Gloria Macapagal-Arroyo
Gloria Macapagal-Arroyo, née le à Manille, est une femme d'État philippine. Elle a été la première femme vice-présidente, du au , et elle fut aussi la deuxième femme présidente des Philippines, du au . Elle est députée de Pampanga depuis le .
Pour les articles homonymes, voir Arroyo.
Gloria Macapagal-Arroyo | ||
Gloria Macapagal-Arroyo en janvier 2007. | ||
Fonctions | ||
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Présidente de la Chambre des représentants des Philippines | ||
– | ||
Législature | 17e | |
Prédécesseur | Pantaleon Alvarez (en) | |
Successeur | Alan Peter Cayetano (en) | |
Présidente des Philippines | ||
– (9 ans, 5 mois et 10 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Vice-président | Teofisto Guingona Manuel de Castro, Jr. |
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Prédécesseur | Joseph Estrada | |
Successeur | Benigno Aquino III | |
Vice-présidente des Philippines | ||
– (2 ans, 6 mois et 21 jours) |
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Président | Joseph Estrada | |
Prédécesseur | Joseph Estrada | |
Successeur | Teofisto Guingona | |
Députée à la Chambre des représentants | ||
En fonction depuis le (11 ans, 2 mois et 16 jours) |
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Élection | ||
Réélection | 13 mai 2013 |
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Circonscription | 2e circonscription de Pampanga | |
Prédécesseur | Mikey Arroyo | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Maria Gloria Macaraeg Macapagal | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Manille (Philippines) | |
Nationalité | Philippine | |
Conjoint | Jose Miguel Tuason Arroyo | |
Enfants | Juan Miguel Arroyo Evangelina Arroyo Diosdado Arroyo |
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Diplômée de | Université Athénée de Manille | |
Profession | Économiste | |
Résidence | Palais de Malacañang, Manille | |
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Vice-présidents des Philippines Présidents des Philippines |
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Elle est emprisonnée cinq ans, de 2011 à 2016, soupçonnée de s’être appropriée des fonds publics destinés à des programmes caritatifs lorsqu'elle était au pouvoir[1] et revient en politique en 2016.
Jeunesse
Elle est la fille de l'ancien président Diosdado Macapagal (1910-1997) et d'Evangelina Macaraeg-Macapagal (1915-1999). Elle a fait des études d'économie aux États-Unis[2].
Carrière politique
De 1989 à 1992, elle est sous-secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie dans le gouvernement de Corazon Aquino. En 1992, elle est élue sénatrice puis réélue en 1995 jusqu'en 1998. Le , elle devient vice-présidente et secrétaire d'État aux Affaires sociales et au Développement, poste qu'elle quitte en octobre 2000[2].
Présidence
En , la Cour suprême des Philippines déclare le poste de président vacant à la suite du départ anticipé du président en titre, Joseph Estrada, impliqué dans une affaire de détournement de fonds. Le , Gloria Macapagal-Arroyo est nommée présidente[2]. Elle procède à plusieurs nominations de femmes ambassadeurs dans les pays asiatiques dirigés par des hommes[3].
En , à l'élection présidentielle, elle est opposée à quatre autres candidats dont l'acteur Fernando Poe Jr qui bénéficie du soutien de proches de l'ex-dictateur Ferdinand Marcos et de l'ex-président Joseph Estrada[4]. Après plusieurs semaines de contestation des résultats du scrutin par celui qui est surnommé le « John Wayne des Philippines »[4], dans tout le pays, elle est finalement déclarée vainqueur, avec plus d'un million de voix d'avance[5],[6].
Le , douze ouvriers agricoles grévistes et deux enfants sont tués dans un assaut policier ordonné par le gouvernement[7].
En juillet 2005, une crise éclate à la suite de la diffusion d'enregistrements de ses conversations téléphoniques avec un haut responsable de la commission électorale qui tendent à prouver l'existence de fraude électorale lors des élections de mai 2004. Dix de ses ministres démissionnent[8], et l'ancienne présidente, Corazon Aquino demande son départ. Mais elle reste en poste[2].
