.

Après des travaux de conservation, elle a été exposée au musée naval de Portsmouth en mai 2016[9].

Notes et références

Notes

  1. Un documentaire historique, Le mystère du naufrage du HMS Hood, a été réalisé et produit par Mark Radice. Il a été diffusé sur RMC Découverte le . Il a été filmé sur l'Octopus lors de la première expédition en septembre 2012.

Références

  1. British Battleships, 1919–1939, p. 295, 303
  2. Les Deux Combats du « Bismarck », Baron Burkard von Müllenheim-Rechberg, EMOM
  3. (en) Expedition: Bismarck, de James Cameron, Discovery Channel, 2002
  4. Jurens, op. cit.
  5. Preston 2002, p. 109.
  6. Jurens, op. cit.
  7. (en)J.C. Schmitz-Westerholt
  8. (en) Iceland Magazine, « The mission of the Octopus revealed: The recovery of HMS Hood‘s bell : La mission de l'Octopus révélée: la récupération de la cloche du HMS Hood », sur icelandmag.is, (consulté le ).
  9. (en) BBC News, « HMS Hood's bell unveiled at Navy museum Portsmouth : La cloche du HMS Hood dévoilée au musée de la marine de Portsmouth », sur bbc.com, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • (en) R. A. Burt, British Battleships, 1919–1939, London, Arms and Armour Press, (ISBN 1-85409-068-2)

Articles connexes

Liens externes

Vidéo externe
HMS Hood 'For Years Unseen' - How HMS Hood’s bell came home sur le compte YouTube de Maritime Foundation
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