Fosse Boca

La fosse Charles Boca ou no 9 de la Compagnie des mines de Douchy est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Douchy-les-Mines. Les travaux de fonçage débutent en 1914, mais la Première Guerre mondiale les interrompt. Ils ne reprennent qu'en 1920, et la fosse ne commence à produire qu'en 1932, elle fait alors partie des dernières fosses mises en service dans le bassin minier avant la Nationalisation. Un terril est édifié à l'est du carreau de fosse, et des cités sont bâties à l'ouest, de part et d'autre de l'embranchement ferroviaire.

Fosse Charles Boca ou no 9 des mines de Douchy

La fosse Boca vers 1930.
Puits Boca
Coordonnées 50,309125, 3,389301 [BRGM 1]
Début du fonçage 1914, repris en 1920
Mise en service 1932
Profondeur 835 mètres
Arrêt
Remblaiement ou serrement 1956
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Douchy-les-Mines
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Douchy
Groupe Groupe de Valenciennes
Ressources Houille
Concession Douchy

Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord

La Compagnie des mines de Douchy est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Alors que la fosse Boca était pressentie pour être concentrée sur la fosse Renard, le projet est annulé, et la fosse Boca ferme le . Son puits est serrementé puis comblé en 1956, tandis que sa machine d'extraction est déplacée à la fosse Puits du Midi. Les installations de surface sont détruites au début des années 1960, à l'exception de la salle des machines qui a été préservée. Le terril est intégralement exploité jusqu'à disparaître, ses matériaux ayant été utilisés pour la construction de l'autoroute A2, qui passe à la place de l'embranchement ferroviaire.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Boca. Le seul vestige de la fosse est sa salle des machines. Les cités ont été rénovées.

La fosse

Fonçage

Le fonçage de la fosse Charles Boca commence en 1914 à Douchy-les-Mines[A 1], à 1 070 mètres à l'est[note 1] de la fosse de Douchy[A 2]. Elle est baptisée en l'honneur d'un ingénieur de la Compagnie des mines de Douchy, mais est également nommée fosse no 9. La Première Guerre mondiale interrompt les travaux de fonçage, ceux-ci ne sont repris qu'en 1920[A 1].

Exploitation

La fosse Boca ne commence à extraire qu'en 1932[A 1]. Elle est la fosse la plus orientale de la compagnie, et la dernière ouverte avec succès. Celle-ci avait tenté d'ouvrir une fosse no 10 à Haulchin, à 1 440 mètres à l'est - nord-est[note 1], mais celle-ci a été abandonnée à l'état d'avaleresse[BRGM 2].

La Compagnie des mines de Douchy est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. La fosse Boca devait être concentrée sur la fosse Renard des mines d'Anzin, sise à Denain[A 3] à 2 080 mètres au nord - nord-ouest[note 1], mais ce projet a été annulé. La fosse Boca cesse d'extraire le [B 1]. En 1956, le puits profond de 835 mètres est serrementé à cinquante mètres de profondeur, et comblé. La machine d'extraction, qui n'a alors servi que moins de vingt ans, est démontée et réinstallée à la fosse Puits du Midi de Sin-le-Noble en 1958. Le chevalement de la fosse Boca est détruit en 1961[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Boca. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Le seul vestige de la fosse est la salle des machines[2].

Le terril

Le site du terril Boca.
50° 18′ 32″ N, 3° 23′ 28″ E

Le terril no 168, Boca, a disparu, situé à Douchy-les-Mines, il était le terril conique de la fosse Boca. Initialement haut de 44 mètres, il a été intégralement exploité, et l'assise du terril a été complètement reboisés[3],[4].

Les cités

Deux cités ont été bâties à proximité de la fosse Boca, toutes deux sont désignées par le nom Cité Boca. Elles étaient initialement séparées par l'embranchement ferroviaire, puis ont été séparées par l'autoroute A2. La première cité est située au bout d'une avenue montant en direction de la fosse, elle ne comporte que quelques habitations groupées par deux, tandis que l'autre cité, située au nord de l'autoroute, comprend des habitations groupées par quatre et des longs corons[5]. Ces cités ont été rénovées.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 22, 48-49. 
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . 
  • Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
  • Portail du Nord-Pas-de-Calais
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