George Washington Scott

George Washington Scott ( - ) était un important homme d'affaires de Floride, propriétaire de plantations et officier militaire dans l'armée des Confédérés durant la Guerre de Sécession.

Biographie

Scott est né à Alexandria en Pennsylvanie. Il était le quatrième enfant d'Agnes Irvine et de John Scott, des descendants d' irlandais. Il devint un marchand et un fermier en Pennsylvanie. En 1850, Scott visita la Floride avant d'y emménager à Quincy en 1851. En 1852, Scott déménagea dans le comté de Leon où il installa un commerce et une plantation.

En 1860, Scott s'enrôla dans les gardes de Tallahassee, une milice du comté de Leon. Après avoir été formé, il fut nommé capitaine la compagnie D, la seconde compagnie de cavalerie de Floride de l'Armée des Confédérés. Il fut ensuite nommé lieutenant-colonel du Cinquième bataillon de cavalerie de Floride en 1863. Il batailla au centre et à l'est de la Floride. Son unité, dénommée Scott's Cavalry (« La cavalerie de Scott »), participa en à la bataille d'Olustee[note 1] ainsi que dans les combats qui suivirent près de Jacksonville. En , lui et ses hommes eurent un rôle important dans la bataille de Natural Bridge au sud de Tallahassee qui empêcha l'armée de l'Union d'occuper la capitale de l'État. L'unité de Scott se rendit en et fut libérée sur parole à Tallahassee.

En 1868, Scott se présenta comme candidat au poste de gouverneur de Floride dans le camp démocrate mais il fut vaincu. Il s'agit de la seule et unique tentative de Scott dans la vie politique. Dans sa plantation, Scott récolta différentes cultures. Il planta près de 5 hectares de cannes à sucre, de choux dont le chou cavalier, de rutabagas et de navets. Il construisit également une roue à aubes dont l'eau arrive par le haut pour transférer l'eau d'un étang pour irriguer ses cultures.

Scott développa un fertilisant révolutionnaire qui combinait des graines de coton et des os concassés. Les os d'animaux étaient fournis par les ouvriers noirs de la ferme. Ceux-ci obtenaient du sirop de canne en échange de sacs d'os. Les os étaient concassés par une presse en fonte mise en mouvement par un moulin à eau. Les produits étaient également mélangés à de l'acide sulfurique.

En 1870, Scott vendit sa plantation et déménagea à Savannah en Géorgie puis à Atlanta où il lança une nouvelle affaire. En 1887, le fertilisant Gossypium Phospo, issu de la George W. Scott Company, devint un des fertilisants les plus appréciés dans le sud du pays[1]. Scott devint la première personne à exploiter les riches dépôts en phosphate de Floride et en 1887, il acheta près de km2 de terre le long de la Peace River dans le comté de Charlotte. En , les premières livraisons de phosphate arrivèrent dans son usine G. W. Scott Manufacturing Company. Scott se forgea alors une fortune dans le domaine de l'immobilier et des engrais à Atlanta.

En 1890, Scott versa un don de 112 250 dollars à un séminaire pour femmes. Ce dernier prit le nom de sa mère en devenant l'Agnes Scott College.

Agnes Irvine Scott

Famille

Agnes Irvine est née le à Ballykeel en Irlande[2]. Ses parents étaient Mary Stitt Irvine et William Irvine. Elle avait deux sœurs aînées, Susanna et Mary. Son enfance était triste parce que son père est mort en 1799 et il était l'apporteur principal[3]. À ce temps, il y avait une famine par disette de pommes de terre, rendant la nourriture difficile à trouver. Après la mort du père d'Agnès, sa sœur Mary meurt en 1801, à trois ans, Agnès avait deux ans[4]. En 1804, La mère se remarie avec John Stitt, et en 1805, donne naissance à un petit garçon, Johnathan, décédé en 1812. En 1814, son beau-père John Stitt meurt, alors qu'Agnès a quinze ans[5].

