Grigori Pavlovitch Tchoukhnine
Grigori Pavlovitch Tchoukhnine (en russe : Григорий Павлович Чухнин) était un amiral de la Marine impériale de Russie, chef des forces navales en mer Noire, né en 1846 à Nikolaïev et mort le à Sébastopol.
Biographie
Né dans une famille de la haute noblesse de la province de Kherson, il fit ses études à l’École Alexandre. En , il fut admis au Corps des Cadets de la Marine. En , il fut promu aspirant de marine, le élevé au grade de lieutenant de marine. De 1869 à 1876 le jeune lieutenant servit à bord de la frégate Prince Pojarski (Князь Пожарский) (Construction - Lancement - Mis en service 1869 - Retiré de la flotte en 1911) et la corvette Varyag. Tchoukhnine était un passionné de jardinage, il possédait une parfaite connaissance de la langue anglaise[1].
De 1878 à 1879 Grigori Tchoukhnine servit en qualité d’officier supérieur sur le croiseur Asie (Азия - Lancement en - Retiré de la flotte - Démantelé ). De 1879 à 1882, il servit à bord de la corvette Askold (Аскольд). L’année 1882, il navigua à bord du clipper Gaïdamak (Гайдамак). De 1882 à 1886, il servit sur la frégate Amiral général. De 1886 à 1890, il exerça le commandement sur la canonnière Mandjour (Манджур)[2]. En 1892, il navigua à bord du cuirassé de défense côtière Ne Tron Menya (Не тронь меня - Ne me touche pas). De 1892 à 1896, au grade de capitaine 1er rang il exerça le commandement à bord du Mémoire d'Azov. Il se rendit en Amérique puis en mer Méditerranée.
En 1896, puis 1901-1902 Tchoukhnine servit dans une escadre du Pacifique. De 1896 à 1901, il exerça le commandement du port de Vladivostok. De 1902 à 1904, il dirigea l’Académie de Marine de Nikolaïev[3].
Le Tchoukhnine fut nommé commandant en chef des ports et de la flotte de la mer Noire.
Lors du soulèvement de Sébastopol, le , Alexandre Kouprine fut témoin de la répression brutale menée par Grigori Pavlovitch Tchoukhnine sur le croiseur l'Outchakov (Очаков), il sauva de la mort dix marins. Il décrivit les détails de cette répression sanglante dans un essai : Évènements à Sébastopol. L'essai fut publié dans le journal Наша Жизнь (Notre vie) le à Saint-Pétersbourg. Après lecture de cet article, Tchoukhnine ordonna l’expulsion immédiate de l’écrivain du gouvernement de Sébastopol dans un délai de trois jours.
Le , un membre du parti des socialistes-révolutionnaires, Catherine Adolfvovna Izmaïlovitch, ouvrit le feu sur Tchoukhnine. Le vice-amiral fut blessé à l’épaule et à l’abdomen, ses blessures étaient bénignes.
À Saint-Pétersbourg, le , lors du procès des mutins de l’Outchakov, Tchoukhnine approuva la condamnation à mort de l’adjudant Petr Petrovitch Schmidt (1867-1906) (Шмидт, Пётр Петрович Шмидт), de Nikita G. Antonenko (membre du Comité révolutionnaire de l’Ouchakov) et d'Alexandre Gladkov.
Décès et inhumation
La tentative d’assassinat sur sa personne obligea Grigori Pavlovitch Tchoukhnine à s’entourer d’une protection spéciale. Néanmoins, le , il fut assassiné dans sa datcha par des militants inconnus.
Selon les citations du journal, son corps fut transporté immédiatement à l’hôpital. Le crime fut imputé au marin J.S Akimov, un assistant jardinier de la datcha du vice-amiral[4].
Tchoukhnine fut inhumé en la cathédrale de Saint-Vladimir à Sébastopol.
Notes et références
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Чухнин, Григорий Павлович » (voir la liste des auteurs).
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