Hôtel d'Aumont

L’hôtel d'Aumont est un hôtel particulier situé rue de Jouy, dans le 4e arrondissement de Paris, au sud du quartier du Marais.

Ne doit pas être confondu avec l'hôtel d'Aumont de Josselin.

Histoire

Au début du XVe siècle, l'emplacement actuel de l'hôtel était occupé par une propriété à l'enseigne du Dé appartenant aux Cousinot, famille de magistrats. En 1644, Michel-Antoine Scarron, conseiller du roi, oncle du poète burlesque Paul Scarron et beau-père d'Antoine d'Aumont de Rochebaron (1601-1669)[2], trouvant le bâtiment qu’il avait acquis en 1619 trop vétuste, le fait abattre et le remplace par l'hôtel actuel construit sur les plans de Louis Le Vau.

L'hôtel des ducs d'Aumont

Les armoiries des ducs d'Aumont.

La construction de l'hôtel est achevée en 1648. La même année, duc d'Aumont commence à l'habiter puis en fait l'acquisition en 1656. Il est ensuite remanié et agrandi par François Mansart, décoré par Charles Le Brun et Simon Vouet. Sa construction a été assurée par l'entrepreneur maître-maçon Michel Villedo[3]. Le jardin à la française est probablement dessiné par André Le Nôtre. Un jardin a été reconstitué de l'hôtel jusqu'au quai de la Seine.

Des aménagements postérieurs, au début du XVIIIe siècle, subsiste le cabinet neuf qui est actuellement le bureau du président du tribunal administratif.

Quatre autres ducs d'Aumont habitent successivement l'hôtel jusqu'en 1742. Après la mort, en 1753, de Victoire-Félicité de Durfort-Duras, qu'il avait épousée en 1727, Louis-Marie-Augustin d'Aumont (1709-1782) vendit l'hôtel d'Aumont, en 1756.

Après les ducs d'Aumont

Plusieurs propriétaires se succèdent alors : Charles Sandrié, entrepreneur des bâtiments du roi, Pierre Terray[4], procureur général de la Cour des aides jusqu'en 1780. L'hôtel sera vendu par ses héritiers en 1795.

De 1802 à 1824, le bâtiment est loué pour être la mairie du 9e arrondissement de l'époque. Entre 1824 et 1859, l'hôtel d'Aumont héberge des internes du lycée Charlemagne.

L'hôtel subit de nouvelles transformations lorsqu'il devient la propriété de la Pharmacie centrale de France en 1859 : le jardin disparaît alors sous toutes sortes de hangars, les salons lambrissés sont transformés en bureaux et magasins.

En 1899,il sert de magasins d'expedition des produits et de locaux administratif de la Pharmacie centrale de France [5]

En 1938, l’hôtel d’Aumont est racheté par le département de la Seine[6] qui le remet en état et obtient son classement en 1946 ( Voir Base Mérimée ). Consolidé par Michel Roux-Spitz, il a été restauré et agrandi en 1959 par Paul Tournon, membre de l'Institut, avec la collaboration de Jean-Pierre Jouve, architecte de la ville de Paris, et le concours de Jacques Dupont, inspecteur général des monuments historiques.

Le tribunal administratif de Paris s’y installe en 1959. En 2003, on retrouva les restes de la reine Arégonde dans une armoire forte à l'hôtel d'Aumont[7], où Michel Fleury, en tant que vice-président de la commission municipale du Vieux Paris, avait disposé d'un bureau jusque dans les années 1970.

Description

Extérieur

Intérieur

Ce site est desservi par les stations de métro Pont Marie et Saint-Paul.

Notes et références

  1. « Hôtel d'Aumont », notice no PA00086276, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Maréchal-duc d'Aumont, gouverneur de Paris à l'avènement de Louis XIV.
  3. Michel Villedo.
  4. Frère de l'abbé Terray et père d'Antoine Terray.
  5. L'Hôtel d'Aumont, Les Origines de la Pharmacie Et Les Apothicaires, La Pharmacie Centrale SELLIER-C. Hachette Livre - BNF, 2016 - 354 pages
  6. Il appartient aujourd'hui à la ville de Paris.
  7. Inhumations de prestige ou prestige de l'inhumation ? : Expressions du pouvoir dans l'au-delà (IVe-XVe siècle), CRAHM, , 450 p. (ISBN 9782902685677, lire en ligne), p. 205-206.

Annexes

Bibliographie

  • Charles Sellier, L'Hôtel d'Aumont, publié par la Pharmacie centrale de France, 1903.

Liens externes

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