Galden Jampaling

Le monastère de Galden Jampaling ou Chamdo Jampaling (tibétain : ཆབ་མདོ་བྱམས་པ་གླིང, Wylie : chab mdo byams pa gling, THL : chamdo jampa ling) est un monastère du bouddhisme tibétain situé à Chamdo, dans la région autonome du Tibet, en République populaire de Chine.

Le , il est inscrit sur la 7e liste des sites historiques et culturels majeurs protégés au niveau national, sous le numéro de catalogue 7-1401[1].

Histoire

Une partie des ruines du monastère détruit par les troupes chinoises en 1912

En 1373, Chamdo reçut la visite de Tsongkhapa, lequel suggéra qu'un monastère y soit construit. Un disciple de Tsongkhapa, Jansem Sherab Zangpo, fonda le monastère de Galden Jampaling entre 1436 et 1444[2]. Aussi appelé monastère de Changbalin ou Qiangbalin, cet établissement a hébergé quelque 2 500 moines. Selon Victor Chan, Jampaling était composé du Jampa Lhakhang (chapelle), du Jampaling Labrang (palais abbatial), du Jamtang Lhakhang (chapelle), du Kumbun (grand chörten à chapelles multiples) et du Jampaling Tratsang (collège monastique), auxquels s'ajoutaient des boutiques bouthanaises et des boutiques népalaises, un mur de thangka et le monastère de Junden[3].

Le monastère a toujours conservé une relation de proximité avec les dirigeants impériaux. L'important bouddha vivant du monastère a reçu des titres depuis le règne de l'empereur Kangxi (1661 – 1722) de la dynastie Qing. Il conserve toujours le sceau de cuivre offert à la lignée de bouddha vivant nommé Pagbalha Hutuktu, durant le règne de Kangxi.[réf. nécessaire]

Selon la tradition, il y avait 3 000 moines à l'époque de Jangsem Sherab Zangpo et encore 2 000 au début du XIXe siècle[4].

Lors des troubles de 1912-1913, le monastère fut attaqué et détruit par les troupes chinoises commandées par Peng Risheng (chinois : 彭日升 ; pinyin : péng rìshēng)[5].

Il fut reconstruit en 1917 après que l'armée tibétaine, équipée et entraînée par les Indiens du Raj britannique, eut repris Chamdo.

Le dernier bouddha vivant et 11e Phagpalha choisi en 1942, Pagbalha Geleg Namgyai, également membre actif du Parti communiste chinois, conserve la tradition des bonnes relations avec le gouvernement central de Pékin.

Le monastère a subi des dégradations lors de la révolution culturelle[3]. À l'exception du hall principal (qui était utilisé comme prison[6]) et de deux autres bâtiments restés intacts, il a été reconstruit depuis.

Il héberge maintenant à peu près 800 moines[7],[8].

Un grand bâtiment en pierre à quatre niveaux, le plus haut (18 m) du complexe, sert à exposer un thangka monumental en tissu de 16 m de long sur 8 m de large représentant Jampa. Le thangka était sorti des réserves et fixé sur le « mur de thangka » chaque trentième jour du cinquième mois lunaire[9].

Références

  1. (zh-Hans) « 第七批全国重点文物保护单位名单 », sur Conseil d'État de Chine (consulté le )
  2. Gruschke 2004, p. 36.
  3. Victor Chan, Tibet. Guide du pèlerin, Éditions Olizane, 1994, p. 510.
  4. Gruschke 2004, p. 37.
  5. (en) Eric Teichman, Travels of a consular officer in Eastern Tibet, Cambridge University Press, 1922, p. 115 : « During the troubles of 1912-13 the Chinese attacked and destroyed the monastery, reducing the huge buildings to heaps of rubble » et p. 51-52.
  6. Marc Moniez, Christian Deweirdt, Monique Masse, Le Tibet, Éditions de l'Adret, Paris, 1999 (ISBN 2-907629-46-8). p. 510
  7. Buckley et Straus 1986, p. 216.
  8. Mayhew et Kohn 2005, p. 241.
  9. Victor Chan, Tibet. Le guide du pèlerin, Éditions Olizane, 1994, p. 510 (« Neuf édifices majeurs composaient autrefois Jampaling : le Jampa Lhakhang, le Jampaling Labrang, le Jamtang Lhakhang, le Kumbun et le Jampaling Tratsang, auxquels s'ajoutaient des boutiques bouthanaises et des bouthiques népalaises, un mur de thangka et le monastère de Jungden ») et p. 511 (« Ce grand bâtiment en plaques de pierre se dresse au sud-est du Kumbum. Utilisé pour exposer un énorme thangka en tissu (16 m sur 8), il constitue l'édifice le mieux préservé et le plus haut (18 m) du complexe. Des escaliers intérieurs en pierre relient ses quatre niveaux. Le thangka, représentant Jampa, était sorti des réserves et fixé sur la façade du mur chaque trentième jour du cinquième mois lunaire. »)

Bibliographie

  • Michael Buckley et Robert Straus, (1986): Tibet: a travel survival kit, Lonely Planet Publications. South Yarra, Victoria, Australia. (ISBN 0-908086-88-1).
  • Andreas Gruschke, (2004): Chamdo town in: The Cultural Monuments of Tibet’s Outer Provinces: Kham - vol. 1. The TAR part of Kham, White Lotus Press, Bangkok 2004, pp. 36–45. (ISBN 974-4800-49-6)
  • Bradley Mayhew et Michael Kohn. (2005). Tibet. 6th Edition. Lonely Planet. (ISBN 1-74059-523-8)
  • (zh) 土呷, « 西藏昌都历代帕巴拉活佛与中央政府的关系研究 », 西藏研究, no 3, , p. 17-37 (présentation en ligne)

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