Grangues
Grangues est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 257 habitants[Note 1] (les Granguais).
Grangues | |
L'église Notre-Dame et vieil if funéraire. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Denis Moisson 2020-2026 |
Code postal | 14160 |
Code commune | 14316 |
Démographie | |
Gentilé | Granguais |
Population municipale |
257 hab. (2018 ) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 02″ nord, 0° 03′ 14″ ouest |
Altitude | Min. 16 m Max. 141 m |
Superficie | 6,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dives-sur-Mer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cabourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Lieux-dits et écarts
Ses lieux-dits et écarts sont : la Cour Loriot, la Pente Cour, le Mont dit Mont, les Ferments, le lieu Joachim, la Bruyère Longlais, la Cour du Désert, la Cour de l'Arbre, la Cour du Mesnil Da, la Cour Bocage, la Cour Bellevue, la Cour du Pressoir, la Mingotterie, le Lieu Denouville, la Cour Drouet, le Lieu Saint-Laurent, Mézeray, la Couture, la Gauderie et le Lieu des Vaux.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaumont-en-A. », sur la commune de Beaumont-en-Auge, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 962 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 14 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Grangues est une commune rurale[Note 6],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,4 %), forêts (11 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), zones urbanisées (4,4 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Les formes attestées sont Granchae en 1198[23], Grayngues et Grengues au XIIIe siècle[24], ecclesias de Granchiis, Granguez, Gerangiæ et enfin Grangues[25].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, probablement ancienne puisqu'elle n'est pas précédée de l'article défini. Elle s'explique sans doute par le mot normand grangues « granges, fenils, fermes » au pluriel. Ernest Nègre[26] estime qu'il a subi l'influence du terme grinche, gringue « acariâtre », solution douteuse.
Le mot grange est issu du gallo-roman *GRANICA « grange », terme dérivé en -ica du mot latin granum « grain ». Le mot est propre à la langue d'oïl dans la Romania et attesté pour la première fois chez Benoît de Saint-Maure, dans son Estoire des Ducs de Normandie (1175)[27].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2018, la commune comptait 257 habitants[Note 8], en augmentation de 4,9 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Grangues a compté jusqu'à 380 habitants en 1800.
Lieux et monuments
L'église de Grangues, sous le patronage de Notre Dame et de saint Roch, date des XIIe et XIIIe siècles. Elle est de style roman attardé, modifié au XVe siècle par l'ouverture de grandes baies gothiques flamboyantes sur le mur sud. L'ensemble est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques[36]. Une cloche, un tableau (le Christ et sainte Véronique) et une statue de saint Roch sont classés à titre d'objets[37].
Une fontaine Saint-Roch est située près de l'église. Son eau est présumée guérir des épidémies[38], spécifiquement de la coqueluche.
Le château de Grangues, construit sur la pente d'une colline au sud de la commune, date du XVIIIe siècle[39].
Au nord de la commune, au lieu-dit le Mont dit Mont, existe un haras.
L'église Notre-Dame. La fontaine Saint-Roch. L'église et les monuments commémoratifs. Le monument aux morts.
Activité et manifestations
Sous son sol, la nappe phréatique alimente en eaux la ville de Cabourg. Elle est contrôlée par les services sanitaires deux fois par semaine.
Personnalités liées à la commune
- Frank De Blok, un artiste-peintre hollandais qui expose son œuvre dans la ville de Cabourg, est actuellement propriétaire de la ferme du Lieu des Vaux sur la route de l'Église.
- Raymond Coustant d'Yanville (1862-1941).
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : Grangues sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Beaumont-en-A. - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Grangues et Beaumont-en-Auge », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Beaumont-en-A. - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Grangues et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, Droz, p. 1445.
- E. Nègre, Op. cité.
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 4 : Arrondissement de Pont-l'Évêque, Caen, Hardel, , p. 90
- Ibidem
- Site du cnrtl : étymologie de "grange"
- « Pas de nouveau mandat pour Michel Tafanel », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « François Langevin, maire de Grangues, est décédé », sur actu.fr, Le Pays d'Auge (consulté le )
- « François Langevin, maire de Grangues, est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Grangues. Denis Moisson, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église », notice no PA00111376, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Grangues », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , p. 156
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 4 : Arrondissement de Pont-l'Évêque, Caen, Hardel, , p. 95
Liens externes
- Grangues sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Grangues sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
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