Gustave Dron

Gustave Dron, né le à Marcoing (Nord) et mort le à Tourcoing (Nord), est un médecin et homme politique français.

Gustave Dron
Fonctions
Sénateur du Nord
Prédécesseur Henri Sculfort (Gauche démocratique)
Successeur Amaury de La Grange ( RG)
Député de la 8e circonscription de Lille
Prédécesseur Lui-même
Successeur Albert Inghels (SFIO)
Député de la 8e circonscription de Lille
Prédécesseur Albert Masurel
Successeur Lui-même
Député de la 8e circonscription de Lille
Prédécesseur Aucun création
Successeur Albert Masurel
Député de la 6e circonscription de Lille
Prédécesseur Charles Jonglez (Droite monarchiste)
Successeur Geoffroy de Montalembert (Action libérale)
Vice-président du Conseil général du Nord[1]
Prédécesseur M. Ronnelle
Successeur Eugène Motte (Républicains progressistes)
Conseiller général du Nord
(élu pour le Canton de Tourcoing-Sud)
Prédécesseur Fidèle Lehoucq
Successeur Victor Flament (Radical)
Maire de Tourcoing
Prédécesseur François Leduc
Successeur Jules Brassart
Prédécesseur Victor Hassebroucq
Successeur François Leduc
Biographie
Nom de naissance Jean-Baptiste Gustave Dron
Date de naissance
Lieu de naissance Marcoing (Nord)
Date de décès
Lieu de décès Tourcoing (Nord)
Nationalité  Français
Parti politique Radical
Profession Docteur en médecine

Maires de Tourcoing

Mandats

Populaire par son dévouement à la population tourquennoise en tant que médecin, il devient conseiller municipal en 1890.

Gustave Dron est élu maire radical de Tourcoing en 1899 à la suite du décès de son prédécesseur Victor Hassebroucq. Réélu en 1905 et en 1911, il reste maire pendant la Première Guerre Mondiale et est déporté en Lituanie par les Allemands pour faits de résistance en 1918. Libéré après l'armistice, il est accueilli par Georges Clemenceau à l'Hôtel de Ville de Tourcoing.

Démissionnaire en 1919 pour raisons de santé, Gustave Dron est de nouveau élu maire et sénateur de Tourcoing en 1925. Il meurt en fonctions le dimanche .

Action politique et sociale

Gustave Dron, médecin de métier, s'émeut de la paupérisation de Tourcoing, ainsi que de la forte mortalité infantile. Il lança une politique d'assistance et de développement local sans précédent :

  • création du Bureau de Bienfaisance (1894) ;
  • construction de la Ferme de la Bourgogne (d'une soixantaine d'hectares ; consacrée à la production de lait pasteurisé pour les nourrissons) ;
  • création du Sanatorium en 1904 - 1906 (actuel Hôpital Dron) ;
  • construction du Stand de Tir (1905 ;
  • construction du Beffroi et de la Chambre de Commerce (1906) ;
  • construction d'une piscine municipale "École de Natation" avec bains-douches, création d'un aérium municipal à Marcoing.

Il fait voter par le conseil municipal l'obligation pour les écoliers tourquennois de se rendre à la piscine pour apprendre à nager et enfin, la consécration de son action municipale (et de la puissance industrielle de Tourcoing), l'Exposition Internationale Textile de 1906, où le Président de la République, Armand Fallières, vient inaugurer la nouvelle gare et les pavillons internationaux.

Il crée en 1912 l'Union Post-Scolaire de Tourcoing, association originale "ayant pour but de réunir en un solide faisceau tous les groupements créés en vue de développer les œuvres péri et post-scolaires publiques à l'enseignement laïc scolaire". Cette association a arrêté ses activités en 201

Pendant la Première Guerre mondiale

En 1914, la guerre éclate de nouveau entre la France et l'Allemagne. La population tourquennoise se mobilise, les hommes partent au front, mais Tourcoing est occupée par l'ennemi en . Gustave Dron est obligé d'entrer en relations avec l'occupant mais fait tout son possible pour entraver les exigences des Allemands et protéger les populations des exactions de l'ennemi. Il ne peut malheureusement empêcher le pillage des usines et industries textiles de la ville, la réquisition et la fonte du grand carillon de l'église Saint-Christophe, et certaines exécutions arbitraires.

Sa résistance aux forces d'occupation lui vaut d'être arrêté et déporté, avec une centaine de personnalités de la ville, dans un camp d'internement en Lituanie.

Il est libéré après l'armistice du 11 novembre 1918 et connaît un retour triomphal dans sa ville en 1919, en compagnie de Georges Clemenceau.

Hommages

À son décès est lancée une souscription publique pour l'édification d'une statue commémorative à l'effigie de Gustave Dron, placée en 1935 à l'entrée d'un nouveau boulevard style Art déco joignant la Gare de Tourcoing au centre-ville, auquel son nom est attribué.

Le Sanatorium, devenu hôpital médical Dron, regroupe dans les années 1980 la plupart des services des Hospices et Hôpitaux de Tourcoing. L'établissement prend alors le nom de Centre hospitalier Gustave Dron (Tourcoing).

Citation

« Vous vous plaignez de la façon dont vous êtes traités dans le pays, et vous n'avez pas tout à fait tort... » (Gustave Dron aux grévistes de 1890)[2].

Notes et références

  1. Archives départementales du Nord
  2. Jacques Ameye, Vie Politique à Tourcoing sous la IIIe République

Voir aussi

Bibliographie

  • « Gustave Dron », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • La vie politique de Gustave Dron en tant que député-maire de Tourcoing a fait l'objet d'un mémoire de maîtrise en 1988 à l'université de Lille 3 par Bruno Simon. Vous y trouverez de nombreux détails de la politique du premier maire républicain de Tourcoing de 1889 à 1930. Le mémoire, désormais sous licence Creative Commons, y est téléchargeable sous format PDF.
  • Gustave Dron, Une statue vivante. Roman biographique de Jean-François Roussel, Préface de Jean-Pierre Balduyck maire honoraire de Tourcoing Postface de Martine Gabriel archiviste de la ville de Tourcoing, Les Editions du Net, octobre 2020

Liens externes

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