HMS Erebus (1826)

Le HMS Erebus est un navire de la Royal Navy armé en 1826 et abandonné en 1848. Son épave a été retrouvée en .

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Erebus.

HMS Erebus

L’Erebus et le Terror lors de l'expédition de Ross en Antarctique
Type Bombarde
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Chantier naval Pembroke Dockyard
Lancement 1826
Statut Abandonné le 22 avril 1848 dans le détroit de Victoria car écrasé dans les glaces
Caractéristiques techniques
Déplacement environ 370 tonnes
Propulsion Voile puis hélice
Puissance Moteur à vapeur de 20 ch
Caractéristiques militaires
Blindage Coque renforcée par des plaques de métal
Armement Mortiers

Expédition Ross en Antarctique

L'Erebus et le Terror en Nouvelle-Zélande, août 1841

L'Erebus sert deux ans en Méditerranée, puis est réaménagé en navire d'exploration de l'Antarctique. Le , il quitte la Tasmanie en compagnie du HMS Terror, sous le commandement du capitaine Ross. En , les deux équipages découvrent la terre Victoria puis l'île de Ross, et procèdent à une reconnaissance des lieux. Ils donnent à différentes zones remarquables les noms de personnalités britanniques, et à deux volcans de l'île de Ross ceux de Mont Erebus et Mont Terror. Ils découvrent ensuite la barrière de Ross et la suivent vers l'est avant de devoir rentrer en Tasmanie. L'exploration se poursuit en 1842 puis en 1843, et recueille de nombreuses données magnétiques, botaniques et ornithologiques.

Expédition Franklin en Arctique

Pour leur expédition suivante en Arctique sous le commandement du capitaine Franklin, l'Erebus et le Terror sont équipés de machines à vapeur provenant de deux locomotives et embarquent une réserve de charbon suffisante pour douze jours de navigation[1]. Leurs coques sont renforcées par des plaques de fer. L'objectif de l'expédition est de recueillir des données magnétiques et de reconnaître le passage du Nord-Ouest. Les navires quittent Londres le et sont vus pour la dernière fois dans la baie de Baffin en août.

La disparition de l'expédition déclenche un effort de recherche massif mais le destin de l'expédition n'est révélé qu'à partir de 1853, grâce notamment aux témoignages recueillis auprès des Inuits par John Rae. Les deux navires ont été pris par les glaces et abandonnés par leurs équipages. Les 135 hommes sont tous décédés, de saturnisme, pneumonie, dysenterie ou botulisme. Ceux qui ont essayé de marcher vers le sud sont morts d'hypothermie, du scorbut voire de faim. Les témoignages des Inuits puis l'autopsie des corps momifiés et des squelettes retrouvés à la fin du XXe siècle ont révélé un recours au cannibalisme[2].

Découverte et exploration de l'épave

L'épave de l'Erebus a été retrouvée le à 11 mètres de profondeur à l'aide d'un véhicule sous-marin télécommandé[3],[4],[5], et la cloche du navire récupérée[6]. Une expédition est alors programmée pour avril- : après qu'on a percé la banquise, particulièrement épaisse à cet endroit, les plongeurs de la marine du Canada et les archéologues disposeront de onze jours pour explorer l'épave[7],[8].

Notes et références

  1. (en) Harry Gow, « British loco boiler at the bottom of the Arctic Ocean », Heritage Railway, Horncastle, Mortons Media Group Ltd, no 199, , p. 84 (ISSN 1466-3562)
  2. (en) Anne Keenleyside, Margaret Bertulli et Henry C. Fricke, « The final days of the Franklin Expedition: new skeletal evidence », Arctic, vol. 50, no 1, , p. 36–46 (DOI 10.14430/arctic1089, lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. (en)Sir John Franklin: Fabled Arctic ship found
  4. (en)Lost Franklin expedition ship found in the Arctic
  5. (en) « Going for certification », Vertical Magazine, , p. 48 (lire en ligne, consulté le )
  6. (en)HMS Erebus ship's bell recovered from Franklin expedition
  7. (en) Paul Watson, « Navy divers, marine archeologists will study Franklin’s ship in winter mission », Toronto Star, (lire en ligne)
  8. « On a retrouvé l'“Erebus” », Courrier International, no 1276, 16-22 avril 2015, p. 49

Livres sur le sujet

  • Christa-Maria Zimmermann, L'Expédition disparue.
  • Dan Simmons, Terreur.
  • Dominique Fortier, Du bon usage des étoiles.
  • William T. Vollmann, Les Fusils.
  • Portail de la Royal Navy
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