Nippon Foundation

La Nippon Foundation est une organisation privée, à but non lucratif, qui finance des projets philanthropiques. Elle a été créée en 1962 par Ryōichi Sasakawa, homme politique et homme d'affaires aujourd’hui décédé qui, après la Seconde Guerre mondiale, a été accusé, mais non condamné, de crimes de guerre. La Fondation organise des courses de bateaux à moteur et les revenus des paris servent à financer des activités philanthropiques. Ces fonds sont également utilisés pour le développement du transport maritime mondial et pour des projets humanitaires, au Japon et dans le monde. Le volet humanitaire se concentre sur des actions relatives à la protection sociale, la santé publique et l’éducation.

La Fondation Sasakawa à Akasaka (Tōkyō).

Le dirigeant actuel est Yohei Sasakawa, ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans l’élimination de la lèpre.

Liste de présidents

  • 1962 – 1995: Ryoichi Sasakawa
  • 1996 – 2005: Ayako Sono
  • 2005 – aujourd'hui: Yohei Sasakawa: Ambassadeur de bonne volonté de l'Organisation mondiale de la santé pour l'élimination de la lèpre et ambassadeur japonais pour les droits de l'homme des lépreux.

La Fondation franco-japonaise Sasakawa

La Fondation franco-japonaise Sasakawa est une fondation reconnue d'utilité publique par décret du 23 mars 1990[1]. C’est un organisme privé, sans but lucratif et de statut français, qui a pour mission de « développer les relations culturelles et d’amitié entre la France et le Japon ». Elle est financée par une dotation initiale de 3 milliards de yens (soit environ 20 millions d’euros à l’époque) versée à la France par la Fondation Nippon.

En 2009, la Fondation a assigné en diffamation la chercheuse Karoline Postel-Vinay (CERI-Sciences Po) à la suite de la diffusion d’un courriel accompagné d’un mémorandum rappelant le passé de Ryōichi Sasakawa dans lesquels elle attaquait la participation de la Fondation à l’organisation d’une manifestation célébrant les relations franco-japonaises à l’IFRI[2]. Karoline Postel-Vinay a, en réaction à son assignation, lancé une pétition pour la liberté de la recherche[3].

Le jugement a été rendu le 22 septembre 2010: la Fondation a été déboutée de sa plainte[4].

Sur la bonne foi de Madame Karoline Postel-Vinay, le jugement précise :

« En effet, il est légitime, de la part d’une directrice de recherches en relations internationales spécialiste de l’Asie, agissant aux côtés d’autres personnes, d’attirer l’attention des participants à un colloque organisé dans le cadre de la célébration du 150ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon, du ministre des affaires étrangères, de diverses personnalités et des médias, sur le problème que pouvait poser le fait que le principal partenaire financier de cette manifestation soit une fondation dont la dénomination comporte le nom d’un personnage particulièrement controversé de l’histoire du Japon, comme il était également légitime de fournir des informations sur cette fondation, ainsi que sur ce personnage, qui n’étaient pas forcément connus du grand public français. »

Le Tribunal a donc estimé que les critères de légitimité du but, d’absence d’animosité personnelle, de sérieux de l’enquête et de prudence dans l’expression, avaient été réunis et que par conséquent « la diffamation n’était pas caractérisée en l’espèce ».

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

  • Entretien avec Nicolas Beau : « Les journalistes ne font pas leur travail », nouvelobs.com, 7 juin 2006
  • Portail du Japon
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.