Le au soir, elle est hospitalisée à Manille pour des douleurs abdominales. Le , peu après sa sortie d'hôpital, elle signe, malgré de nombreuses protestations, une loi, approuvée par le Congrès deux semaines auparavant, abolissant la peine de mort. Et ceci à la veille de son voyage en Espagne, en Italie et au Vatican[9].
En , se produit sous son administration ce qui restera comme l'événement le plus meurtrier dans l'histoire du journalisme. Dans le sud de l'île de Mindanao, des dizaines de personnes dont 32 journalistes sont exécutées alors qu'elles accompagnaient un candidat de l'opposition dans sa campagne pour la fonction de gouverneur. Les Philippines sont considérées comme le troisième pays le plus dangereux au monde pour les journalistes par le Comité pour la protection des journalistes[10].
Arrestation et retour en politique
Peu après l’élection de Benigno Aquino III, Gloria Arroyo se fait arrêter à la suite d'une plainte de la Commission des élections (COMELEC), alors qu'elle se trouve à l’hôpital pour une intervention à la colonne vertébrale. Elle reste confinée à l’hôpital Saint Luke de Taguig puis, à partir de 2012, au Veterans Memorial Medical Center à Quezon City jusqu'au 19 juillet 2016, date à laquelle la Cour suprême l’acquitte, quelques semaines après l’élection de Rodrigo Duterte[11].
Elle est réélue représentante de la deuxième circonscription de Pampanga en 2016, puis devient la première femme présidente de la Chambre des représentants des Philippines en 2018. En 2020 elle est nommée conseillère du président Rodrigo Duterte sur les projets de la Clark Freeport and Special Economic Zone (zone économique regroupant entre autres l'aéroport international de Clark et New Clark City).
Vie privée
Gloria Macapagal-Arroyo est mariée depuis le à José Miguel Tuason Arroyo, dont elle a eu trois enfants : Juan Miguel en 1969, Evangelina Lourdes en 1971 et Diosdado Ignacio José María en 1974.
Distinctions
Références
- « L'ex-présidente Gloria Arroyo est libre » (consulté le )
- Auzary-Schmaltz et al. 2013, p. 2680-2681.
- Kauffmann et al. 2007, Le Monde.
- Jocelyn Grange, « Philippines : élection du nouveau président », sur www1.rfi.fr, Radio France internationale, (consulté le ).
- (en) Associated Press, « Fernando Poe Jr., 65, Philippine Actor-Politician, Dies » [« Fernando Poe Jr, acteur et homme politique philippin est mort à l'âge de 65 ans »], The New York Times, (consulté le ).
- Encyclopædia Universalis, « 10 mai 2004 - Philippines. Réélection contestée de la présidente Gloria Macapagal Arroyo », sur Encyclopædia Universalis, (consulté le ).
- « Massacre of Sugar Plantation Workers in Philippines »
- LM 2005, Le Monde.
- Rédaction LM, AFP et Reuters 2006, Le Monde.
- « Crimes contre la presse: retour sur le massacre de Maguindanao », RFI, (lire en ligne)
- (en) « Supreme Court rules to free former President Arroyo », sur cnn (consulté le )
- (en)Honorary Doctorates,Prize and Awards, Waseda University, consulté sur www.waseda.jp le 19 septembre 2012
Voir aussi
Bibliographie
- Rédaction LM, « Philippines : contestée, Gloria Arroyo refuse de quitter la présidence », Le Monde, (lire en ligne).
- Rédaction LM, AFP et Reuters, « Abolition de la peine de mort aux Philippines », Le Monde, (lire en ligne).
- Sylvie Kauffmann et al., « Femmes et pouvoirs », Le Monde, (lire en ligne).
- Nada Auzary-Schmaltz, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Macapagal-Arroyo, Gloria [Manille 1947] », p. 2680-2681.
Article connexe
Liens externes
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