Galland Semerand

Né au Cap-Haïtien le 4 septembre 1953, Galland Semerand a grandi à Port-au-Prince. Il n'appartient donc pas à l'École du Nord. Il est d'ailleurs trop inquiet de son originalité et des valeurs proprement esthétiques pour se limiter aux principes d'une École. Il passe un an à l'académie des Beaux Arts. Bien qu'autodidacte, il a une approche technique de l'art. Il se méfie donc des données instinctives et pense que la peinture ne peut être que le résultat de connaissances et d'efforts continus. Il étudie les livres des peintres étrangers. Étudiant en architecture, il est très vite attiré par les mouvements historiques et les "Gingerbread houses" érigés à Port-au-Prince à la fin du XIX^e et au début du XX^e siècle. Son œuvre, quel qu'en soit le thème, est d'une grande finesse. La poésie transcende la réalité et nous plonge dans un univers de féerie. Rattaché à la Galerie d'art Nader, il tient toutefois à son indépendance et vend aussi ses oeuvres à domicile.

Son talent a été découvert en grande partie quand il expose en 1984 pour la venue du Pape Jean-Paul II en Haïti. En 1985, il expose à Paris (France) à l'occasion de l'exposition internationale sur la paix. En 1992, il remporte un prix pour l'une de ses peintures intitulée: ' La découverte d'Haïti par Christophe Colomb ' parue dans le célèbre magazine allemand ' Stern '. De 1992 à 1994, il a été exposé en Haïti et en Floride. Son art est devenu plus demandé. En 1997, il remporte à nouveau le prix d'un concours d'art de la compagnie de téléphone TELECO. Galland Semerand est alors devenu un artiste exposé et reconnu internationalement.

Son art a été choisi pour être imprimé sur les timbres haïtiens. Les œuvres d'art de Semerand sont en exposition permanente à Expressions Galerie d'Art à Port-au-Prince.

Le séisme du 12 janvier 2010 lui inspire un triptyque bouleversant actuellement exposé en Haïti.

Certains trouvent à ses toiles une ressemblance avec celles du peintre Watteau ou avec les travaux des paysagistes Flamands.

"Je suis toujours en recherche, la peinture ne peut être que le résultat de connaissances et d'efforts continus. La période des "Gingerbread houses" a fini par me lasser. Je trouvais monotone de peindre une seule chose. J'aime la couleur, la lumière des couchers de soleil. J'observe la nature et les changements de ses tonalités au fil des heures. J'essaie de les rendre. Je travaille surtout des ciels, tantôt roses ou bleutés, tantôt cuivres, toujours nuancés."

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