Gouvernement Löfven

Dirigé par le nouveau Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven, ce gouvernement est constitué et soutenu par une coalition de centre gauche entre le Parti social-démocrate suédois des travailleurs (SAP) et du Parti de l'environnement Les Verts (MP). Ensemble, ils disposent de 138 députés sur 349, soit 39,5 % des sièges du Riksdag. Il bénéficie du soutien sans participation du Parti de gauche (V), qui compte 21 députés, soit 6 % des sièges du Riksdag.

Il est formé à la suite des élections législatives du 14 septembre 2014.

Il succède donc au gouvernement du conservateur Fredrik Reinfeldt, formé en octobre 2006, constitué et soutenu par L'Alliance, coalition de centre droit rassemblant les Modérés (M), le Parti du centre (C), le Parti du peuple - Les Libéraux (FP) et les Chrétiens-démocrates (KD).

Au cours de ce scrutin, la percée des Démocrates de Suède (SD) empêche la formation d'une majorité absolue. Si L'Alliance remporte un total de 141 sièges, le bloc rouge-vert sait pouvoir compter sur le soutien extérieur de la gauche radicale. En conséquence, Reinfeldt cède le pouvoir à Löfven, qui forme un cabinet majoritairement féminin auquel les écologistes participent pour la première fois de leur histoire.

Le 3 décembre 2014, le projet de budget de l'État est rejeté au Riksdag par L'Alliance et les SD. Löfven annonce en conséquence la tenue d'élections législatives anticipées le 22 mars 2015. Cependant le 27 décembre, ces élections sont annulées après l'accord entre les partis au gouvernement et les parties d'opposition. Cet « Accord de décembre » (en suédois : Decemberöverenskommelsen) stipule que durant les huit prochaines années, les six partis ne voteront pas contre un budget proposé par un gouvernement. Le but de cet accord est d'annihiler le pouvoir de blocage parlementaire de l'extrême droite[1]. L'accord est rompu le 9 octobre 2017 par le départ des démocrates chrétiens, et les partis mettent fin à l'entente. L'Alliance permet néanmoins au cabinet Löfven de se maintenir.

Après des mois de tractations suivant les élections législatives suédoises de 2018, le Premier ministre sortant parvient le 11 janvier 2019 à conclure un accord pour établir avec les écologistes un nouveau gouvernement minoritaire bénéficiant du soutien du Parti du centre (C) et du Parti libéral (L), pourtant membres de L'Alliance[2]. Il est effectivement réélu par le Riksdag le 18 janvier suivant, par 115 voix pour, 153 voix contre et 77 abstentions, au prix d'importantes concessions à ses nouveaux soutiens, notamment l'assouplissement du droit du travail, la libéralisation du marché du logement et une diminution de la fiscalité[3].

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