Gustave de Clausonne

Gustave Fornier de Clausonne, dit de Clausonne (1797-1873) est un magistrat français.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Fornier de Clausonne.

Biographie

Louis Barthélemy Gustave Fornier de Clausonne, baron de Lédenon, naît à Nîmes le [1]. Il est le fils de François Honoré Barthélémy Auguste Fornier de Clausonne (1760-1826), baron de Lédenon, magistrat, président de la cour royale de Nîmes, et de Jeanne Pauline Verdier-Allut (1774-1852), elle-même fille de Suzanne Verdier et nièce maternelle d'Antoine Allut[1]. Son frère, Casimir Horace Fornier de Clausonne (1798-1830), était avocat, marié avec Marie Suzanne Laure Donzel, et eut Paulin Henri Horace Fornier de Clausonne (1830-1892), magistrat.

Devenu auditeur à la cour d'appel de Nîmes (1819), il passe conseiller en 1828 et président de chambre en 1847[1]. Il prend sa retraite en 1866[1].

D'une vaste culture, il s'intéresse au droit comme à la musique[1]. Élu à l'Académie du Gard en 1858, il en secrétaire perpétuel de 1867 à sa mort[1]. Il occupe en parallèle de multiples fonctions au sein de l'Église réformée : membre du consistoire de Nîmes (1837-1866), il est à l'initiative d'œuvres d'assistance et d'écoles confessionnelles, et préside la Société biblique auxiliaire de sa ville à partir de 1832[1].

Sous la monarchie de Juillet, il est souscripteur et rédacteur du Journal du Gard, soutien du régime[2].

Ayant « une position originale au point de vue doctrinal », il combine un libéralisme « très modéré » et un attachement à la tradition et à l'institution des synodes[1]. En 1847, de conserve avec Ferdinand Fontanès et David Tachard, il propose une confédération des consistoires qui suppléerait les synodes[1]. Il s'oppose aussi à Frédéric Monod qui réclame une confession de foi[1].

Sous le Second Empire, il se veut équilibré : il vote souvent avec la minorité évangéliques contre les libéraux avancés, qui se voient ainsi refuser la majorité[1]. Contre la plupart des libéraux, il prône le maintien d'un synode national ; il en est d'ailleurs modérateur en 1872 : il propose alors une formule de compromis, mais ne peut éviter le schisme[1].

Il meurt le à Nîmes[1], près de 30 ans après son épouse Jeanne Louise Florestine Eveline Girard (1803-1834)[3]. Il a deux filles, Élise, épouse d'Henri de Rouville, et Gasparde Marie Mathilde, épouse d'Alfred Silhol, et un fils, Émile[1].

Ouvrages

  • Foi et Tolérance, Nîmes, Ballivet et Fabre, 1844 (notice BnF no FRBNF30248203).
  • Deux nécessités du protestantisme en France, Nîmes, Ballivet et Fabre, 1846 (notice BnF no FRBNF36347305).
  • La Foi à l'Évangile, Strasbourg, Silbermann, 1858 (notice BnF no FRBNF30248202).
  • Notice sur M. le pasteur Fontanès, Nîmes, Clavel-Ballivet, 1863 (notice BnF no FRBNF30248207).
  • Notice sur M. le baron Achille de Daunant, ancien pair de France, Nîmes, Clavel-Ballivet, 1868 (notice BnF no FRBNF30248206).

Références

Annexes

Bibliographie

  • Danielle Bertrand-Fabre, « Florestine de Clausonne (1803-1834), une femme témoin de la vie des notables de Nîmes au XIXe siècle », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. 34, , p. 315-330 (lire en ligne).
  • Daniel Robert, « Clausonne (Fornier de), Gustave, baron de Clausonne », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : A-C, t. I, Paris, Éditions de Paris, (ISBN 978-2-84621-190-1), p. 690-691.

Liens externes

  • Portail de Nîmes
  • Portail du droit français
  • Portail du protestantisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.