Georges Raviart

Georges-Édouard Raviart, né le à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) et mort le à Lille[1], est un médecin français[2].

La clinique d'Esquermes, ancienne maison de la congrégation des Dames Bernardines

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Biographie

Agrégé de médecine générale en 1907, il est nommé médecin des hôpitaux psychiatriques dans le service du Pr Combemale, puis professeur de clinique des maladies mentales en 1914. Durant la Première Guerre mondiale, il est chargé, en tant que médecin des services de santé du département du Nord, de faire évacuer les aliénés vers la Belgique, à la demande des Allemands.

Il est fondateur et directeur de la clinique psychiatrique d’Esquermes[3], à Lille[4] en 1913[5] avec Frédéric Combemale, après le rachat des bâtiments en 1906 par l’administration préfectorale pour la somme de 600 000 francs[6],[7]. Durant la Première Guerre mondiale, l'asile sert de cachette à des militaires français[8] et à des évadés des prisons allemandes[9]. C’est dans le cadre de ces fonctions qu’il est blessé[10] par balles en 1929 par une patiente internée malgré elle, la femme du médecin de Hem[11],[12]. L’affaire relancera le débat sur la loi de 1838 sur les aliénés[13].

Dès 1927, il met en place, avec Jules Leclercq et Robert Vullien, un programme de dépistage des maladies mentales chez les détenus de la maison d'arrêt de Loos-lez-Lille[14],[15] où ils font établir la première annexe psychiatrique à une prison française[16].

Il prend sa retraite de la faculté de médecine de Lille en .

Il est l'auteur d'une étude sur Honoré de Balzac.

Il meurt à Lille en 1956[2].

Distinctions
  • 1956 : officier de la Légion d'honneur[17] ;
  • 1899 : prix Cazeneuve de l'université de Lille ;
  • 1899 : prix de la Société des amis de l'université ;
  • 1890 : 1er prix de thèse ;
  • 1906 : Prix Aubanel, de la Société médico-psychologique de Paris.

Publications
  • Le génie de Balzac du point de vue psychiatrique : génie et folie. éd. Masson et Cie, Paris, 1954, [présentation en ligne], 23 pages ; éd. Émile Raoust et Cie, Lille, 1954[18],[19]
  • Sorcières et possédées, démomanie dans le Nord de la France, Lille, 1936
  • Les plus dangereux sont en liberté, éd. Raoust, Lille, 1931
  • Contribution à l'étude de la dégénérescence hépato-lenticulaire. Un cas de maladie de Kinnier Wilson, Revue neurologique 1923, vol 1, Paris : Masson, avec Robert Vullien et Paul Nayrac 1923[20]
  • La notion de responsabilité dans la pratique médico-légale, Impr. centrale du Nord, 1927
  • « L'assistance des aliénés dans le département du Nord », in Écho médical du Nord, p. 157-175, ,
  • Les tubercules des pédoncules cérébraux, éd. G. Carré et C. Naud, 1900

Sources
  • Gérard Biserte, Histoire de la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de Lille, vol. 2, p. 527-530, éd. Université de Lille, 1976.

Bibliographie
  • Pr Henri Petit, Pôle Ressources du Patrimoine hospitalier et médical du Nord, Biographies de médecins du Nord, Lille, Musée hospitalier régional de Lille, (lire en ligne), RAVIART, Georges (1875-1956)
  • Exposé des titres et travaux du Docteur G. Raviart, éd. Vigot Frères, Paris, 1907

Références
  1. Dossier sur la Base Léonore
  2. Professeur Henri Petit, « Raviart, Georges (1875-1956) », sur Patrimoine hospitalier et médical du Nord (consulté le )
  3. Henri Baruk, Psychiatrie : médicale, physiologique et expérimentale : sémeiologie, thérapeutique, p. 717, Masson, 1938
  4. Revue des établissements & des œuvres de bienfaisance, éd. Berger-Levrault, Paris, janvier 1937, [lire en ligne], p. 296
  5. Paris médical: la semaine du clinicien, vol.  43 à 44, p. 438, éd. J.B. Baillière et fils, 1922
  6. « 93 rue d'esquermes : une longue histoire… », sur paperblog.fr, (consulté le )
  7. « De la clinique d’Esquermes à l’E.P.D.S.A.E. 1906 à nos jours », sur paperblog.fr, (consulté le )
  8. « Les arrestations dans le Nord », Bulletin des réfugiés du département du Nord , 6 juillet 1919, p. 3.
  9. Jean Lorédan, Lille et l'invasion allemande 1914-1918: abandon, martyre, et délivrance de Lille, p. 237, éd. Perrin, 1920
  10. « Les malades de l'esprit doivent-ils être internés »,Le Journal, 2 février 1931, p. 1.
  11. L’Ouest-Éclair, Caen, 1er juillet 1931, [lire en ligne], p. 2
  12. L’Archer (Toulouse), mars 1931, [lire en ligne], p. 359
  13. Le congrès national de 1932 : compte-rendu sténographique, Paris, 26-28 décembre 1932, Ligue des droits de l’homme, [lire en ligne], p. 136-141, 177-178
  14. Laurent Michel, Betty Brahmy, Guide de la pratique psychiatrique en milieu pénitentiaire, p. 50, éd. Heures de France, 2005 (ISBN 2853852741)
  15. J. L. Senon, Annales médico psychologiques, p. 648, « Psychiatrie et prison : toujours dans le champ de l’actualité », éd. Elsevier, 2004
  16. Psychiatrie dans l'Histoire, Marc Renneville, p. 392,La psychiatrie légale dans le projet de réforme du code pénal français (1930-1938), éd. Presses universitaires de Caen, 2008
  17. « Cote 19800035/766/86962 », base Léonore, ministère français de la Culture
  18. (en), Gretchen R. Besser, p. 276, Balzac's Concept of Genius: The Theme of Superiority in the Comédie Humain', p. 276, éd. Librairie Droz, 1969, (ISBN 2600034978)
  19. (de) Zentralblatt für die Gesamte Neurologie und Psychiatrie, vol. 131-132, p. 301, Balzac psychiatrism gesehen,éd. Springer, 1955
  20. Raviart, Vullien et Nayrac, « lire en ligne », sur https://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire

Liens externes
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