Giovanni Francesco Grimaldi
Giovanni Francesco Grimaldi dit Il Bolognese ou Le Bolognèse, né à Bologne en 1606 et mort à Rome le , est un peintre, graveur et architecte du baroque qui fut actif au XVIIe siècle.
Biographie
Giovanni Francesco Grimaldi, parent avec la famille Carracci auprès de laquelle il a fait son premier apprentissage, devint l'élève du Cardinal Francesco Albani. Arrivé à Rome en 1626, il fut nommé architecte de Paul V et a été soutenu par la papauté. De ce fait il fut reçu en 1636 à l'Accademia di San Luca dont il devint principe (directeur) en 1666.
En tant qu'architecte il participa à la réalisation de la villa Doria Pamphili (1644-1652).
De 1648 à 1651, il a été invité en France par le cardinal Mazarin, et durant deux ans il travailla avec Giovanni Francesco Romanelli.
Il fut employé par Mazarin à réaliser des travaux dans son palais (aujourd'hui la galerie Mansart de la Bibliothèque nationale de France, site Richelieu) et Louis XIV dans la construction de bâtiments ainsi que dans la décoration à fresque du Louvre.
Dans ses tableaux, la couleur est forte, l'utilisation du vert un peu excessive et sa touche légère.
Il a peint des scènes d'histoire, des portraits et des paysages. Dans un âge avancé, il se consacra particulièrement à la gravure et l'eau-forte reproduisant ses propres paysages et ceux du Titien et des Carracci.
De retour à Rome en 1651, il y mena une activité frénétique jusqu'à sa mort.
De 1656 à 1659 il a probablement dessiné la chapelle de l'Immaculée-Conception de la cathédrale San Lorenzo de Tivoli.
Sa renommée fut grande non seulement pour sa compétence artistique, mais aussi pour sa droiture et ses actes de charité.
Son fils Alessandro l'a assisté aussi bien dans la peinture et que dans la gravure. Ses deux filles épousent les graveurs Pietro Santo Bartoli et Benoît Farjat[1]
Ses tableaux sont conservés au palais du Quirinal, au Vatican et dans la basilique San Martino ai Monti. Une série de paysages est visible au Palazzo Colonna.
Aloisi Elena, fille du peintre Baldassare Aloisi, a été sa maîtresse[2].
Ses œuvres ont été largement diffusées par la gravure avec des changements de modalité au cours des siècles. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, ce sont des artistes italiens qui diffusent les constructions éphémères (fêtes, enterrements...) de Grimaldi[1]. À la fin du XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe siècle, ce sont essentiellement des graveurs français et italiens qui diffusent ses œuvres... et plutôt ses dessins que ses tableaux. C'est notamment le cas du recueil Jabach ou du Cabinet du roi[1]. Enfin, au XIXe siècle, ses œuvres sont plutôt gravées dans le cadre de la diffusion de collections entières (Musée français, musée Napoléon...)[1].
Œuvres
En France
- Paysage avec pêcheurs, Musée Magnin, Dijon
A L'étranger
- Fresque de la façade du palais Poli, Rome
- Décoration de la villa Doria Pamphili (1644-1652), Rome
- Fresques au palais Borghèse
- Fresques au Quirinal (1656-1657),
- Fresques à la villa Falconieri, Frascati
- Fresques du Dôme, Tivoli
- Fresques à l'Académie Saint-Luc de Rome (1670)
- Le Triomphe de l'Autorité au cours du temps (1640-1641), Palazzo Santacroce ai Catinari, Rome
- Le Triomphe de l'Autorité au cours du temps (1640-1641), Palazzo Santacroce ai Catinari, Rome
- Paysage avec Tobias et un Ange (1650), huile sur toile de 174 cm × 126 cm, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid
- Tobie et l'Ange, Hunterian Gallery, Glasgow
- Paysage avec deux figures masculines, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg
- Vénus et les amours, Musée de San Francisco
- Paysage avec la Sainte Famille (1650), J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Giovanni Francesco Grimaldi » (voir la liste des auteurs).
- Paolo Bellini, « Giovanni Francesco Grimaldi. Les estampes d'après ses dessins et tableaux », Nouvelles de l'estampe, no 238, printemps 2012, p. 4-19
- (en) Charles Dempsey, « The Carracci Postille to Vasari's Lives », Art Bulletin, vol. 68, mars 1986, pages = 72–76.
Annexes
Bibliographie
- Paolo Bellini (trad. de l'ital. Rémi Mathis), « Giovanni Francesco Grimaldi. Les estampes d'après ses dessins et tableaux », Nouvelles de l'estampe, no 238, printemps 2012, p. 4-19.
- Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos, Firmin-Didot, (réimpr. Paris, numérisé par Googlebooks), page 74 p. (présentation en ligne)
Article connexe
Liens externes
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