Grotte de Gladysvale

La grotte de Gladysvale (en anglais, Gladysvale Cave) est une grotte fossilifère et à gisement archéologique située dans la province du Gauteng en Afrique du Sud.

Grotte de Gladysvale

Fouilles dans les dépôts externes de Gladysvale
Localisation
Pays Afrique du Sud
Province Gauteng
Protection Patrimoine mondial de l'UNESCO
Coordonnées 25° 54′ sud, 27° 45′ est
Géolocalisation sur la carte : Gauteng
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud
Géolocalisation sur la carte : Afrique

Localisation

La grotte de Gladysvale est située dans la province sud africaine du Gauteng[1].

Elle se trouve à environ 13 kilomètres au nord de Sterkfontein et de Swartkrans, autres sites d'Afrique du Sud connus pour avoir livré des restes hominidés fossiles et à environ 45 kilomètres au nord-nord-ouest de la ville de Johannesburg.

Descriptif

Cette grotte fait partie des sites des hominidés fossiles d'Afrique du Sud, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, connus également sous le nom de « berceau de l'humanité » (Cradle of Humankind) et est elle-même un site du patrimoine national sud-africain[2],[3].

Cette grotte a livré de nombreux fossiles de vertébrés du Pliocène et Pléistocène et de rares restes fossiles d'hominidés attribués à Australopithecus africanus et au genre Homo[4],[5].

Géologie

Reconstruction 3D des trois galeries principales de Gladyvale.

Gladysvale est connu pour son exceptionnelle stratigraphie à couches horizontales et a été le lieu de test de nombreuses techniques de datation absolue qui ont fait leurs preuves sur les brèches des grottes sud-africaines dont l'âge est difficile à évaluer. Le site est actuellement divisé en trois systèmes de grottes avec la grotte supérieure contenant les dépôts internes de Gladysvale et un dépôt externe (représenté en 3D). Gladysvale a été l'un des premiers sites en Afrique à être cartographié en 3D par Peter Schmid et des chercheurs de l'université de Zurich[3].

La séquence de Gladysvale a été datée en utilisant une combinaison de biostratigraphie, de paléomagnétisme (Andy Herries, université La Trobe, Australie), de résonance de spin électronique et de datation par l'uranium-thorium[6]. Les dépôts les plus jeunes auraient environ 54 000 ans, tandis que les gisements les plus anciens, source probable ont environ 2,4–2,0 millions d'années. Les gisements externes de Gladysvale contiennent d'importants restes de faune et datent de 780 000 à 530 000 ans.

Historique des fouilles

Gladysvale est la première grotte visitée par Robert Broom dans le Transvaal dans sa quête au milieu des années 1930 pour trouver une grotte contenant des restes hominidés plus proche de Johannesburg que de Taung[4]. Il visite Gladysvale après qu'un collectionneur de papillons du Transvaal Museum ait fait état d'une « mandibule humaine » dans la paroi de la grotte. Lorsque Broom arrive à la grotte, la mandibule a disparu. Broom se détourne ensuite du site de Glaysvale pour celui de Sterkfontein. En 1946, Phillip Tobias mène une expédition d'étudiants sur le site et met au jour un remarquable fossile de babouin[7]. En 1948, Frank Peabody, de l'expédition Camp-Peabody des États-Unis, passe plusieurs semaines à Gladysvale mais ne réussit pas à trouver des restes d'hominidés. Le site est ensuite délaissé par les scientifiques jusqu'à ce qu'il soit rouvert par Lee Berger et Andre Keyser en 1991. Après quelques semaines de fouilles, les premiers restes d'hominidés sont découverts — deux dents d'Australopithecus africanus. Cette découverte fait de Gladysvale le premier nouveau site de découverte d'hominidés primitifs en Afrique du Sud depuis 1948, année de découvertes à Swartkrans par Robert Broom[4].

Découvertes

Dépôts externes et passerelle pour les visiteurs

Plusieurs milliers de fossiles ont été retrouvés dans les dépôts de Gladysvale y compris de rares vestiges d'hominidés. Dans les dépôts externes de Gladysvale, près d'un quart de million d'os ont été récupérés depuis le début des fouilles, commencées en 1992. Plusieurs millions d'os sont encore en place dans la grotte. Les fossiles récupérés comprennent des spécimens d'antilopes, de zèbres géants, de carnivores, incluant des espèces disparues de loups, des singes et des hominidés attribués à Australopithecus africanus et une espèce primitive non spécifiée du genre Homo[3].

En 2006, un biface acheuléen en quartzite a été découvert dans des sédiments dont l'âge est supérieur à 780 000 ans[8].

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gladysvale Cave » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. « Gauteng > Cradle of humankind : Gladysvale », sur gauteng.net (consulté le )
  2. « Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud », sur http://whc.unesco.org/ UNESCO Centre du patrimoine mondial
  3. (en) Brett Hilton-Barber et Lee R. Berger, Field Guide to the Cradle of Humankind: Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai & Environs World Heritage Site, Struik, , 212 p. (ISBN 1-77007-065-6).
  4. (en) Lee R. Berger, André W. Keyser et Phillip V. Tobias, « Brief Communication: Gladysvale: First Early Hominid Site Discorered in South Africa Since 1948 », American Journal of Physical Anthropology, vol. 92, no 1, , p. 107-111 (DOI 10.1002/ajpa.1330920109).
  5. (en) Peter Schmid et Lee R. Berger, « Middle Pleistocene hominid carpal proximal phalanx from the Gladysvale site, South Africa », South African Journal of Science, vol. 93, no 10, .
  6. (en) R. Pickering, P.J. Hancox, J.A. Lee-Thorp, R. Grün, G.E. Mortimer, M. McCulloch et L.R Berger, « Stratigraphy, U-Th chronology, and paleoenvironments at Gladysvale Cave: insights into the climatic control of South African hominin-bearing cave deposits », Journal of Human Evolution, vol. 53, no 5, , p. 602-619 (PMID 17920104, DOI 10.1016/j.jhevol.2007.02.005)
  7. (en) Lee Berger, « Gladysvale unveiled. A three million year record of Human adventure », Optima, , p. 10-12.
  8. (en) Grant Hall, Robyn Pickering, Rodrigo Lacruz, John Hancox, Lee R. Berger et Peter Schmid, « An Acheulean handaxe from Gladysvale Cave Site, Gauteng, South Africa », South African Journal of Science, vol. 102, , p. 103-105.

Voir aussi

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