Frégimont

Frégimont est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).

Frégimont

Mairie de Frégimont.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Agen
Intercommunalité Communauté de communes du Confluent et des Coteaux de Prayssas
Maire
Mandat
Alain Paladin
2020-2026
Code postal 47360
Code commune 47104
Démographie
Population
municipale
256 hab. (2018 )
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 16′ 43″ nord, 0° 27′ 33″ est
Altitude Min. 73 m
Max. 200 m
Superficie 7,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Agen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Confluent
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Frégimont
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Frégimont
Géolocalisation sur la carte : France
Frégimont
Géolocalisation sur la carte : France
Frégimont

    Géographie

    Localisation

    Commune située dans le Pays de Serres limitée au sud par la Masse de Prayssas. L'accès se fait par la route départementale 118 ou la communale 4. Le village situé à 164 mètres d'altitude. Frégimont est situé à 725 kilomètres de Paris et à 22 kilomètres d'Agen.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Frégimont[1]
    Saint-Salvy
    Bazens Prayssas
    Clermont-Dessous Lusignan-Petit

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 769 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Prayssas », sur la commune de Prayssas, mise en service en 1995[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 811 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 16 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Frégimont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agen, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,9 %), zones agricoles hétérogènes (38,8 %), prairies (20,2 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Des fouilles archéologiques menées sur la commune à l'occasion de travaux de voirie indiquent une occupation ancienne du site. Un castrum (place forte médiévale) est mentionné dans le Saisimentum de 1271. Le château de Frégimont est détenu par la famille Montpezat depuis la prise de la place par Amanieu de Montpezat en 1418, et jusqu'à la fin du XVIIe siècle[21].

    En 1561, le seigneur de Savignac y est tué par les protestants, et le château pillé[22].

    En 1769, la famille Lusignan, alors propriétaire du château, le vend à Jean-Pierre Villate de la Grave, avocat et notable Bordelais époux d'une demoiselle de Secondat, petite-fille de Montesquieu. Le château est décrit en ruine, comportant encore une tour servant de prison, une grange, des écuries, chai, four, puits et basse-cour, entourés de murs et fossés. Il y fait construire, vers 1775, le logis actuel après destruction du vieux château, avec un parti pris classique, probablement par un architecte ou un ingénieur agenais[23].

    En 1846, Jean-François Louis Secondat de Montesquieu vend l'édifice à la commune, qui le transforme en mairie-école. Une restauration du bâtiment est conduite par l'architecte Léopold Payen en 1898, travaux réalisés par Jean Dangas, maçon à Bazens : changement d'affectation des salles, réfection de l'escalier, des plafonds et de la toiture. Aujourd'hui, le château abrite la mairie, la salle des fêtes, l'école et la cantine scolaire. Les dépendances du château (communs) sont détenus par des propriétaires privés, à usage d'habitation.

    Le château est bâti sur un plan rectangulaire axé longitudinalement est-ouest. Ses élévations antérieure et postérieure présentent un avant-corps central d'une travée, surmontée d'un fronton, cantonné de deux ailes à quatre travées d'ouvertures. Le premier niveau d'habitation est à double profondeur. Certains intérieurs ont conservé leurs boiseries comme l'ancienne salle à manger devenu secrétariat. Le bâtiment est inscrit aux Monuments Historiques.

    Héraldique

    Blason
    D'azur au mont de trois coupeaux de sinople accompagnés en chef de deux aquilons affrontés d'argent ; au chef de gueules chargé d'une balance d'or.
    Détails
    Créé en 2015 par Jean-François Binon[24].
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2001 Armand Peruzzetto   Agriculteur
    mars 2001 En cours Alain Paladin   Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2018, la commune comptait 256 habitants[Note 6], en diminution de 12,63 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : −0,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    840397436420422418463543519
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    506507506461439377349323284
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    316325323289290283308282296
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    291231223202197189233278260
    2018 - - - - - - - -
    256--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Plusieurs édifices sont inscrits au titre des monuments historiques sur le territoire de la commune, l'église Sainte-Raffine de Gaujac du XIIe siècle et l'église Sainte-Quitterie du XVe siècle, mais aussi son château restauré (mairie) fin XVIIe siècle :

    Personnalités liées à la commune

    François-Aimé et Lucie Trussant ont vécu dans le château . Anne-Marie-Denise Trussant et Olivier Lebrère s’y sont mariés en 1924[réf. nécessaire].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Prayssas - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Frégimont et Prayssas », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Prayssas - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Frégimont et Estillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Site de la DRAC
    22. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, lire en ligne)., p. 226.
    23. Site du ministère de la Culture: Architecture et Patrimoine
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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