Gratiola officinalis

Gratiola officinalis, la Gratiole officinale, est une espèce de plantes herbacées vivaces. Elle appartient à la famille des Scrophulariaceae selon la classification classique, ou à celle des Plantaginaceae selon la classification phylogénétique.

Noms vernaculaires

La plante porte de nombreux noms vernaculaires : Gratiole (diminutif de gratia, « grâce (de Dieu) »), Grâce de dieu, Herbe au pauvre homme, Petite digitale, Hysope de haie, Centauroïde, Herbe de dieu. Ces noms font référence à ses propriétés médicinales (émétique, purgatif). Elle était réputée guérir contre des malédictions, comme l'épilepsie et des maladies mentales. Aujourd'hui, elle est surtout réputée pour sa toxicité liée à la présence d'hétérosides cardiotoniques et surtout d'hétérosides de cucurbitacines[2].

Description

Cette plante vivace glabre peut atteindre 20 à 60 cm de hauteur. Elle possède une souche rampante et radicante. La tige feuillée est creuse, carrée, noueuse et glabre. Elle est érigée, rampante et radicante à la base. Les feuilles sessiles, glabres, linéaires à lancéolées, sont opposées. Leur limbe denté, d'un vert jaunâtre avec 3 nervures, est ponctué de glandes translucides[3].

Les fleurs blanches rosâtres hermaphrodites de 10 à 18 mm de longueur, sont axillaires et solitaires. Nervurées et teintées de rouge pourpré, elles ont deux lèvres tubuleuses et une lèvre inférieure trilobée. L'androcée est réduit à quatre étamines, l'avortement ayant frappé l'étamine postérieure alors que les deux étamines antérieures demeurent stériles (sans anthères)[3].

Distribution et habitat

Gratiola officinalis est originaire des zones tempérées d'Europe. Elle est commune dans l'Ouest et le Centre de la France, plus rare ailleurs jusqu'à 500 m.

Cette plante vit dans des lieux humides (prés, marécages, bord des cours d'eau, fossés)[3].

Protection

Cette plante toxique[4] bénéficie d'un arrêté de protection sur l'ensemble du territoire national français.

Notes et références

  1. Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2021. Inventaire National du Patrimoine Naturel, Site web : https://inpn.mnhn.fr., consulté le 11 août 2020
  2. Gratiole, fiche sur toxiplante.fr
  3. Marjorie Blamey, C. Grey-Wilson, La flore de France et d'Europe occidentale, Eclectis, , p. 352.
  4. https://fleursauvageyonne.github.io/flsv/pink/gratio.htm Plante vénéneuse dans toutes ses parties en raison des glucosides qu'elle contient : des cucurbitacines.

Liens externes

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