Géo Lefèvre

Géo Lefèvre, né le à Paris et mort le à Sompuis (Marne), est un journaliste sportif français.

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Biographie

Georges Louis Lefèvre (ou plutôt Géo Lefèvre, de la signature de son premier article, nom qu'il gardera à vie) est né à Paris le . À la mort de son père en 1890, il obtient une bourse de pensionnaire. Il entre au lycée Marceau à Chartres[E 1]. Se destinant à l'enseignement des lettres, aux côtés d'un professeur d'anglais, Gaston Sevrette, passionné de sport et rédacteur occasionnel pour des journaux sportifs, il prend goût à la pratique sportive : « Le jeudi et le dimanche, il nous initiait au rugby sur la pelouse en pente du clos Pichot et nous faisait disputer des courses sur l'allée circulaire de ce petit parc. Chaque année, il organisait à Chartres une réunion interclubs dite Réunion des Grands Prix. » Géo conservera toute sa vie l'amour du rugby et fut chargé plus tard, en tant que journaliste sportif, de représenter son journal dans les grandes compétitions de l'époque.

Géo Lefevre travaille d'abord pour Le Vélo, premier quotidien sportif français fondé en 1892, avant de rejoindre L'Auto, l'ancêtre de L'Équipe, en devenant en le chef de la rubrique cyclisme[E 1]. Le , il suggère à Henri Desgrange, lors d'un déjeuner à la brasserie parisienne « Le Zimmer », l'idée d'une course qui ferait le tour complet du pays en plusieurs étapes. « C'est l'expression que j'ai employée en premier et qui m'a traversé l'esprit, ce matin-là, ce fut une sorte de réflexe pour dire quelque chose ». L'idée du Tour de France à bicyclette est née d'une réflexion pour lancer la nouvelle rubrique deux roues du quotidien sportif parisien L'Auto[E 1]. Henri Desgrange, trouvant l'idée folle et le projet « assassin » pour les coureurs de l'époque, il obtient, grâce à Victor Goddet - fondateur du quotidien L'Auto et père de Jacques Goddet - une aide financière pour son premier Tour de France.

Lors de la première édition du Tour en 1903, Géo Lefèvre (26 ans) cumule les fonctions de journaliste pour L'Auto avec celles de directeur de course, juge au départ, contrôleur, chronométreur et juge à l'arrivée. Il ne suit toutefois pas les étapes par la route, préférant relier les villes-étapes par le train[E 1]. En raison d'un retard, il manque l'arrivée des premiers cyclistes à Lyon. Le , le premier Tour de France se termine à Paris.

Quelques années plus tard, il fut le promoteur avec Édouard Coquille et Charles Faroux des 24 heures du Mans.

Sa conduite au cours de la Grande Guerre lui vaut la Croix de Guerre. Officier de la Légion d'Honneur, il est mort le à Sompuis dans la Marne où il est enterré dans le village natal de son épouse Suzanne.

Notes et références

  • Gérald Massé et Romain Léger, Les exploits des sportifs d'Eure-et-Loir : 1965-2015, Dreux, Antipodes, , 336 p. (ISBN 978-2-9553628-0-8).

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