François Lamoureux

François Lamoureux ( à Roumazières-Loubert, Charente - à Andernos-les-Bains, Gironde) était un haut fonctionnaire communautaire, de nationalité française.

Pour les articles homonymes, voir Lamoureux.

Biographie

À la fin de l'année 1984, il entre au cabinet de Jacques Delors, qui vient d'être nommé président de la Commission européenne. Il participe à ce titre à la rédaction de l'Acte unique européen.

En 1991, il est nommé directeur adjoint d'Édith Cresson, alors Premier ministre française. Il devient son chef de cabinet en , lorsqu'elle est nommée Commissaire à la Recherche et à l'Éducation. Il s'oppose alors au recrutement comme collaborateur de René Berthelot, dont la nomination fera scandale et provoquera la chute de la Commission Santer en 1999. Édith Cresson sera condamnée par la Cour de justice des Communautés européennes le pour « violation des obligations découlant de la charge d’un membre de la Commission »[1].

Dès la fin de l'année 1995, François Lamoureux quitte le cabinet Cresson et rejoint les services administratifs de la Commission européenne comme Directeur général adjoint aux Relations extérieures. Il est ensuite promu Directeur général de la Direction générale Énergie et Transports en 1999.

Il devient membre du conseil d'administration du think tank Notre Europe fondé par Jacques Delors en 1996[2]. Il est un partisan d'une vision fédéraliste de l'Europe.

En 2000, il est à l'origine, avec Romano Prodi, Vladimir Poutine, le Vice-Premier ministre russe Viktor Khristenko et la Vice-Présidente de la Commission européenne, Loyola de Palacio, du lancement du Dialogue énergétique[3] entre l'Union européenne et la Fédération de Russie, dialogue qu'il mène en qualité d'interlocuteur avec Viktor Khristenko jusqu'en .

A la suite du naufrage des pétroliers Erika en 1999 et Prestige en 2002, il soutient fermement l'initiative de la commissaire européenne aux transports, Mme Loyola de Palacio, dans le bras de fer qu'elle avait engagé avec le Fipol, le Fonds International d'indemnisation des victimes des marées noires, afin que celui-ci relève de manière significative son niveau d'indemnisation qui était alors d'environ 180 millions d'euros. Face à la détermination de Mme De Palacio et de Mr Lamoureux le Fipol cède et met en place un fonds complémentaire doté d'environ 900 millions d'euros entré en vigueur en 2005.

En 2002, il rédige avec un petit groupe de fonctionnaires le projet Pénélope[4] pour une Constitution européenne, à la demande du président de la Commission européenne Romano Prodi, qui servira à nourrir les travaux préparatoires à la Constitution européenne. En , alors que les discussions relatives au projet de Constitution européenne s'enlisent, il propose d'organiser une "arrière-garde" pour les États qui ne peuvent ou ne veulent pas réaliser certaines politiques prévues par la Constitution, sur le modèle de la méthode qui a permis de créer l'espace Schengen.

Il quitte la Commission européenne en 2005, après avoir joué un rôle essentiel tant dans le domaine de la formulation de la politique énergétique que dans le lancement du projet de système de positionnement européen Galileo et œuvré pour un rééquilibrage des politiques de transport en faveur du rail.

Archives

Ses archives sont aujourd’hui déposées selon la volonté de madame Christine Lamoureux auprès des Archives historiques de l'Union européenne de Florence gérées par Institut universitaire européen, pour conserver sa mémoire, témoigner de son rôle et favoriser la recherche [5].

Distinction

Notes et références

Voir aussi

Liens externes


  • Portail de l’Union européenne
  • Portail du chemin de fer
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.