François Léon Jouinot-Gambetta

François Léon Prosper Jouinot-Gambetta (Paris 8e [1] -Antibes 1923) était un général de division français qui s'illustra durant la Première Guerre mondiale au sein de l'Armée française d'Orient à la tête d'une brigade de cavalerie de l'Armée d'Afrique.

Il joua un rôle important au sein de l'Armée française d'Orient notamment lors de la prise d'Uskub (aujourd'hui Skopje) le .

Il était le neveu de Léon Gambetta, dont il relève le patronyme.

Biographie

Par jugement du tribunal civil du 6 décembre 1903, il est autorisé à ajouter à son nom celui de Gambetta, nom de sa mère[1].

Engagé volontaire le 4 décembre 1888 comme chasseur au 6e régiment de chasseurs d’Afrique en Algérie, il passe avec le grade de maréchal des logis (du 3 octobre 1890) au 1er régiment de spahis (escadron du Soudan) le 20 décembre 1891 et rejoint le Soudan. Puis au 9e régiment de hussards comme élève officier le 18 août 1893 et suit les cours de l’École de cavalerie de Saumur d’octobre 93 au 22 août 1894, il sera successivement sous-lieutenant le 23 mars 1895 et lieutenant le 29 mars 1897. Placé hors cadre le 6 janvier 1900 il est envoyé le 20 janvier 1900 en Afrique occidentale jusqu’au 27 avril 1901. Blessé par balle le 9 juin 1900 à Atar. Il est en mission auprès du gouverneur général civil de l’Algérie du 30 juin 1901 au et il est porté sur les rôles du 1er régiment de hussards en avril 1901, puis du 2e chasseur d’Afrique en septembre et du 1er régiment de spahis ou il obtient le grade de capitaine le 12 octobre 1901. Mis à la disposition du ministère des Affaires étrangères en août 1903 au service géographique pour la délimitation de la frontière algéro-marocaine, puis il accomplit une mission à Tanger au Maroc en octobre 1904 où il reste jusqu’au où il est remis à disposition du ministère de la Guerre. Il intègre avec le grade de capitaine le 2e régiment de cuirassiers le 12 novembre et est nommé chef d’escadron le 25 mars 1906. Muté le 19 octobre 1906 au 6e régiment de chasseurs d'Afrique, il rejoint l’Algérie le 5 février 1907.

Colonel le 23 septembre 1913, commandant le régiment de marche de spahis et les troupes marocaines.

Avance française en 1918.

Général de brigade de cavalerie le 26 juin 1917, il prend le commandement de la cavalerie de l’Armée française d'Orient, alors composée de 10 escadrons.

Vie privée

Il épouse, le 26 juin 1923 à Marseille, Blanche Augustine Haÿ, née le 2 janvier 1882 à Lens et morte en 1950. Cette dernière présentait, avant la guerre, des modèles du couturier Paul Poiret. Les époux n'auront aucun descendant.

Composition de la brigade de cavalerie Jouinot-Gambetta en 1917-1918

La prise d'Uskub (29 septembre 1918)

Le Jouinot-Gambetta prend Uskub, important nœud ferroviaire, après une traversée homérique des monts de Macédoine. La retraite de la 11e armée allemande est coupée et elle doit capituler.

Grades

  • septembre 1913 : colonel
  • juin 1917 : général de brigade
  • novembre 1920 : général de division

Décorations

  • Grand officier de la Légion d'honneur Dossier LH/1380/19
  • il était : – Chev. LH le 29 décembre 1900, Off LH le 10 juillet 1907, Comm. LH, rang au 30 12 1914, décret 30 janvier 1915, élevé à la dignité de GO LH le 22 janvier 1919 avec rang au 28 décembre 1918. – Médaille Coloniale, agrafes « Soudan » « Sénégal » «Afrique Occidentale », - Off. d’Académie, décret du 28 mars 1901, - Chev. du Mérite Agricole, décret du 27 mars 1902, - Officier de L’Étoile Noire (décret d’autorisaton de port du 25 février 1901), - Off. du Nichan Iftickar de Tunisie (décret d’autorisaton de port du 25 février 1901), - Off. de l’Étoile d’Anjouan (décret d’autorisaton de port du 27 septembre 1901), Off. du Dragon de l’Annam (décret d’autorisaton de port du 18 avril 1903), Chev. de Sainte Anne de Russie de 3e Cl (décret d’autorisaton de port du 29 septembre 1901), - Médaille d’argent de la Mutualité (Ministère de l’Intérieur du 11 avril 1903).

Notes

  1. Archives de l'état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 8/946/1870. Mention marginale : le décret du 6 novembre 1903 l'autorise à ajouter à son nom celui de sa mère (Gambetta) et à s'appeler légalement Jouinot-Gambetta(consulté le 8 avril 2012)

Bibliographie

  • Général Jouinot-Gambetta, Uskub ou le rôle de la Cavalerie d'Afrique dans la victoire, Berger-Levrault, 1920, Préface d'Aristide Briand
  • Thierry et Mary Moné, Du Burnou Rouge au Burnou bleu. Les Spahis du 1er Marocains dans la Grande Guerre, Lavauzelle, 2004, (ISBN 9782702511947)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail de la Première Guerre mondiale
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