Héléna Soutadé
Hélèna Soutadé (1835 - 1885) est « sainte populaire » (non reconnue par l’Église) connue sous le nom de sainte Héléna.
Biographie
Elle est née Caroline Marie Louise Antoinette Hélèna Almaide Soutadé le à Albi dans le département du Tarn[1]. Son père, Jean Pierre Soutadé était marchand et sa mère Marie Louise Loupias sans emploi. Elle serait devenue religieuse à l’âge de 42 ans. Sa « sainteté » serait attestée par deux miracles. Elle meurt le [2] à l’âge de 50 ans[3] à Toulouse[4]. Elle est inhumée au cimetière de Terre-Cabade de Toulouse où un culte lui est rendu. On ne sait rien de sa biographie, mais son acte de décès[2] indique qu’elle était institutrice.
Le culte
- Deux colombes blanches auraient suivi son cortège funèbre entre la cathédrale Saint-Étienne et le cimetière.
- Après qu’un cierge eut malencontreusement mis le feu à sa tombe (en bois), les réparations auraient permis de découvrir son corps intact des années après sa mort[5]. Il semble que cette anecdote soit due à un malentendu.
Le culte de sainte Héléna prend la forme de pèlerinages sur son tombeau et de contacts avec sa relique (une pièce de vêtement)[6].
Patronne des enfants en raison de sa profession d’institutrice, sainte Héléna est régulièrement appelée à l’aide, notamment par des parents inquiets (études, maladie…), mais aussi pour des sujets plus généralistes.
De nombreux ex-voto sont disposés sur sa tombe.
Pèlerinages
De nombreux pèlerinages ont lieu sur sa tombe où les gens venaient se recueillir, prier et déposer leurs vœux. On trouve plus de 133 plaques de remerciements déposés sur sa tombe. Les anonymes participent à son entretien.
Articles
- Les "Miracles d'Héléna Soutadé - L'écho du merveilleux[7] - 1899
- Le centenaire de "sainte Héléna" - (Louis Silvestre)[8] L'Auta - 1985
- Héléna, la sainte du cimetière, Elisabeth Blanc Terrain revue d'ethnologie - 1995[5]
- Les bonnes adresses des saints guérisseurs - Coup de cœur pour Sainte Héléna et Saint Expédit - Martine Cabanne, La dépêche du midi[9]
- Sainte Héléna protectrice des Toulousains, a retrouvé sa famille, Chloé Delbès, La dépêche du Midi - 2018[10]
Notes et références
- Archives du Tarn, premier registre, acte de naissance n°15 dressé le 08/01/1835, vue 6 / 36
- L'âge indiqué dans l'acte est erroné
- Archives municipales de Toulouse, acte de décès n°2304, vue 32
- « Ce mode de reconnaissance de la sainteté est un des plus sûrs et des plus répandus dans les récits hagiographiques », Élisabeth Blanc, Héléna, la sainte du cimetière, Terrain, revue d'ethnologie, Numéro 24 - La fabrication des saints (mars 1995)
- « Serti dans un cadre sous verre d’environ 20 centimètres sur 10, il est suspendu au baldaquin, au milieu de la végétation. Cette modeste relique offre la particularité de figurer, de manière assez floue, la sainte sur un lit, ou plus exactement son visage et la partie supérieure de son buste sur un oreiller. Cette double relation – métonymique et analogique – rappelle le saint suaire du Christ et confirme le climat de miracle entourant cette tombe pas comme les autres. », Élisabeth Blanc, op. cit.
- E. M., « Les "miracles" d'Héléna Soutadé », L'écho du Merveilleux, , p. 463
- Louis Silvestre, « Le centenaire de "sainte Héléna" », L'Auta que bufo un cop cado més, , p. 234
- Martine Cabanne, « Les bonnes adresses des saints guérisseurs Toulouse : Coup de coeur pour Sainte Héléna et Saint Expédit », La dépêche du midi, (lire en ligne)
- Chloé Delbès, « Sainte Héléna, protectrice des Toulousains, a retrouvé sa famille », La dépêche du Midi, (lire en ligne)
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