Guillaume de Sardes

Guillaume de Sardes est un écrivain-photographe, réalisateur et commissaire d'exposition français. Il collabore à de nombreuses revues comme Commentaire, L'Agenda de la pensée contemporaine, Europe, Edwarda, Possession immédiate, Irène Erotic fanzine. Il a été rédacteur-en-chef de la revue Le Monde de l'art ainsi que de la revue de la Maison européenne de la photographie. Il dirige aujourd'hui le magazine d'art Prussian Blue[1] et la revue bilingue en ligne art-critique.com. Il est par ailleurs membre du Comité du Centre de la photographie Genève.[2]

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Guillaume de Sardes
Guillaume de Sardes à Paris en 2012
Naissance
Activité principale
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Auteur
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Biographie

Son premier roman, Giovanni Pico, publié en 2007, est consacré à l'humaniste Jean Pic de la Mirandole, dont il fait une figure nietzschéenne. Cette œuvre, au style classique et tenu, a obtenu le Prix Ulysse. La Dernière passion de Son Éminence (2008), roman ironique et léger, est inspiré d'un fait divers réel, sur lequel l'avocat Jacques Vergès a travaillé : un triple meurtre ayant eu lieu au Vatican en 1998. L'action est cependant transposée en 1939. Par son ton et sa construction (recours au procédé d’enchâssement des récits), La Dernière passion de Son Éminence évoque les romans libertins du XVIIIe siècle. Son Éminence en rose-et-blanc (2011) remet en scène les mêmes personnages (notamment celui du cardinal Benvenuto, vieil esthète cocaïnomane et débauché). L'intrigue est cette fois de pure fantaisie, bien que le contexte du Vatican et de l'Italie fasciste soit toujours aussi travaillé. Paru en 2009, Le Nil est froid (Prix Bourgogne de littérature, Prix François-Mauriac de l'Académie française) explore les thèmes de la guerre, de l'obsession et de la création artistique. Il a pour toile de fond la Campagne d'Égypte. Le Dédain, "roman d'une génération"[3], dont le personnage principal partage des traits communs avec l'auteur, explore différentes manières d'aimer dans le Paris contemporain. Un cadre que l'on retrouve dans L'Éden la nuit, dernier roman en date, qui raconte les nuits d'un jeune russe dans les clubs de pole dance la capitale à la recherche de sa sœur.

Parallèlement à son œuvre de romancier, Guillaume de Sardes a travaillé sur les Ballets russes, dont il est un des meilleurs spécialistes. Il a notamment écrit une biographie de Vaslav Nijinski et édité et traduit les Mémoires de Serge Diaghilev. Intéressé par les artistes radicaux, il a également écrit des essais biographiques sur Jean Genet et Rainer Werner Fassbinder.

Comme commissaire d'exposition, il travaille essentiellement dans le champ de la photographie contemporaine et de la vidéo. Il a ainsi conçu une vingtaine d'expositions, notamment d'artistes français (Antoine D'Agata, Alain Fleischer, Richard Dumas, Marc Riboud), italiens (Sergio Strizzi, Giulio Rimondi, Giasco Bertoli), libanais (George Awade, Lara Tabet, Randa Mirza, Danielle Arbid) et marocains (Hicham Gardaf, Leila Alaoui).

Son travail artistique explore les rapports texte / image, à travers les thèmes de l’intime, de l’errance et la nostalgie (thèmes également centraux de ses derniers romans). Sa réflexion porte, entre autres, sur ces trois sortes d’images que sont l’image littéraire, l’image photographique et l’image cinématographique, sur leurs similitudes et leurs différences, sur leurs liens inaperçus et la manière dont elles peuvent s’engendrer les unes les autres. Il s’intéresse également au rapport qui existe entre le présent et la mémoire des lieux et le surgissement des images.

