Fonction de couplage
En mathématiques, une fonction de couplage, est une méthode permettant d’attribuer de manière unique un entier naturel à un couple d'entiers naturels.
En théorie des ensembles, on peut utiliser n'importe quelle fonction de couplage pour prouver que l'ensemble des entiers relatifs et celui des nombres rationnels ont la même cardinalité que l'ensemble des entiers naturels. En théorie de la calculabilité, la fonction de couplage de Cantor est utilisée pour coder k-uplets, ainsi une fonction de Nk → N peut être représentée par une fonction de N → N.
Définition
Une fonction de couplage est une bijection calculable de N × N dans N.
Fonction de couplage de Cantor
La fonction de couplage de Cantor est définie par
Le théorème de Fueter-Pólya énonce que cette fonction est, avec la fonction , la seule fonction de couplage quadratique. En revanche, savoir s'il s'agit de la seule fonction polynomiale de couplage est encore une question ouverte. On note parfois le résultat de la fonction de couplage sur les entrées et .
La fonction de Cantor peut être généralisée de la manière suivante :
avec
Construction graphique
La fonction de couplage de Cantor est définie en parcourant par diagonales successives.
En suivant l'énumération diagonale par diagonale La fonction de couplage de Cantor vérifie :
- ;
- ;
- ;
ce qui fournit définition récursive de la fonction (le couple (x + y, x) décroît strictement à chaque appel récursif pour l'ordre lexicographique ).
Pour tout , la diagonale d'équation contient points (de à ). Le nombre de points des diagonales qui précèdent celle du couple est donc égal à (le -ième nombre triangulaire). Par conséquent l'image du couple est donnée par :
- .
Bijection réciproque
D'après la construction ci-dessus, est bijective, c'est-à-dire que pour tout , il existe un unique couple tel que .
Retrouvons-le par analyse-synthèse en cherchant tel que et .
Ces deux équations impliquent
- ,
donc est nécessairement l'unique entier naturel tel que
- ,
puis et , ce qui prouve l'injectivité.
Réciproquement, le triplet ainsi construit à partir de vérifie bien les deux équations, ce qui prouve la surjectivité.
La bijection réciproque de est donc donnée par :
- avec égal à la partie entière du réel (solution de l'équation du second degré ).
Notes et références
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- (en) Steven Pigeon, « Pairing function », sur MathWorld
- (en) Matthew Szudzik, « An Elegant Pairing Function », Wolfram Research,
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