Geigy
Geigy était une société de l'industrie chimique suisse. En 1970, elle a fusionné avec Ciba pour former Ciba-Geigy.
Geigy | |
Création | |
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Dates clés | 1970 fusion avec Ciba |
Disparition | |
Siège social | Bâle |
Société suivante | Ciba-Geigy (d) |
Histoire
Les origines de Geigy remontent à l'année 1758, date à laquelle Johann Rudolf Geigy-Gemuseus (1733-1793) fonde un commerce de produits chimiques et pharmaceutiques à Bâle[1]. En 1857, un de ses descendants, Johann Rudolf Geigy Merian[1] (1830-1917) construit à Bâle, avec un associé, un moulin pour pouvoir produire des pigments[2]. Peu après, les deux collaborateurs se lancent dans la production de fuchsine synthétique[2].
Du début du XIXe siècle jusqu'aux années 1930, Geigy se concentre essentiellement dans le marché des teintures, des pigments et du textile. Elle construit plusieurs usines durant ces années : à Moscou, en 1915, et en Grande-Bretagne en 1920[2]. En 1935, l'entreprise se lance dans le marché des insecticides[2], puis, trois ans plus tard, lance un programme de recherche en pharmaceutique[3]. Une nouvelle usine fait son apparition au sein du complexe industriel de Schweizerhalle près de Bâle.
Produits pharmaceutiques et phytopharmaceutiques
Geigy est plus connue pour être à l'origine de l'utilisation du DDT comme insecticide. C'est en 1938 que Paul Müller (prix Nobel de médecine en 1948) découvre les propriétés neurotoxiques du DDT sur les insectes[2].
Geigy produit par la suite d'autres substances destinées à l'agriculture et à la médecine :
- des herbicides à base de triazines dont la simazine (1956)[4]
- un antidépresseur nommé Tofranil (1958)[5]
- un diurétique, l'Hygrotone (1959)[6]
- un anticonvulsant, le Tegretol (1963)[7]
Publicité
Geigy s'est peut-être rendue célèbre par ces affiches de design de style suisse. Une équipe de 150 employés[5] travaillaient pour la communication visuelle de la firme, dont, en guise de directeur artistique, Max Schmid[8], célèbre graphiste suisse[9].
Fusion avec Ciba
En 1970, Geigy fusionne avec Ciba pour former Ciba-Geigy qui prendra le nom de Ciba en 1992, puis la branche pharmaceutique fusionnera avec Sandoz en 1996 pour former Novartis[5]. Les autres divisions de spécialités chimiques poursuivront leurs activités sous le nom de Ciba jusqu'en 2006, date à laquelle la firme Hunstman rachetera la branche colorant textile[10], et BASF le restant des spécialités chimiques en 2008[11].
Références
- (en) « Ciba-Geigy AG | Swiss pharmaceutical company », Encyclopedia Britannica, (lire en ligne, consulté le )
- Jean C. Baudet, Les plus grandes entreprises : Celles qui changèrent le monde, Primento, , 308 p. (ISBN 978-2-39009-050-2, lire en ligne)
- Yves Landry, Initiation à la connaissance du médicament-UE6, 1re année Santé : Cours et QCM corrigés, Ediscience, (ISBN 978-2-10-055498-0, lire en ligne)
- (en) Janis Mc Farland Ph.D et Orvin Burnside Ph.D, The Triazine Herbicides, Elsevier, , 600 p. (ISBN 978-0-08-055963-6, lire en ligne)
- « Paris célèbre Geigy et le «Swiss Style» », SWI swissinfo.ch, (lire en ligne, consulté le )
- « Three paths to Novartis », sur Acs.org (consulté le )
- (en) Novartis Pharmaceuticals, Novartis : How a leader in healthcare was created out of Ciba, Geigy and Sandoz, Profile Books, , 378 p. (ISBN 978-1-78283-074-0, lire en ligne)
- « Pixelcreation.fr Graphisme : expositions artistes et techniques: Good Design, Good Business », sur www.pixelcreation.fr (consulté le )
- (en) « Eye Magazine | Blog | The romance of chemicals », sur www.eyemagazine.com (consulté le )
- L'Usine Nouvelle, « Ciba cède sa division textile à Huntsman - Textile - Habillement », https://usinenouvelle.com/, (lire en ligne, consulté le )
- « L'allemand BASF avale Ciba contre une forte prime », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
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