Ayako Sono
Ayako Sono (曽野 綾子 ou 曾野 綾子, Sono Ayako, née le à Tokyo) est une écrivaine japonaise catholique[1].
Elle fréquente l'université du Sacré-cœur (en) à Tokyo après l'école élémentaire[1]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle est évacuée à Kanazawa. Après avoir écrit pour les fanzines La Mancha et Shin-Shicho (新思潮 : « Nouvelle pensée »)[2], elle est recommandée par Masao Yamakawa, critique renommé de l'époque, à la revue littéraire Mita Bungaku, pour laquelle elle écrit Enrai no kyaku tachi (遠来の客たち : « Visiteurs du lointain »), l'une des histoires présélectionnés pour le prix Akutagawa en 1954[1]. En 1953, elle épouse Shumon Miura (三浦 朱門), un des membres du Shin-Shicho[1].
L’appellation « ère des bas bleus » (才女時代 : Saijo-Jidai) par l'écrivain et critique Yoshimi Usui décrit de façon marquante l'intense productivité des écrivaines dont Sono ou Sawako Ariyoshi — l'une de ses contemporaines, auteur de nombreux livres renommés et toujours lus de nos jours.
Dans l'histoire de la littérature japonaise, Sono appartient à la catégorie de la « troisième génération » en compagnie de Shūsaku Endō, Shōtarō Yasuoka, Junnosuke Yoshiyuki, Nobuo Kojima, Junzō Shōno, Kondō Keitarō, Hiroyuki Agawa, Shumon Miura, Tan Onuma et Toshio Shimao.
Ouvrages
Romans
Ses principaux romans sont :
- Tamayura (たまゆら : Transience), qui met en scène la vie quotidienne nihiliste de l'homme et de la femme
- Satō-gashi-ga-kowareru-toki (砂糖菓子が壊れるとき : When a Sweetmeat Breaks), d'après Marilyn Monroe et adapté dans un film avec Ayako Wakao (IMDb)
- Mumeihi (無名碑 : « Un monument sans nom »), représentant les chantiers de construction du barrage de Tagokura et du réseau routier asiatique
- Kizu-tsuita-ashi (傷ついた葦 : « Roseau meurtri »), qui décrit dans un style particulièrement sec la vie d'un prêtre catholique
- Kyokō-no-ie (虚構の家 : « La Maison de la fiction »), meilleure vente représentant la violence domestique
- Tarō monogatari (太郎物語 : « Histoire de Taro »), qui met en scène son fils comme protagoniste
- Kami-No-Yogoreta-Te (神の汚れた手 : « Les Mains souillées de Dieu », traduit en anglais par The Watcher from the Shore (ISBN 0-87011-938-9), sur le thème de l'avortement et de la dignité des problèmes de la vie, avec un gynécologue comme protagoniste
- Tenjō-no-ao (天上の青 : Heavenly Blue, traduit en anglais par No Reason for Murder (ISBN 4-925080-63-6), roman policier basé sur un véritable cas de meurtres et de viols en série par un nommé Kiyoshi Ōkubo . Tentative de description de l'extrême de l'amour
- Kyō-ō-Herode (狂王ヘロデ : « Hérode le fou »), qui met en scène la moitié de la vie d'Hérode Ier le Grand, célèbre pour l'épisode biblique du massacre des Innocents, à travers l’œil d'un joueur de luth muet appelé Ana (« Trou »).
- Aika (哀歌 : Lamentations), rapport de l'expérience dramatique d'une nonne Haruna, confrontée avec le génocide Rouandais.

Nouvelles
- Nagai-kurai-fuyu (長い暗い冬 : « Long et sombre hiver »), chef-d’œuvre souvent reproduit dans les anthologies
- Rakuyō-no-koe (落葉の声 : « La Voix des feuilles qui tombent »), qui rapporte la fin du père Maximilien Kolbe
- Tadami-gawa (只見川 : « La rivière Tadami »), qui chante un amour déchiré par la Seconde Guerre mondiale
Essais
- Dare-no-tame-ni-aisuruka? (誰のために愛するか), meilleure vente avec 2 millions d'exemplaires
- Kairō-roku (戒老録: « Note d'avertissement aux anciens ») sur la façon dont nous nous comportons dans la vieillesse
- II-hito-o-yameruto-raku-ni-naru (「いい人」をやめると楽になる: « Cessez d'être "gentil" et vous serez libéré »), collection d'épigrammes
Activités politiques et sociales
- Sono est également connue pour son engagement dans le conservatisme social.
- En 2000, elle invite Alberto Fujimori, ex-président du Pérou, à résider à son domicile.
- Après la mort de Ryōichi Sasakawa, un des plus importants chefs de droite, Sono le remplace à la tête de la Nippon Foundation dont les fonds proviennent de 3 pour cent des recettes de courses d'hydroplanes dans tout le Japon. En tant que présidente, elle met l'accent sur le bien-être et l'aide aux pays sous-développés jusqu'au , date à laquelle son mandat expire finalement après neuf ans et demi. La position de président de la Fondation est reprise par Yohei Sasakawa.
- Elle est aussi présidente d'une ONG appelée Kaigai-senkyosha-katsudo-enjo-koenkai (JOMAS : Japan Overseas Missionaries Assistance Society) dont l'objet est d'aider les missionnaires japonais qui consacrent leur vie à l'étranger.
- Elle est désignée Personne de mérite culturel en 2003, après son mari qui a été ainsi honoré en 1999.
- Elle est nommée directrice du conseil d'administration du Japan Post Holding Co. par Shizuka Kamei, ministre responsable de la réforme postale en .
Notes et références
- (en) Sachiko Shibata Schierbeck et Marlene R. Edelstein, Japanese women novelists in the 20th century : 104 biographies, 1900-1993, Museum Tusculanum Press, , 378 p. (ISBN 87-7289-268-4, présentation en ligne), p. 132
- (en) Chieko Irie Mulhern, Japanese women writers : a bio-critical sourcebook, Greenwood Publishing Group, , 524 p. (ISBN 0-313-25486-9, présentation en ligne), p. 369
Liens externes
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Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ayako Sono » (voir la liste des auteurs).
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