Giovanni Cristoforo Romano

Giovanni Cristoforo (ou Gian Cristoforo Romano) est né à Rome en1456 et mort à Lorette dans les Marches italiennes en 1512) est un sculpteur et médailliste italien de la Renaissance.

Biographie

Fils d'Isaie de Pisa, Gian Cristoforo fut probablement l'élève d'Andrea Bregno. Même si ses premières œuvres de facture assez médiocre et réalisées au Palais ducal d'Urbino permettent d’en douter.

À Urbino, avant 1482, il collabore avec Ambrogio Barocci (it) de Milan.

Les années suivantes, il travaille pour les cours des duchés de Ferrare et Mantoue, où il est apprécié de la marquise Isabelle d'Este.

Musicien, il se produit comme chanteur dans différentes villes avec Béatrice d'Este et son chœur[1].

Humaniste, il est aussi le conseiller des princes pour leurs acquisitions d'antiquités[2].

En 1491, il gagne Milan pour la cour de Ludovic Sforza, qui avait épousé Béatrice d'Este, petite sœur de la marquise de Mantoue.

Il y est chargé par le duc de concevoir le tombeau de Gian Galeazzo Visconti à la Chartreuse de Pavie, qu'il réalise en collaboration avec Benedetto Briosco.

Cette collaboration apportera un vent de classicisme dans la sculpture lombarde de l’époque ; sculpture qui se caractérise le plus souvent par le faste, celle de l’« horreur du vide » et de l’expressionnisme brut de Giovanni Antonio Amadeo et Antonio Mantegazza.

À la chute des Sforza (1499), il retourne travailler pour Isabelle d'Este, qui lui commande plusieurs médailles raffinées et la précieuse porte de marbre de son studiolo du palais Ducal de Mantoue. Puis il séjourne successivement à Rome, appelé par Jules II, Naples, Crémone où il réalise la tombe Trecchi à Sant'Agata, puis de nouveau à Milan et Urbino.

Une nouvelle commande d'Isabelle d'Este concernant la tombe de sainte Osanna Andreasi pour l'église Saint-Dominique de Mantoue n’a pas abouti.

Il examine avec Michel-Ange le Laocoon, chef-d'œuvre antique nouvellement découvert, pour le pape Jules II[1].

Au début de 1512, peu avant de mourir, l’artiste se rend au sanctuaire de la Sainte Maison de Lorette.

Il y dirige un temps les travaux du revêtement marmoréen de la Santa Casa dessiné par Bramante et réalise des œuvres non définies.

Dans le Livre du Courtisan de Baldassare Castiglione, il prend la défense de la sculpture[1].

Œuvres connues

Bibliographie

  • Vies des peintres, sculpteurs et architectes de Giorgio Vasari de Léopold Leclanché (trad.) et Philippe-Auguste Jeanron (éd.), 10 volumes, Paris, Just Tessier, 1839-1841 - en ligne dans le fonds INHA et sur Wikisource.
  • (it) A. Venturi, Studi su G.C.R. scultore in Atti del I congresso nazionale di studi romani, Rome, 1929.
  • (it) R. Bossaglia, La sculpture, in La Chartreuse de Pavie, dirigé par M. G. Albertini Ottolenghi, R. Bossaglia, F. R. Pesenti, Milan, 1968.
  • (it) A. Nova, Dall'arca alle esequie. Aspetti della scultura a Cremona nel XVI secolo, in I Campi e la cultura artistica cremonese del cinquecento, Milan, 1985.

Notes et références

  1. Alison Cole, La Renaissance dans les cours italiennes, Paris, Flammarion, , 192 p. (ISBN 2-08-012259-2)
  2. Sophie Cassagnes-Brouquet, Bernard Doumerc, Les Condottières, Capitaines, princes et mécènes en Italie, XIIIe-XVIe siècle, Paris, Ellipses, , 551 p. (ISBN 978-2-7298-6345-6), (page 173)

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