Gentien

Gentien ou Centien est un martyr chrétien, exécuté près d'Amiens sous l'empereur Maximien en même temps que Fuscien et Victoric. Il est fêté le 11 décembre.

Gentien

Église de Sains-en-Amiénois, tombeau de Fuscien, Gentien et Victoric
Saint
Naissance inconnue
Sains-en-Amiénois ?
Décès 287 ? / 303 ? 
Sains-en-Amiénois (Somme)
Vénéré à Sains-en-Amiénois, Corbie
Vénéré par Église catholique romaine
Fête 11 décembre
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Histoire ou légende ?

Conversion et martyre

Au IIIe siècle, le chrétien Fuscianus (Fuscien) quitta Rome pour aller évangéliser la tribu gauloise des Morins, dans la région de Boulogne-sur-Mer. En 303, Fuscien et son compagnon Victoric, passant dans le village de Sama (actuellement Sains-en-Amiénois), convertirent Gentien. Mais tous trois furent bientôt arrêtés par les autorités.

Le , les soldats romains décapitèrent Gentien à Sains, puis emmenèrent Fuscien et Victoric dans les bois voisins où ils furent décapités à leur tour. La légende dit que les deux martyrs seraient ensuite revenus à Sains en portant leur tête dans leurs mains[1].

Les reliques de Gentien

En 893, Francon, abbé de Corbie, mécontent de l'absence dans son abbaye de reliques d'un saint personnage de grande notoriété, résolut d'en obtenir pour attirer les fidèles. Or l'évêque d'Amiens Otger venait de faire don à la basilique de Saint-Quentin des reliques de Victoric. Francon lui demanda alors de lui faire don de saintes reliques pour son abbaye. Mais l'évêque y rechignait. Alors qu'il était parti en voyage, des Corbéens s'introduisirent nuitamment dans la cathédrale et mirent la main sur les reliques de saint Gentien. À l'aurore, ils se mirent en route pour Corbie. Alerté du vol, les Amiénois partirent à leur poursuite, mais arrivés au lieu-dit l'Indict, un épais brouillard les enveloppa miraculeusement, et les Corbéens purent déposer sans encombre les reliques dans leur abbaye[2].

Culte

L'église de Sains-en-Amiénois abrite le tombeau supposé de Gentien et de ses deux compagnons.

Les habitants de Sains-en-Amiénois fêtaient les trois martyrs, à la fête des saints engelés, le .

Lors de la fête du village, le premier dimanche qui suit le , jour des saints Pierre et Paul, se déroulait le pèlerinage des saints martyrs Fuscien, Victoric et Gentien avec un cortège des habitants.

En 1022, le , jour de Saint Firmin, une procession venant d'Amiens avec les reliques de saint Firmin et de saint Fuscien, rencontra au lieu-dit l'Indict (entre Amiens et Corbie), une procession venant de Corbie avec les reliques d'Adhalard, de Précord et de Gentien. Un office y fut célébré. Avec les années, une fête s'y déroula. Cette habitude perdura jusqu'en 1224[2].

Lieux de mémoire

Liens internes

Notes et références

  1. -a- Actes inédits des saints martyrs Fuscien, Victoric et Gentien, Charles Salmon in Mémoires de la Société d'Archéologie du Département de la Somme. Tome XVIII - imprimerie Lemer-Amiens, (1861) . -b- Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Abbé L. Jaud, Tours, Mame, (1950)
  2. Roger Caron, Corbie en Picardie : de la fondation de l'abbaye (662) à l'instauration de la commune (1124) et à l'adoption de la réforme de Cluny (1142), Amiens, Editions Corps Puce, , 239 p. (ISBN 2-907525-70-0)
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