Friedrich Kalkbrenner

Friedrich Wilhelm Kalkbrenner ou Frédéric Kalkbrenner, né le en Prusse et mort le à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise), est un compositeur et pianiste allemand naturalisé français vers 1826.

Pour les articles homonymes, voir Kalkbrenner.

Friedrich KalkbrennerFrédéric Kalkbrenner
Le compositeur par Charles Vogt
Naissance
Entre Cassel et Berlin, Saint-Empire
Décès (à 63 ans)
Enghien-les-Bains  République française
Activité principale Compositeur, pianiste
Maîtres Johann Georg Albrechtsberger
Élèves Camille-Marie Stamaty, Pedro Albéniz
Ascendants Christian Kalkbrenner
Conjoint Marie d'Estaing[1]
Sépulture de Frédéric Guillaume Friedrich Kalkbrenner, cimetière Montmartre.

Biographie

Fils du musicien Christian Kalkbrenner, il serait né dans une voiture hippomobile entre le 2 et le , alors que sa mère faisait route de Cassel à Berlin (sa mère n'est pas connue et la naissance n'a pas été enregistrée selon les formes habituelles).

Il reçoit de son père sa formation initiale ; en 1801, il entre au Conservatoire de Vienne. Là, Joseph Haydn le présente à Albrechtsberger, avec qui, à partir de 1803, il étudie le contrepoint.

Il fait ensuite des études au Conservatoire de Paris, en particulier dans la classe de Jean-Louis Adam[2], où il obtient le premier prix. Il fait ensuite une carrière internationale de concertiste et de pédagogue (Londres, Vienne).

Kalkbrenner et Johann Nepomuk Hummel jouent ensemble des duos pianistiques et passent leur temps libre avec Beethoven et Muzio Clementi. Ce dernier ayant fortement impressionné Kalkbrenner, il demeurera un indéfectible partisan de ses méthodes.

Kalkbrenner s'installe définitivement à Paris en 1826 et obtient d'être naturalisé français[3]. Il devient l'associé de Camille Pleyel dans le cadre de la société Pleyel. En 1831, il rencontre Frédéric Chopin, récemment arrivé à Paris. Chopin écrit : « Il est le seul [pianiste] dont je ne suis pas digne de délacer les souliers[4]. ». Kalkbrenner propose de donner à Chopin une formation sur trois ans, mais, sur le conseil de son ancien professeur Józef Elsner[5], Chopin décline. Il a cependant pris quelques cours auprès de Kalkbrenner[6] et lui a dédié son Concerto en mi mineur[7]. Kalkbrenner introduit Chopin auprès de Camille Pleyel, qui jouera un rôle notable dans la carrière du compositeur polonais.

Œuvres

  • Concerto pour piano et orchestre n° 1 en ré mineur, op. 61 (1823)
  • Concerto pour piano et orchestre n° 2 en mi mineur, op. 85 (1826)
  • Concerto pour piano et orchestre n° 3 en la mineur, op. 107 (1829)
  • Concerto pour piano et orchestre n° 4 en la bémol majeur, op. 127 (1835)
  • Adagio & Allegro di bravura pour piano et orchestre, op. 102 (1830)
  • Le rêve pour piano et orchestre, op. 113
  • Sonate pour piano en sol mineur, op. 13 (1813)
  • Grande Sonate pour piano en fa majeur, op. 28 (1819)
  • Grande Sonate brillante pour piano en la dièse majeur op. 177 (1845)
  • Grand Trio n° 1 pour piano, violon et violoncelle en mi mineur op. 7
  • Grand Trio n° 2 pour piano, violon et violoncelle en la dièse majeur op. 14
  • Trio n° 3 pour piano, violon et basse en si majeur op. 26
  • Trio n° 4 pour piano, violon et violoncelle en ré majeur op. 84
  • Grand Trio n° 5 pour piano, violon et violoncelle en la dièse majeur op. 149 (1841)
  • Grand Quintette pour piano, clarinette, cor, violoncelle & contrebasse en la mineur op. 81 (1826)
  • Grand Sextuor pour piano, deux violons, alto, violoncelle & contrebasse en sol majeur, op. 58 (1821)
  • Grand Septuor pour piano, hautbois, clarinette, cor, basson, violoncelle & contrebasse en la majeur, op. 132 (1835)
  • Fantaisie pour piano sur un air écossais We're A' Noddin, op. 60 (1823)
  • Les Charmes de la valse pour piano, op. 73 (1825)
  • Polonaise brillante en si bémol majeur op. 55 (1825)
  • Introduction et Rondino pour piano sur Ahi! povero Calpigi de l'opéra Tarare op. 78 de Salieri
  • Douze Études préparatoires pour piano, op. 126 (1835)
  • Vingtcinq Grandes Études de style et de perfectionnement pour piano, op. 143 (1839).

Discographie

  • Concertos pour piano et orchestre n° 1, op. 61 et n° 4, op. 127 : Howard Shelley (piano & direction d'orchestre) & Tasmanian Symphony Orchestra, 1 CD Hyperion 2006 (Collection Le Concerto romantique pour piano, Vol. 41)
  • Concertos pour piano et orchestre n° 2, op. 85 et n° 3, op. 107 ; Adagio & Allegro di bravura pour piano et orchestre, op. 102 : Howard Shelley (piano & direction d'orchestre) & Tasmanian Symphony Orchestra, 1 CD Hyperion 2012 (Collection Le Concerto romantique pour piano, Vol. 56)
  • Sextuor avec piano, op. 58 ; Septuor avec piano, op. 132 et Fantaisie pour piano sur un air écossais We're A' Noddin, op. 60 : Linos Ensemble, 1 CD CPO 2014
  • Le Rêve, op. 113 (+ Clara Schumann ; Ferdinand Hiller & Henri Herz) : Howard Shelley (piano & direction d'orchestre) & Tasmanian Symphony Orchestra, 1 CD Hyperion 2019 (Collection Le Concerto romantique pour piano, Vol. 78).

Notes et références

  1. http://www.musimem.com/kalkbrenner.htm
  2. cf. Marie-Paule Rambeau, Chopin L'enchanteur autoritaire, L'Harmattan, 2005, page 251.
  3. Rambeau, page 251.
  4. Lettre à K. Kumelski, 18 octobre 1831 : « On jeden, któremu ja rzemyczka u trzewiczka rozwiązać niegodzien. », Fryderyk Chopin, Wybór listów, Wroclaw, 2004, p. 135.
  5. Lettre d'Elsner à Chopin, 27 novembre 1831, citée par Rambeau, page 253 et 277.
  6. Rambeau, pages 251-253.
  7. Rambeau, page 254.

Liens externes

  • Portail de la musique classique
  • Portail du romantisme
  • Portail du Royaume de Prusse
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.