Francisco María de Borbón-Braganza y Borbón

S.E. le prince Francisco María Isabel Gabriel Pedro de Alcantára Sebastián Alfonso de Borbón-Braganza y Borbón, 1er duc de Marchena (1885), grand d'Espagne, est un membre de la famille royale espagnole né à Madrid (Espagne) le [1] et décédé à Neuilly-sur-Seine (France) le [1].

Biographie

Francisco María de Borbón est le fils aîné de l'infant Sébastien de Bourbon (1811-1875) et de sa seconde épouse l'infante Marie-Christine d'Espagne (1833-1902), sœur du roi consort François d'Espagne, duc de Cadix (1822-1902) et belle-sœur de la reine Isabelle II d'Espagne.

Son patronyme aurait dû être Borbón y Borbón, mais en raison des risques de confusion, la descendance de Sébastien et Marie-Christine reprit le nom de Bragance[1]. Il fut en outre décidé que leurs enfants ne porteraient pas le titre d'infants d'Espagne, sans doute en considération du fait que la considérable fortune de l'infante permettait d'éviter d'avoir à les entretenir aux frais de l'État.

Francisco María reçut la Toison d'Or et l'ordre de Charles III en 1862. Il prit avec sa famille le chemin de l'exil en 1868 après la déposition de sa tante Isabelle II. La famille s'installa à la Villa Labourdette à Pau, où l'infant Sébastien mourut en 1875. De retour à Madrid après l'accession d'Alphonse XII, Francisco María et ses quatre frères furent élevés au sein de la famille royale, leur mère souffrant d'aliénation mentale. Il fit des études à la très réputée Académie Theresianum de Vienne. Peu avant sa mort, le roi le titra duc de Marchena avec grandesse d'Espagne, par décret royal du [2].

Le , le duc de Marchena contracta un mariage inégal mais avantageux en épousant María del Pilar Antonia Angela Patrocinio Simona de Muguiro y Beruete (1869-1926), fille de Fermín Muguiro Azacarate, comte de Muguiro, sénateur du royaume d'Espagne, homme politique et financier possédant une fortune considérable, et nièce de l'homme politique et écrivain Segismundo Moret.

À l'automne 1889, dans l'Orient-Express entre Zurich et Paris, la duchesse rencontra le marchand d'armes Basil Zaharoff et ils tombèrent amoureux l'un de l'autre. Au même moment, le duc commença à montrer des signes d'aliénation mentale.

Le couple s'installe à Paris et réside aussi, à partir des dernières années du XIXe siècle, au château de L'Echelle Saint-Aurin (Somme), près de Roye, jusqu'à sa destruction par les hostilités, dès le début de la première guerre mondiale[3].

Selon certaines sources, la duchesse fit interner son mari dans une institution psychiatrique ; selon d'autres, ils vécurent au château de Balincourt, propriété de Basil Zaharoff. De nombreuses zones d'ombres persistent, en particulier sur la nature de la prétendue maladie mentale du duc[4]. En tout état de cause, un divorce était hors de question et elle attendit la mort du duc en 1923 pour épouser son amant au château de Balincourt le . Le titre de duchesse de Marchena passant à l'aînée de ses filles, elle avait obtenu du roi d'Espagne Alphonse XIII, peu avant son remariage, la concession à titre viager du titre de duchesse de Villa-Franca de los Caballeros[5].

Dans ce contexte, il semble peu probable que les deux plus jeunes des trois filles prétendument issues de l'union du duc et de la duchesse de Marchena aient été réellement les enfants de Francisco María de Borbón. Pour autant, si Basil Zaharoff les traita toujours comme ses propres filles, ce qu'elles étaient vraisemblablement, leur légitimité ne fut pas contestée et elles continuèrent de porter le patronyme Borbón[6] :

  • María Cristina Francisca de Asís María del Pilar Sebastiana Fermina María de los Angeles Natalia, 2e duchesse de Marchena, Grande d'Espagne[7], née à Paris le et décédée à Londres le , qui épousera à Paris civilement le 9 et religieusement le Leopold Herbert George Walford (1881-1958)[2], dont postérité ;
  • Elena, née le et décédée le  ;
  • María de los Angeles (Angèle) Fermina Sebastiana María Cristina Francisca de Asís María del Pilar, née à Paris le et décédée à Abano Terme (Italie) le , qui épousera civilement à Paris le , et religieusement au château de Balincourt le le comte Jan Ostroróg (1896-1975), dont une fille[2].

Notes et références

  1. Titres et généalogie des Bourbon-Bragance è Aquila (consulté le 14 janvier 2013)
  2. The Royal House of Bourbon sur www.chivalricorders.org (consulté le 15 janvier 2013)
  3. « L'Echelle Saint-Aurin », sur remus80.eklablog.com, (consulté le )
  4. Une photographie anonyme du début du XXe siècle le montre étendu sur un divan et portant des vêtements de femmes.
  5. décret royal du
  6. Patrick Van Kerrebrouck, La Maison de Bourbon 1256-2004, Villeneuve d'Ascq, l'auteur, , 1008 p. (ISBN 2-9501509-0-X), p. 420-421
  7. BO 13 avril 1927

Sources

Liens externes

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