Philippe-Antoine Gualterio

Philippe-Antoine Gualterio ou, en italien, Filippo Antonio Gualterio ou improprement Gualtieri[1], né le à Fermo, dans l'actuelle province de même nom dans les Marches, alors dans les États pontificaux, et mort le , est un prélat italien, cardinal, nonce apostolique à la cour de France sous Louis XIV.

Philippe-Antoine Gualterio

Philippe-Antoine Gualterio
Biographie
Nom de naissance Filippo Antonio Gualterio
Naissance
Fermo
Décès
Rome
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal

par le pape Clément XI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de Saint-Chrysogone
Cardinal-prêtre de Sainte-Cécile
Cardinal-prêtre de Sainte-Praxède
Évêque de l’Église catholique
Fonctions épiscopales Nonce apostolique en France
Archevêque titulaire d'Atena
Archevêque d'Imola
Archevêque de Todi

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Famille

Descendant d'une vieille famille d'Orvieto, fils de Stanislao Gualterio, gonfalonier de cette ville, et de Anna Maria Cioli, dame noble de Todi, Philippe-Antoine Gualterio est l'arrière-neveu du cardinal Carlo Gualterio (1613-1673) et l'oncle du cardinal Luigi Gualterio (1706-1761). Dans l'université de Fermo, il obtient des doctorats de philosophie, théologie et in utroque jure.

Carrière ecclésiastique

Philippe-Antoine est élu archevêque in partibus d'Athènes et nonce apostolique en France en 1700. Il est transféré à l'évêché d'Imola en 1701, avec titre personnel d'archevêque. Il est créé cardinal par le pape Clément XI en 1706. Il fut cardinal-prêtre au titre de Saint-Chrysogone en 1708, puis de Sainte-Cécile en 1724 et enfin de Sainte-Praxède en 1726. Il eut le siège de Todi en 1709 (archevêque à titre personnel), qu'il laissa à son frère Ludovico Anselmo en 1714.

Proche des Stuart, il fut nommé cardinal-protecteur d'Écosse, puis d'Angleterre. Il eut en commende les abbayes de Saint-Remi à Reims et de Saint-Victor à Paris.

Mission en France

Nommé vice-légat à Avignon (-), il devint légat apostolique près la cour de France. Collectionneur avisé, il devint membre honoraire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et fréquenta assidûment François Roger de Gaignières. Il rassembla une bibliothèque de 10 à 12 000 volumes rares, achetée par le cardinal Corsini qui l'incorpora à la sienne, et qui, devenu pape sous le nom de Clément XII (1730), la rendit accessible au public[2]. Il fut fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit en 1724, mais ne fut pas reçu.

Il se lia d'amitié avec Saint-Simon et d'après Boislisle ils maintinrent une correspondance chiffrée qui a disparu, probablement détruite à la demande du duc[3]. Une grande partie de ses lettres est conservée à la British Library (Londres)[4].

Il repose à la chapelle Saint-Brice du duomo d'Orvieto, aux côtés de son oncle Gianotto Gualterio, de son grand-oncle Carlo, tous deux archevêques de Fermo, et de son frère Ludovico Anselmo, évêque de Todi.

Iconographie

Notes et références

  1. Dans les documents en italien du XVIe au XVIIIe siècle, la famille originaire d'Orvieto des Gualterio au sens collectif, et quelques-uns de ses membres sont parfois mentionnés sous la variante Gualitieri. Cette variante, comme toutes les autres déclinaisons du nom selon le nombre ou le genre (p. ex. la marquise Gualteria), est abandonnée au profit de Gualterio.
  2. Saint-Simon, Mémoires, 13, p. 109, note 4.
  3. Saint-Simon, Mémoires, 13, p. 112, note 1.
  4. Voir le catalogue des manuscrits de la British Library.

Sources

Voir aussi

Bibliographie et sources

  • Claude Gros de Boze, Éloge de M. le cardinal Gualtério, dans Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres depuis son établissement, avec les éloges des académiciens morts depuis son renouvellement, chez Hippolyte-Louis Guerin, Paris, 1740, tome 2, p. 450-471 (lire en ligne)
  • Christoph Weber e Michael Becker, Genealogien zur Papstgeschichte, Anton Hiersemann, 1999-2002, (ISBN 3777299154)
  • Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, Mémoires : nouvelle édition collationnée sur le manuscrit autographe, augmentée des additions de Saint-Simon au Journal de Dangeau, notes et appendices par A. de Boislisle, t. 13, Paris, Hachette, 1879-1928 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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