Gilon de Tournus
Gilon de Tournus aussi nommé Geilo ou Geilon, est un prélat français, évêque de Langres de la fin du IXe siècle
Gilon de Tournus | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | IXe siècle | |||||||
Décès | 888 ou 891 | |||||||
Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Langres | ||||||||
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Biographie
C'est sous sa conduite que fuyant les invasions normandes, avec les reliques de saint Philibert, leur saint patron qu'ils s'installent, lui et ses compagnons sur une terre que leur concède Charles le Chauve au finage de Tournus, après bien des pérégrinations audépart en 870 de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Il reçoit en outre l'Abbaye Saint-Valérien de Tournus, des terres au-delà de la Saône à Uchizy et Louhans. L'Abbaye de Noirmoutier, qui était au départ la maison mère, devient à partir de ce moment simple prieuré sous la dépendance de Tournus vers l'an mil.
En 879 il couronne le roi Boson de Provence à Mantaille et prend l'année suivante le parti de Carloman II qui le confirma dans son diocèse.
Il donna à l'abbaye Saint-Pierre de Bèze, en 883, des reliques de saint Prudent qu'il rapporta d'une chapelle de Narbonne en allant faire un pélérinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il fut également abbé de l'Abbaye Saint-Philibert de Tournus. En 884 à la mort de Carloman, il contribue à remettre sur le trône Charles le Gros.
Gilon fera reconstruire les remparts à l'arrivée des Normands et en recevra les bénéfices et le lieu nommé Chambeau, par quatre chartes reçues au Palais royal de Sélestat (Alsace)[1], avec une frange du sol de chaque côté de celle-ci. Cette enceinte est un signe de la puissance royale, déléguée aux grands dignitaires. Parmi les bénéfices dont il jouit: les droits fiscaux et recettes des marchés annuels de Langres et Dijon et la moitié des revenus des marchés hebdomadaires de ces deux villes, ainsi que le droit de battre monnaie dans ces deux endroits. Il participe le au synode provincial de Chalon-sur-Saône. Présent aux assemblées de Waiblingen ou Bernard, le fils de Charles et déclaré héritier, ainsi qu'à Kirchen ou Louis III l'Aveugle dit Louis de Provence, fut adopté par Charles comme héritier. À la mort de Charles, il apporte son soutien à Guy III de Spolète pour le trône des Francs de l'Ouest. Sa tentative pour le faire couronner à Langres en 888, fut un échec.
Articles connexes
Sources
- Archives Départementales de la Haute-Marne, G.2 no 5, Acte 145, Chartes originales antérieures à 1121, conservées en France par l'Empereur Charles III le Gros au bénéfice de Geilon, évêque de Langres.Cédric Giraud, Jean-Baptiste Renault et Benoît-Michel Tock, éds Nancy: Centre de Médiévistique Jean Schneider, éds électronique:Orléans Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2010, Telma.
Notes et références
- Précepte de Charles III le Gros du (Mühlbacher, no 1740), Charmasse.I, no 6
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