Sa vie à Newry

Après la mort de son deuxième mari, Mary cherche une solution à ses problèmes financiers. Son beau-frère, frère de son mari William Irvine, et oncle d'Agnès, demande à Mary si Agnès veut habiter avec lui et sa femme, Annie, à Newry, Irlande, à 259 kilomètres de Ballykeel[6]. William et sa femme n'ayant pas d'enfants et en souhaitant un, particulièrement une fille. Mary adore sa fille, ne souhaite pas s'en séparer, mais son beau-frère a une situation financière stable, et Agnès mérite mieux que l'incertitude à Ballykeel. Agnès déménage donc à Newry chez son oncle[6]. Malgré la séparation d'avec sa mère, Agnès est contente avec son oncle et sa tante. Elle suit des cours à l'école et elle adore lire les livres de Shakespeare, Robert Burns et les livres de piété parce qu'elle est presbytérienne fervente. Elle apprend aussi à jouer du piano et à danser[6].

Immigration aux États-Unis

Mais sa mère, Mary Stitt, n'est pas satisfaite. Sa vie à la ferme est triste et difficile. Elle a besoin d'une nouvelle chance. Sa mère, sa sœur Élizabeth et son frère Robert habitent déjà aux États-Unis. Mary Stitt a assez d'argent pour payer le prix du billet pour le voyage aux États-Unis pour elle et ses deux filles. Agnès souhaite rester chez son oncle, par peur d'une nouvelle vie. Mais elle consent à faire le voyage aux États-Unis en 1816[7], à dix-sept ans, avec sa mère, sa sœur Susanna, alors âgée de dix-neuf ans, et le mari de celle-ci.

Pendant le voyage, Susanna tombe malade. Elle meurt dix-neuf jours après avoir quitté l'Irlande[8]. Arrivées à Philadelphie, Mary Stitt et Agnès prennent la diligence pour rejoindre la maison du frère de Mary, à Alexandria (Pennsylvanie). Sa nouvelle vie à Alexandria n'est pas parfaite, mais Agnès ne revient pas en Irlande, ni à sa vie avec son oncle à Newry.

Sa vie en Pennsylvanie et son héritage

Trois ans plus tard, à vingt ans, elle se marie avec John Scott, âgé de trente-sept ans[9]. Agnes avait vingt-deux ans. Presbytérien comme Agnès, John possède une usine de chaussures, et a déjà cinq enfants[9]. John et Agnes ont sept enfants ensemble après leur mariage : Susan, John, James Irvine, George Washington, William, Mary et Alfred. Deux enfants, James Irvine et William, meurent avant l'âge adulte[9]. George Washington Scott, né le , comme George Washington, est le fondateur de l'université Agnès Scott (Agnes Scott College) à Decatur (Géorgie). Dans une lettre à son frère John, il déclare que c'est grâce à elle qu'ils sont tous ce qu'ils sont[10].

Pendant le reste de sa vie, Agnès Scott habite en Pennsylvanie et est une chrétienne presbytérienne pieuse, adorée par sa communauté. Son mari John meurt en 1850, et sa mère Mary en 1854. Agnès décède en 1877, avant la création de l'université homonyme en 1889[11].


Notes et références

Notes

Références

  1. Selon le(Tallahassee Weekly Floridian, )
  2. (en) Walter McNair, Lest We Forget: An Account of Agnes Scott, , p. 15
  3. (en) Betty Scott Noble, The Story of Agnes Scott 1799-1877, p. 4
  4. (en) Betty Scott Noble, The Story of Agnes Scott 1799-1877, p. 5
  5. (en) Betty Scott Noble, The story of Agnes Scott, 1799-1877, p. 5-6
  6. (en) Betty Scott Noble, The Story of Agnes Scott 1799-1877, p. 6
  7. (en) Betty Scott Noble, The Story of Agnes Scott 1799-1877, p. 6-7
  8. (en) Betty Scott Noble, The Story of Agnes Scott: 1799-1877, , p. 7
  9. (en) Betty Scott Noble, The Story of Agnes Scott: 1799-1877, , p. 9
  10. Scott, George Washington. Letter to John Scott. McCain Library, Agnes Scott College
  11. (en) Walter McNair, Lest We Forget: An Account of Agnes Scott, , p. 11

Sources

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