Fred Zinnemann

Fred Zinnemann est un réalisateur et producteur américain d'origine autrichienne, né le à Vienne (Autriche) et mort le à Londres (Royaume-Uni).

Fred Zinnemann
Nom de naissance Alfred Zinnemann
Naissance
Vienne, Autriche
Nationalité Américaine
Décès
Londres, Royaume-Uni
Profession réalisateur, producteur
Films notables Le train sifflera trois fois
Tant qu'il y aura des hommes
Au risque de se perdre
Un homme pour l'éternité

Biographie

Fred Zinnemann[1] naît à Vienne[2],[3] dans l'ancien Empire austro-hongrois[4], il est le fils d'Oscar Zinnemann[5] et d'Anna Feivel Zinnemann[6] de confession juive[7]. Après avoir suivi des études de droit et de violon[8], il part étudier le métier d'opérateur à Paris. Il est élève de l'École de la rue de Vaugirard[9] (devenue aujourd'hui l'École nationale Louis-Lumière), dans la promotion Cinéma de 1929[10] puis à Berlin[11].
Devenu assistant cameraman, puis assistant réalisateur, il fuit l'Allemagne nazie et part pour Hollywood[12] en 1929. Il travaille d'abord pour Leo Mc Carey, Sydney Franklin et Henry Hathaway avant de réaliser pour la Metro-Goldwyn-Mayer plusieurs court métrages[13].
En 1937, il réalise son premier film long métrage au Mexique : Les Révoltés d'Alvarado.
Zinnemann a obtenu l'Oscar du meilleur réalisateur à deux reprises[14] : en 1954 pour Tant qu'il y aura des hommes (From Here to Eternity[15]), drame se déroulant à Hawaï juste avant les événements de Pearl Harbor puis en 1967 pour Un homme pour l'éternité[15] (A Man for All Seasons), biographie filmée de Thomas More. Ces deux œuvres ont par ailleurs reçu l'Oscar du meilleur film[16].

Il réalise en 1952 ce qui est considéré désormais comme un chef-d'œuvre du western : Le train sifflera trois fois[17] (High Noon)[18],[19],[20] avec Gary Cooper et Grace Kelly. Le réalisateur calque la durée du récit sur celle du film (l'action se déroule sur 85 minutes) et illustre la solitude du héros par un jeu d'ombres saturées et des cadrages étroits.

Il arrête sa carrière cinématographique après le tournage de Cinq jours, ce printemps là [21].

Son cinéma traite de la révolte intime et de la révolte politique, des valeurs héroïques et du refus des compromis[22]. Il se veut une réflexion sur la dignité humaine.

Il est le père du producteur et acteur de cinéma Tim Zinnemann[23], [24].

Il décède des suites d'un infarctus le à Londres[25].

Filmographie

Nominations et distinctions

Bibliographie

  • Fred Zinnemann and the Cinema of Resistance, par J.E. Smyth, éd. University Press of Mississippi, 2014,
  • Fred Zinnemann 119 Success Facts - Everything You Need to Know about Fred Zinnemann, par Joe Crosby, éd. Emereo Publishing, 2014,
  • Fred Zinnemann, par Jesse Russell et Ronald Cohn, éd. Book on Demand Ltd., 2013,
  • Fred Zinnemann: Interviews, par Gabriel Miller, éd. University Press of Mississippi, 2004,
  • The Films of Fred Zinnemann, par Arthur Noletti, éd. State University of New York Press(en), 1999,
  • A Life in the Movies: An Autobiography, par Fred Zinnemann, éd. Scribner Book Company, 1992


Notes et références

  1. (en-US) Robert Keser, « Zinnemann, Fred », sur Senses of Cinema, (consulté le )
  2. Encyclopædia Universalis, « FRED ZINNEMANN », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. (it) « ZINNEMANN, Fred in "Enciclopedia del Cinema" », sur www.treccani.it (consulté le )
  4. (en) « TSPDT - Fred Zinnemann », sur TSPDT (consulté le )
  5. (en) « Fred Zinnemann », sur geni_family_tree (consulté le )
  6. (en-US) « Who was Fred Zinnemann? Everything You Need to Know », sur www.thefamouspeople.com (consulté le )
  7. (en) « Fred Zinnemann | American director », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  8. (en) « Biography: Fred Zinnemann | Cinema's Exiles | PBS », sur Cinema's Exiles, (consulté le )
  9. « Fred Zinnemann - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le )
  10. Site de l'association des anciens élèves, consulté le 5 décembre 2008.
  11. (en-US) « Fred Zinnemann, Director of Many Classics, Dies at 89 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) « Fred Zinnemann », sur Biography (consulté le )
  13. Patrick Brion: "Si toi aussi tu m'abandonnes. L'histoire d'un film. Livret du DVD "Le Train Sifflera 3 Fois" / Éditions Sidonis-Calysta 2020
  14. (en) « Fred Zinnemann | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  15. (en-US) Bosley Crowther, « Screen: A Sturdy Conscience, a Steadfast Heart:'A Man for All Seasons' Opens at Fine Arts Paul Scofield Excels in Film by Zinnemann », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  16. « Fred Zinnemann - Hollywood's Golden Age », sur www.hollywoodsgoldenage.com (consulté le )
  17. (en) Stuart Anderson, « The Immigrant Who Directed The American Classic 'High Noon' », sur Forbes (consulté le )
  18. (en) Steven D. Greydanus, « High Noon (1952) | Decent Films - SDG Reviews », sur Decent Films (consulté le )
  19. (en-US) Bosley Crowther, « THE SCREEN IN REVIEW; ' High Noon,' a Western of Rare Achievement, Is New Bill at the Mayfair Theatre », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  20. (en-US) Maria Cooper Janis, « The Tao of Cooper: Why High Noon Still Matters », Time, (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
  21. (en) « Fred Zinnemann », sur latimes.com (consulté le )
  22. « Fred Zinnemann and the Cinema of Resistance », sur www.upress.state.ms.us (consulté le )
  23. (en) « ARTISTS RIGHTS PRESS RELEASE | LEGENDARY DIRECTOR FRED ZINNEMANN HEIRS FILE SUIT IN ITALY », sur www.film-foundation.org (consulté le )
  24. (en) « Fred Zinnemann », sur Find a grave
  25. (en) « Fred Zinnemann | Hollywood Walk of Fame », sur www.walkoffame.com (consulté le )

Annexes

Liens externes

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