Peuples finno-ougriens

Les peuples finno-ougriens sont un groupe de peuples d'Europe qui parlent des langues finno-ougriennes, tels les peuples finniques (Finnois, Estoniens...) et ougriens (Hongrois...)[1]. Les langues finno-ougriennes ne sont pas apparentées aux langues indo-européennes telles que, notamment, les langues germaniques parlées par les populations germaniques, les langues slaves parlées par les Slaves et les langues romanes par les peuples romans.

D'un point de vue ethnique et génétique, les Finno-ougriens ne diffèrent pas de leurs voisins s'exprimant dans des langues indo-européennes, sauf les Samis, chez qui le patrimoine génétique est fondé sur deux lignées maternelles fréquentes qui sont moins courantes parmi les Européens modernes : le premier habitant Homo sapiens d'Europe (haplogroupe U5 (en)) et le second, descendants d'ancêtres (haplogroupe V) communs avec les Basques, qui sont parmi les premiers habitants de la péninsule Ibérique[2].

Localisation

Les peuples ouraliens.

Les quatre plus grands peuples finno-ougriens sont les Hongrois (14 800 000), les Finnois (6 000 000–7 000 000), les Mordves (850 000) et les Estoniens (1 100 000). Trois d'entre eux (les Hongrois, les Finnois, et les Estoniens) ont leur propre État indépendant (la Hongrie, la Finlande et l'Estonie). L'aire traditionnelle des Sámis indigènes (appelée Sápmi) est la Fenno-Scandinavie du nord et la péninsule de Kola au nord-ouest de la Russie.

Quelques autres peuples finno-ougriens ont des républiques autonomes en Russie : les Caréliens (République de Carélie), les Komis (République des Komis), les Oudmourtes (République oudmourte), les Maris (République Mari El) et les Mordves (Mokchanes (en) et Erzianes ; République de Mordovie). Les Khantys et les Mansis vivent dans le district autonome Khantys-Mansis en Russie, alors que les Komi-Permyaks vivent dans le district autonome des Komis-Permiak, qui anciennement était un Okroug autonome de Russie, mais de nos jours est un territoire au statut spécial au sein du Krai de Perm.

Génétique de la population

L'haplogroupe le plus répandu au sein des populations finno-ougriennes est le N1c1, remontant à la période néolithique et décelable très antérieurement chez les populations anté-indo-européennes composant les terres escarpées de l'Oural.

Liste des peuples

Les peuples finno-ougriens sont répartis en deux branches[3].

La branche finnoise :

La branche ougrienne :

Galerie

Notes et références

  1. Peter Hajdu, 1975, Finno-Ugrian Languages and Peoples, Andre Deutsch Ltd (translated by G.F. Cushing); Toivo Vuorela, 1997, The Finno-Ugric Peoples, RoutledgeCurzon.
  2. (en) Markku Niskanen, « The Origin of the Baltic-Finns » [PDF], The Mankind Quarterly, (consulté le ).
  3. Bulletin de la Société royale belge de géographie, Société royale belge de géographie, vol. 54 à 55, 1930, p. 107.

Source

(en) Denis Sinor, The Cambridge History of Early Inner Asia, Cambridge, Cambridge University Press, , 1re éd., 518 p. (ISBN 978-0-521-24304-9, LCCN 88018887, lire en ligne), p. 229–252

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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