Œuvres

Romans
  • L'Eden la nuit, Paris, Gallimard, coll. « L'Infini »«  », 2017[4].
  • Le Dédain, Paris, Grasset, 2012.
  • Son Éminence en rose-et-blanc, Paris, Grasset, 2011.
  • Le Nil est froid, Paris, Hermann, 2009.
  • La Dernière Passion de Son Éminence, Paris, Hermann, 2008.
  • Giovanni Pico, Paris, Hermann, 2007.
Essais
  • Fassbinder, clap de fin, Paris, Louison éditions, 2021.
  • Leila Alaoui, Les Marocains (catalogue d'exposition), Paris, Hermann / Musée Yves Saint Laurent, 2018.
  • La Nuit épuisée (ouvrage collectif), Marseille, Friche la Belle de Mai / André Frère Éditions, 2018.
  • Genet à Tanger, Paris, Hermann, 2018.
  • Martial. Body ergo sum (catalogue d'exposition), Paris, Maison européenne de la photographie / contrasto, 2017.
  • Nijinsky, sa vie, son geste, sa pensée, Paris, Hermann, 2006.
Éditions et traductions de textes
Livres de photographies
  • Vers l'est, présentation Paul Ardenne, Paris, Hermann, 2020.
  • Charbon (ouvrage collectif), Londres, KAHL Editions, 2018.
  • Fragments d'une histoire d'amour, présentation Patrick Mauriès, Paris, Hermann, 2018.
  • Retours à Beyrouth, présentation Simone Klein, Beyrouth, Kaph Books, 2016.
  • Nouveaux Territoires, avec Nicolas Comment, Ola Rindal, Henry Roy, présentation Dominique Baqué, Paris, 2014.
Vidéos et courts métrages
  • Genet à Tanger (court métrage), 11'20, 2020. Avec Philippe Torreton et Hamza Meziani. Produit par MOOD films.
  • BIMBO (vidéo), 3'30, 2018. Produit par MOOD films.
  • Loneliness (vidéo), 6'50, 2016.
  • Vies secrètes, (vidéo), 14'25, 2014.

Expositions de photographies et de videos d'art

  • Biennale Hybide 4 (exposition collective), 2021, Lens.[5]
  • ...IS THE NEW PUNK (exposition collective), 2021, Genève, galerie Analix Forever.
  • EAST SIDE STORIES (exposition avec Tim Parchikov), 2020, Paris, galerie Odile Ouizeman[6]
  • La Puissance et la grâce (exposition collective), 2020, Genève, galerie Analix Forever.
  • BIMBO (vidéo), 2019, Festival Côté Court (catégorie Essai Art vidéo), Pantin.
  • Video forever (projection), 2019, Paris, galerie Magda Danysz.
  • MOVING ART (exposition collective), 2018, Genève, galerie Analix Forever[7]
  • BIMBO (vidéo), 2018, La Havane, ON / OFF festival.
  • Fragments d'une histoire d'amour, 2018, Paris, Maison européenne de la photographie[8].
  • Retours à Beyrouth, 2016, Beyrouth, SV gallery.
  • Loneliness (vidéo), 2016, Paris, galerie Alain Gutharc.
  • Mues (exposition collective), 2016, Paris, galerie 24B. [9].
  • Retours à Beyrouth, 2016, festival les Nuits photographiques de Pierrevert[10].
  • Dessiner l'Invisible (exposition collective), 2015, Paris, galerie 24B.[11]
  • Paris-Tokyo aller-retour (exposition collective avec Richard Dumas et Chill Okubo), 2015, Paris, Maison de la culture du Japon. [12].
  • Vies secrètes, 2015, Tirana, TULLA culture center.
  • Possession immédiate (exposition collective), 2015, Paris, galerie 24B.
  • MTAG goupshow (exposition collective), 2014, Paris, More Than A Gallery.
  • Vies secrètes, 2014, Paris, galerie Myriam Bouagal[13].
  • New territories, 2014, Beyrouth, Gathering/Institut Français du Liban.

