Grotte de la Baume

La grotte de la Baume est une cavité naturelle située à 325 mètres d'altitude sur le territoire d'Échenoz-la-Méline au sud de Vesoul, dans la Haute-Saône. Fouillée depuis le début du XIXe siècle, elle a livré d'importants restes fossiles et archéologiques. La grotte fait partie du Réseau de cavités à rhinolophes de Vesoul et est classée réserve naturelle régionale depuis 2015[1].

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Histoire du site

La grotte est connue comme gisement paléontologique depuis 1827 et les fouilles de E. Thirria. Des fouilles sauvages sont effectuées pendant la majeure partie du XIXe siècle, au point que M. Campy et J.-F. Piningre le qualifient de « site martyr »[2].

Ces derniers sont chargés par Jacques-Pierre Millotte, directeur des antiquités préhistoriques de Franche-Comté, de mener des fouilles de 1969 à 1974.

On y découvrit de nombreuses traces d'un habitat humain datant de l'âge de bronze (fragments de poterie, couteau, épingle à tête de bronze) prouvant que le site fut occupé par les hommes dits "préhistoriques" au paléolithique et probablement plus tard par des Gaulois.

Neuf niveaux de stratigraphie sont mis en évidence. Les ursidés représentent 92 % des ossements retrouvés. Des ossements d'animaux comme le mammouth, le rhinocéros, la hyène, l'auroch ou l'ours furent mis au jour en grande quantité.

Outillage trouvé dans la grotte de la Baume

Un outillage lithique moustérien a également été retrouvé, démontrant une occupant continue de tous les niveaux du Würm ancien[2]. Dans la galerie sud, une occupation de l'âge du bronze final III a également été mis en évidence[3].

Site naturel

Le site sert de gîte à de nombreuses chauves-souris[4]. Depuis 1938, 13 espèces ont pu être identifiées et plusieurs dizaines d'individus fréquentent la grotte tout au long de l'année. En automne, lors de leur période de transit, plusieurs centaines de Minioptères de Schreibers y séjournent. En hiver, c’est un site d’hibernation important pour le Grand rhinolophe avec des effectifs moyens d’une cinquantaine d’individus et pour le Petit rhinolophe avec des effectifs moyens d’une quinzaine d’individus. Afin de mieux protéger les chauves-souris, l’accès aux parties souterraines de la Réserve est interdit au public toute l’année[5]. Le milieu souterrain est un milieu évoluant très lentement, et toute modification peut entrainer une destruction irréversible de ce patrimoine très sensible.

Références

  1. [http://www.cpepesc.org/Reserve-naturelle-regionale-de-la,2379.html"
  2. M. Campy et J.-F. Piningre, « La grotte moustérienne de La Baume à Échenoz-la-Méline », Éléments de pré- et protohistoire européenne. Hommages à Jacques-Pierre Millotte, Besançon, p. 57-70.
  3. « Informations archéologiques, Franche-Comté »Gallia préhistoire, 18-2, 1975, p. 598.
  4. [http://www.cpepesc.org/IMG/pdf/Roue_2003_Grotte_de_la_Baume.pdf La Fouine], n° 3, 2003
  5. « Grotte de la Baume | RESERVES NATURELLES DE FRANCE », sur www.reserves-naturelles.org (consulté le )
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