Giancarlo Parretti
Giancarlo Parretti (né le à Orvieto, dans la province de Terni en Ombrie) est un homme d'affaires italien à la réputation controversée, connu pour la tentative de rachat avortée de la société de production américaine Metro-Goldwyn-Mayer en 1990. Il est surnommé "l'oracle d'Orvieto"[1].
Biographie
Giancarlo Parretti travaille d'abord comme serveur[1].
En 1989, Giancarlo Parretti rachète Cannon Group à Menahem Golan et Yoram Globus pour 200 millions de dollars et, associé à l'homme d'affaires français à la réputation controversée Max Théret, achète Pathé pour 160 millions. Il regroupe les deux sociétés sous une holding du nom de Pathé Communications Corporation (PCC). Bien que condamné en Italie à 46 mois de prison pour banqueroute frauduleuse, Parretti obtient un prêt de plus d'un milliard de dollars d'une filiale néerlandaise du Crédit lyonnais, Crédit Lyonnais Bank Nederland. Le 1er novembre[2] 1990, PCC rachète pour 1,2 milliard de dollars MGM/UA à Kirk Kerkorian[3] grâce à un autre prêt de 650 millions de dollars de Time Warner (en échange des droits de distribution des films du studio sur cassette vidéo ou DVD). Il place sa fille à la direction financière, place Alan Ladd Jr. à la tête de la production, et fait venir de vrais lions à ses conférences de presse[1]. Via ses liens avec Samuel Doe, il a invité le gouvernement du Libéria à investir dans le rachat de MGM, mais la mort du président libérien fit échoué cette initiative[4].
Au début des années 1990, il est interviewé par le journaliste Peter Bart pour Vanity Fair et questionné sur l'organisation du leadership de Paramount avec Alan Ladd Jr., ce à quoi il répond "Laddie make-a the deals, I fuck-a the girls" (Ladd signe les contrats, je baise les filles)[5].
Un an après son acquisition de MGM, le Crédit lyonnais annule son prêt, ce qui précipite sa faillite[6]. Dès 1991, le FBI et la SEC s'intéressent à l'acquisition de MGM/UA. En France, en 1999, Parretti est condamné à quatre ans de prison pour escroquerie et à une amende d'un million de francs[7].
En 2018, sa femme se porte acquéreuse d'un ancien hôpital Piazza del Duomo (Milan) pour le transformer en hôtel de luxe, mais sa candidature n'est pas retenue par la ville[6].
Notes et références
- (en) Peter Bart, « MGM: Sometimes a Roaring Silence Is Best », sur Variety.com, (consulté le )
- « Infos de dernière minute et opinions sur - Le Huffington Post », sur Le Huffington Post
- (en)John Greenwald, Jordan Bonfante et Karen Wolman, « What Makes Giancarlo Run? », Time Magazine, (lire en ligne)
- (en) Michael Ciply, « Hollywood Feels Ripples From Libya », sur Nytimes.com, (consulté le )
- (en) Tim Molloy, « Peter Bart Predicts 1960s-Style ‘Reinvention’ of Movies », sur Moviemaker.com, (consulté le )
- (it) « Orvieto, un albergo de lusso nell'ex ospedal. Torna a ruggire il leone Parretti, il cameriere che si compro' la Metro Goldwin Mayer », sur Primapaginachiusi.it, (consulté le )
- (en)David McLintick et Anne Faircloth, « Predator : How an Italian thug looted MGM, brought Credit Lyonnais to its knees, and made the Pope cry », Fortune, (lire en ligne)
- Portail de l’économie
- Portail du cinéma
- Portail de l’Italie