Hôpital Saint-Jean

L'hôpital Saint-Jean est un monument d'Angers (Maine-et-Loire). L'hôpital Saint-Jean abritait jusqu'en 1870 l'Hôtel-Dieu d'Angers, l'un des plus anciens hôpitaux de France encore existant[1].

Pour les autres significations, voir Hôpital Saint-Jean (homonymie).

L'hôpital Saint-Jean fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2].

Historique

Henri II Plantagenêt

En 1175, Étienne de Marsay, sénéchal d'Anjou, fonde à Angers au bord de la Maine un hôtel-Dieu : l'hôpital Saint-Jean. Il répond ainsi à la demande d'Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et comte d'Anjou, désireux d'expier l'assassinat de Thomas Becket.

L'hôpital est d'abord dirigé par des ecclésiastiques. Mais au XVIIe siècle, la situation se dégrade et les bourgeois d'Angers décident d'en prendre la charge.

Du XVIIe siècle au XIXe siècle, il peut accueillir jusqu'à 500 malades. Mais avec la construction de l'hôpital Sainte-Marguerite, il perd sa fonction hospitalière. Transformé en dépôt et musée archéologique en 1874, il abrite même un temps l'avion du pionnier René Gasnier. À nouveau désaffecté, il accueille depuis 1967 la tapisserie du Chant du monde et devient le musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine.

Description des bâtiments

grande salle des malades,
tapisserie du Chant du monde

L'hôpital Saint-Jean est un témoignage médiéval du style architectural du gothique angevin.

Il subsiste de nos jours un certain nombre de bâtiments médiévaux :

  • la grande salle des malades de cet ancien centre hospitalier (60 mètres de long sur 22,50 mètres de large) est divisée en trois nefs. Des ogives soutiennent des voûtes qui lui donnent un aspect gothique angevin ou gothique plantagenêt ;
  • l'apothicairerie du XVIIe siècle ;
  • le cloître ;
  • la chapelle ;
  • les celliers ;
  • les caves ;
  • les greniers à grains, surnommés les « greniers Saint-Jean », réserve alimentaire de l'ancien hôpital Saint-Jean.

Le musée Jean Lurçat

En 1966, après la mort de Jean Lurçat, la Ville d'Angers acquiert le Chant du monde auprès de sa femme Simone Lurçat pour faire écho au plus grand ensemble de tapisseries médiévales connu, la Tenture de l'Apocalypse. L'œuvre est installée dans l'ancien hôpital Saint-Jean, à Angers, qui deviendra le musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine.

Notes et références

  1. Eugène Viollet-le-Duc, [[s:Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Hôtel-Dieu|]].
  2. Notice no PA00108887, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Articles connexes

Liens externes


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