Commissariat d'exposition

  • Rouge, couleur de l'engagement, 2019, Château La Dominique (Saint-Emilion)[14].
  • Art et presse, libres échanges, 2019, Château de Penthes (Genève)[15].
  • Les Marocains, 2018, Musée Yves Saint Laurent (Marrakech)[16] Itinérance : Casa Arabe (Madrid)[17].
  • Le Rouge des villes et des forêts, 2018, Château La Dominique (Saint-Emilion)[18].
  • Une Fragile poésie, 2018, Institut français de Marrakech. Itinérance : Institut français de Kénitra, Institut français de Fès[19], Médiathèque d'Angers[20].
  • Life Line, 2017, Sulger-Buel Lovell gallery (Londres) [21].
  • La Poésie des ruines, 2017, Villa Audi (Beyrouth)
  • Bernard Faucon, mes routes, 2017, MuCEM (Marseille)[22]
  • La ville autrement, 2017, La Friche La Belle de Mai (Marseille)[23].
  • Antoine D'Agata, Atlas, 2017, FRAC PACA (Marseille) [24]
  • Regards sur Beyrouth, 2016, La Friche La Belle de Mai (Marseille)[25].
  • Festival Photomed France 2016 et 2017 (Toulon, Sanary, Marseille)
  • Festival Photomed Liban 2016 et 2017 (Beyrouth) [26].

Références

  1. « Guillaume de Sardes, directeur de la rédaction du magazine d’art « Prussian Blue » », sur France Culture (consulté le )
  2. https://www.centrephotogeneve.ch/a-propos/
  3. « • Au revoir tristesse, bonjour dédain ! (Guillaume de Sardes) », sur Le blog de Tobie Nathan, (consulté le )
  4. Lecthot, « Entretien avec Guillaume de Sardes », sur Lecthot (consulté le )
  5. https://www.art-critique.com/2021/06/biennale-hybride-ouvrir/
  6. https://lintervalle.blog/2020/07/30/vers-lest-une-errance-amoureuse-et-metaphysique-par-guillaume-de-sardes-photographe-ecrivain/
  7. https://le-chat-perche.ch/evenements/moving-art-3/
  8. « Guillaume de Sardes », sur Maison Européenne de la Photographie (consulté le )
  9. https://www.24b.paris/Mues-Une-exposition-retrospective-et-prospective
  10. « Édition 2016 des Nuits Photographiques de Pierrevert | Les Nuits Photographiques de Pierrevert », sur Les Nuits Photographiques de Pierrevert : festival photo (consulté le )
  11. https://www.24b.paris/Dessiner-l-Invisible
  12. https://unpointculture.com/2015/07/21/paris-tokyo-aller-retour-a-la-mcjp5/
  13. « Guillaume de Sardes, Vies secrètes, Paris », sur artpress, (consulté le )
  14. Le Figaro-Le Figaro Vin, « Le rouge et l’engagement dans une exposition au Château La Dominique », sur Le Figaro - Le Figaro Vin (consulté le )
  15. « Vernissage de l'expo «Art et presse, libres échanges» au château de Penthes », Tribune de Genève, (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  16. « Expositions passées – Musée Yves Saint Laurent - Marrakech », sur www.museeyslmarrakech.com (consulté le )
  17. « Casa Árabe | Los marroquíes. Fotografías de Leila Alaoui », sur www.casaarabe.es (consulté le )
  18. « Exposition au Château La Dominique : le rouge des villes et des forêts », sur Le Figaro - Le Figaro Vin (consulté le )
  19. « UNE FRAGILE POÉSIE : CONSACRÉE À CAMILLE LEPAGE ET LEILA ALAOUI », sur Fès (consulté le )
  20. « Deux expositions et un débat en hommage à Camille Lepage - Actualité Angers Villactu », Angers.Villactu.fr, (lire en ligne, consulté le )
  21. http://www.sulger-buel-lovell.com/publications/christine-alaoui-life-line-curated-by-leila-yasmin/
  22. https://www.mucem.org/media/2967
  23. « La ville autrement • Friche la Belle de Mai », sur www.lafriche.org (consulté le )
  24. https://www.frac-provence-alpes-cotedazur.org/Antoine-d-Agata-Atlas-175
  25. « Regards sur Beyrouth • Friche la Belle de Mai », sur www.lafriche.org (consulté le )
  26. « Photomed, nouveaux regards sur Beyrouth », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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