François Trolley de Prévaux

François, Joseph, Marie, Amédée Trolley de Prévaux, né le , mort le , est un général français.

François Trolley de Prévaux
Naissance
Décès
Origine France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 1905
Commandement 152e régiment d'infanterie
235e division légère d'infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Famille Jacques Trolley de Prévaux (son frère, résistant, amiral à titre posthume)

Biographie

François Trolley de Prévaux effectue sa formation d'officier à l'Saint-Cyr de 1905 à 1907[1]. Le colonel François de La Rocque (1886-1946) est issu de la même promotion.

Promu au grade de chef de bataillon d'infanterie en 1927[2], il entre à l'état-major particulier du ministre de la Guerre André Maginot, en 1931. Lieutenant-colonel en [3], il devient membre du cabinet du ministre de la Défense nationale François Piétri, en , puis de l'état-major particulier du ministre de la Guerre Joseph Paul-Boncour.

En , il prend un commandement au 503e régiment de chars de combat[4],[5], puis, en 1936 au 24e régiment d'infanterie[6].

Promu colonel, il est nommé en 1937 à la tête du 152e régiment d'infanterie[7],[8].

Promu général de brigade, il commande en 1940 l'infanterie de la 66e division dans les Alpes. À partir du , il commande la 235e division légère d'infanterie.

Témoignage au procès de Riom

En le général de Trolley Prévaux témoigne à charge au procès de Riom[9].

Compte-rendu dans Le Figaro du [9] :

« Le général, qui commanda l'infanterie de la 66e division sur les Alpes, puis, à partir du 10 mai, la 235e division légère d'infanterie, expose à son tour toutes les déficiences dont ses troupes étaient grevées.
L'instruction, surtout pour les troupes de série B, était médiocre, résultat du service d'un an, et le manque de cadres d'active se faisait lourdement sentir.
Le général, dans un langage particulièrement châtié, avec une netteté qui fait impression sur la Cour et sur l'auditoire, souligne les graves atteintes portées au moral de la nation par la politique de nos gouvernements, de 1936 à 1939.
Le moral, dit-il, laissait à désirer. La troupe n'aimait ni la discipline, ni l'effort, et les cadres n'avaient ni le souci. ni le désir d'affirmer leur autorité. Il faut en rechercher les causes dans un état d'esprit trop répandu et entretenu avec soin par une active propagande antimilitariste, surtout dans les casernes. Il est évident que, au cours des années qui ont immédiatement précédé la guerre, l'esprit militaire du pays a fléchi. Les officiers étaient fréquemment pris à partie par une certaine presse ; nos qualités guerrières se sont trouvées émoussées. Grâce à l'action constante et tenace des chefs, cet état d'esprit s'est peu à peu modifié, malgré les campagnes de presse et de radio qui laissaient entrevoir une victoire acquise sans combats.
Le général précise que le rappel des affectés spéciaux, effectué au bénéfice de certains débrouillards jouissant d'appuis politiques, avait encore accentué le mécontentement de la troupe. Quant au matériel, il présentait d'importantes lacunes, surtout en ce qui concerne les canons antichars, les mines, la défense antiaérienne des unités, les véhicules. Sur une question du procureur général Cassagneau. le général Trolley de Prévaux précise encore que ces lacunes s'étendaient aux transmissions et à l'optique. Pour le matériel d'optique, en effet, les déficits initiaux s'accentuèrent encore au cours de l'hiver 1939-1940.
Aucun des inculpés, ou de leurs conseils n'ayant de question à poser, le président suspend l'audience avant de procéder à l'audition du général Touchon. »

Famille

Il est le frère de l'amiral Jacques Trolley de Prévaux (1888-1944)  résistant, fusillé avec son épouse par les Allemands , dont il a recueilli et élevé la fille en lui tenant secrète l'origine de sa naissance (voir : « Jacques Trolley de Prévaux – Mémoire »).

Décorations

Placard

Décorations

  • Légion d'honneur : chevalier () ; officier () ; commandeur ()[10].

Notes et références

  1. Annuaire de la Saint-Cyrienne, 1905 (ISSN 1273-5787), p. 475.
  2. Le Figaro, 25 septembre 1927, no 268, p. 5.
  3. Le Figaro, 25 mars 1931, no 268, p. 6.
  4. Le Figaro, 26 septembre 1932, no 270, p. 6.
  5. Le Figaro, 31 décembre 1932, no 366, p. 4.
  6. Le Figaro, 25 août 1936, no 238, p. 5.
  7. Le Figaro, 10 juin 1937, no 161, p. 6.
  8. Le 5 juillet 1938, le régiment intervient sous la direction de son colonel lors de l'incendie d'une aile de la préfecture de Colmar (La Croix, 7 juillet 1938, no 16998, p. 2).
  9. Le Figaro, 26 mars 1942, no 73, p. 2 [lire en ligne sur gallica.bnf.fr].
  10. « Cote 19800035/216/28366 »
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