Georges Duseigneur

Georges Duseigneur (1841-1906) est un peintre et graveur aquafortiste français.

Biographie

Philosophes !, eau-forte de 1874 (fonds BNF).

Né à Lyon le [1], Louis Didier Georges Duseigneur est le fils d'Édouard Duseigneur (1814-1874) et de Louise Kléber (1821-1887), issue de la famille papetière de Rives-sur-Fures, la fabrique Blanchet Frères et Kléber. Son père, frère du photographe Paul Duseigneur, fut élève du caricaturiste Rodolphe Töpffer puis il se consacra à l’étude du ver à soie pendant vingt ans[2]. Il a un frère, Raoul Duseigneur (1846-1916), qui fut le compagnon de la mécène Marie-Louise Arconati-Visconti. Georges entre en 1859 à l'école des beaux-arts de Lyon et suit les cours de deux prestigieux graveurs Jean-Baptiste Danguin et Victor Vibert[3].

Il monte à Paris en 1861 et complète son enseignement de la peinture auprès de Charles Gleyre et Adolphe Yvon. Il expose à partir de 1865 à Paris[4], et 1867 à Lyon et Paris, où il habite rue des Écoles[5]. Il accomplit entretemps le voyage en Orient, principalement en Égypte, d'où il rapporte une série de pièces, qui figure des types urbains sensibles, des habitants du Caire, etc., loin des représentations habituelles du genre[3]. Il y croise Émile Guimet[6].

Il devient membre de la Société des aquafortistes, qui le publie dans L'Illustration nouvelle ; il reste très attaché à sa ville natale comme en témoignent deux eaux-fortes — la technique qu'il affectionne – de cette époque, Dans la rue, Lyon (I et II, 1865)[7],. Il se consacre à la représentation des habitants de cette ville, plutôt d'origine modeste, des petits métiers, des enfants des rues, des saltimbanques... Alfred Cadart, séduit, publie en 1874 un album réunissant douze pièces de ses scènes de genre, qui s'inscrivent dans la tradition d'un Paul Gavarni. Du spectacle de la guerre de 1870 dans la capitale, Duseigneur extrait une série de portraits de soldats[3].

Semblant abandonner la pratique de la gravure[3], Georges Duseigneur se consacre plus à la peinture et devient à partir de 1880 un marchand d'art du côté de Lyon[8]. Il illustre par ailleurs quelques ouvrages avec des bois gravés, dont celui de Gustave Bénédit, Chichois, la police correctionnelle, pour le compte de la Société des amis des arts de Marseille[6]. Dans les années 1875-1885, il fonde une sorte de cénacle à Lyon, rue Malesherbes où il réside, réunissant des écrivains, des artistes et des amateurs d’art, dont Émile Guimet, son frère Raoul et Marie-Louise Arconati-Visconti[2].

Il meurt le à Paris et est enterré à Rives (Isère)[9].

Conservation

Le musée de Moulins (Allier) possède de lui une toile, Signal dans le désert, représentant un homme sur un dromadaire[10].

Notes et références

  1. Indication de date dans le catalogue des Collections Paris-Musées, musée du Petit-Palais (Paris).
  2. [PDF] Dons et legs à la Bibliothèque municipale de Lyon, 1850-1950, notice sur G. Duseigneur par J.-F. Lutz, Enssib, p. 128, en ligne.
  3. « Duseigneur, Georges », In: J. Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Paris, Arts et métiers graphiques, 1985, p. 111.
  4. Au Salon, une toile, Le Retour des champsBase Salons, musée d'Orsay.
  5. Salon de 1867, Un moulin au Caire, aquarelle, Base Salons, musée d'Orsay.
  6. Biographie de Georges Duseigneur sur le site Rhône Estampes, en ligne.
  7. Notices du catalogue, National Gallery of Art, Washington D.C.
  8. [PDF] Le Génie de l’Orient, et les arts de l’Islam, catalogue de l'esposition au musée des beaux-arts de Lyon (avril-juillet 2011), p. 15.
  9. Relevé des cimetières français, en ligne.
  10. Notes sur le musée de Moulins, en ligne

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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