Fusillade de Zoug

Une fusillade a eu lieu le au parlement cantonal de la ville de Zoug. Le responsable est un Suisse âgé de 57 ans, Friedrich Leibacher[1].

Fusillade de Zoug

Le parlement cantonal de la ville de Zoug (Suisse).

Localisation Zoug (Suisse)
Date
10 h 32 – 10 h 35
Type Tuerie de masse et meurtre-suicide
Armes Smith & Wesson Model 19
Sig-Sauer P230
Remington 870
SIG-550
Morts 15
Blessés 18
Auteurs Friedrich Leibacher

Déroulement des faits

Friedrich Leibacher a pénétré dans le parlement zougois aux environs de 10 h 30, habillé en policier et armé de deux fusils et d'un pistolet. Il ouvre le feu sur les parlementaires à 10 h 32 puis il déclenche une bombe incendiaire avant de se donner la mort à 10 h 34[2].

Bilan

  • 15 morts (11 députés, 3 conseillers d'État et le tueur)
  • 15 parlementaires blessés

Voici le nom des 14 victimes :

  • Herbert Arnet, 50 ans
  • Peter Bossard, 63 ans
  • Martin Döbeli, 57 ans
  • Jean Paul Flachsmann, 65 ans
  • Karl Gretener, 40 ans
  • Heinz Grüter, 53 ans
  • Konrad Häusler, 45 ans
  • Dorothea Heimgartner-Häller, 53 ans
  • Monika Hutter-Häfliger, 52 ans
  • Erich Iten, 44 ans
  • Katharina Langenegger-Lipp, 59 ans
  • Kurt Nussbaumer, 49 ans
  • Rolf Nussbaumer, 36 ans
  • Wilhelm Wismer, 44 ans

Auteur

Friedrich Heinz Leibacher ( - ) est un tueur de masse suisse qui a tué 14 membres du parlement du canton de Zoug et en a blessé 18 autres, avant de se suicider.

Leibacher avait été employé de commerce et avait eu plusieurs mariages ratés avec des femmes de la République dominicaine, dont l'une avait une fille. En 1970, il est reconnu coupable d'inceste, de vol, de falsification et d'infractions au code de la route et condamné à 18 mois de détention. Il purge sa peine dans un établissement de formation professionnelle.

Après sa détention, Leibacher s'est retrouvé au chômage. Après s'être vu diagnostiqué un trouble de la personnalité et de l'alcoolisme, il obtient une rente d'invalidité[réf. nécessaire]. En 1998 il est reconnu coupable de menaces contre un conducteur d'autobus employé par la compagnie de transport de Zoug. Bouleversé par le traitement dont il est l'objet, Friedrich Leibacher écrit fréquemment des lettres de plainte aux autorités. Le temps écoulé ne diminue en rien son grief et il commence à se croire la cible d'un complot gouvernemental dirigé par Robert Bisig, un ministre cantonal. Il poursuit Robert Bisig mais, en , ses actions sont rejetées par le tribunal.

À 10h30 le , Leibacher entre au Parlement de Zoug déguisé en policier et armé d'un pistolet, un revolver, un fusil à pompe de chasse et un fusil d'assaut. Il se rend dans la salle du Parlement où il tire plus de 90 coups au hasard. Des politiciens et des journalistes sont touchés. Finalement, Leibacher fait exploser une petite bombe artisanale, puis retourne son arme contre lui. Il laisse une note de suicide décrivant son action comme un "jour de colère pour la mafia de Zoug"[3].

Hommage

Un mémorial situé devant le parlement est inauguré le . Il s'agit d'une plaque de verre au sol, verte, sur laquelle on discerne 14 points lumineux qui représentent les 14 victimes du tueur[4].

Références

  1. « Suisse : un tueur fou ouvre le feu dans le Parlement de Zoug - Libération », sur www.liberation.fr (consulté le ).
  2. S. W. I. swissinfo.ch et a branch of the Swiss Broadcasting Corporation, « Le carnage de Zoug était soigneusement préparé », sur SWI swissinfo.ch (consulté le ).
  3. « Gunman kills 14 in Swiss assembly », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Zoug se donne un mémorial «Attentat» pour surmonter le 27 septembre 2001 », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
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