Feulen

Feulen (en luxembourgeois : Feelen ), est une commune luxembourgeoise située dans le canton de Diekirch.

Feulen
(lb) Feelen

L’église.

Héraldique

Logo
Administration
Pays Luxembourg
Canton Diekirch
Bourgmestre
(Buergermeeschter)
Mandat
Fernand Mergen
2017-2023
Codes postaux (liste détaillée)
Code UAL 2 LU0000606
Indicatif téléphonique (+352)
Démographie
Population 2 263 hab.[1] ()
Densité 99 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 14″ nord, 6° 02′ 26″ est
Altitude Min. 259 m
Max. 488 m
Superficie 22,76 km2 [2]
Pôle urbain Commune hors pôle
Élections
Communales
(mode de scrutin)
Majorité relative
Législatives Circonscription Nord
Européennes Circonscription Luxembourg
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canton de Diekirch
Feulen
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Géolocalisation sur la carte : Luxembourg
Feulen
Liens
Site web www.feulen.lu

    Étymologie

    La commune tient son nom d'un des ruisseaux qui la traversent, la Fél (en luxembourgeois Feel).

    Le nom du village apparaît premièrement sous la forme latinisée de Filuna en 983[réf. souhaitée], pour devenir en 963[réf. souhaitée] Viluna, et finalement Feelen en luxembourgeois (Feulen en français et en allemand).

    Géographie

    Sections de la commune

    Communes limitrophes

    Histoire

    Préhistoire

    Feulen était déjà peuplé depuis longtemps. Sur les collines entourant la vallée de la Wark (plaine inondable), les hommes de l'âge de pierre disposaient d'une station pour la fabrication d'outils et d'armes sur l'actuel "Bucheknapp",

    Antiquité

    Les Celtes construisaient des fermes et pratiquaient l'agriculture, ce dont témoignent de nombreux sites et tumulus . Les Celtes ont été suivis par les Romains, dont la présence est attestée par d'innombrables ruines, y compris des hypocaustes/chauffages.

    Moyen-âge

    Lorsque les Francs ont conquis les terres luxembourgeoises, Feulen a fait partie du domaine de la couronne franque jusqu'en 893, lorsque le roi Arnulf de Carinthiea fait don de plusieurs villages et domaines au monastère de Saint-Maximin, dont Feulen (alors orthographier "Fulina"). Entre-temps, les fermes individuelles sur les collines avaient été remplacées par de petits villages sur les affluents de la Wark : Niederfeulen sur la Fél, Oberfeulen sur la Mëchelbaach.

    En l'an 963, Feulen (alors appeler "Viulna") est entré dans l'histoire nationale du Luxembourg, lorsque le comte ardennais Sigefroid a échangé ses domaines de Feulen contre le Bockfelsen à Luxembourg avec l'abbaye de Saint-Maximin près de Trèves, posant ainsi la première pierre de la ville de Luxembourg. Les moines ont construit une église paroissiale entre les villages sur une colline et sur un chemin de liaison romain peu après 963, vers l'an 1000. Cette première église a été suivie de deux ou trois autres jusqu'à ce que l'église paroissiale actuelle soit reconstruite à partir des fondations en 1725.

    L'abbaye de Saint-Maximin a conservé le domaine de Feulen jusqu'au XIVe siècle. Mais entre-temps, deux puissantes familles de chevaliers étaient apparues dans le voisinage : Bourscheid et Esch-sur-Sûre.

    Feulen est passé sous la juridiction d'Esch-sur-Sûre. Cependant, les sujets étaient obligés de servir et d'obéir aux deux seigneurs.

    En outre, il y avait déjà en 1294 la famille "von Feelen", dont la maison noble, était située à l'endroit de l'actuelle école des pompiers près du moulin. A la maison noble de Feulen appartenaient également des biens de Bourscheid, probablement les biens de mariage d'une fille de la maison Bourscheid, qui a épousé peu avant 1294 Hue von Feulen. Les "von Feelen" (Hue, Johann, Wilhelm et Heinrich) reprennent donc les armoiries des von Bourscheid : d'argent au lévrier courant de sable accompagné de trois feuilles de nénuphar de gueules. Ce blason est donc devenu le blason communal de Feulen. La dynastie des von Feulen s'est éteinte par la lignée masculine vers 1400, les domaines revenant alors en partie à la famille Bourscheid.

    Renaissance

    En raison de la faible industrialisation dans la région, la population s'est à peine développée au début de la renaissance. En 1611, il y avait 44 ménages à Feulen (30 à Niederfeulen et 14 à Oberfeulen), en 1635 le nombre augmenta à 58 ménages (35 à Niederfeulen et 23 à Oberfeulen), puis après des années de guerre et de peste, il n'en restait plus que 22 (13 à Niederfeulen et 9 à Oberfeulen) en 1656. Ce n'est qu'en 1766 que le nombre de ménages dépassa celui de 1611, avec 66 ménages (40 à Niederfeulen et 26 à Oberfeulen).

    Les habitants de Feulen vivaient de l'agriculture et des forêts communales. Vers 1750 une partie des forêts communales fût coupée et remplacée par des Louhhecken (expression luxembourgeoise composée des noms Louh = tanin et Hecken = haies) , pour être transporté vers la Hollande comme bois pour bateau, mais aussi pour être transformé en charbon de bois, afin de le vendre aux seigneurs forgerons du voisinage. (Les lieux de combustion des fours à charbon de bois, disséminés sur tout le Bann, sont encore aujourd'hui facilement reconnaissables)

    Pendant le siège de la forteresse de Luxembourg (septembre 1794 - 6 juin 1795) par les troupes françaises. Il y eut quelques escarmouches sur "Kochert" et sur le " Bucheknapp" le 16 décembre 1794 et les jours suivants entre les troupes françaises et les habitants de la région qui voulaient résister aux soldats, au cours de laquelle 6 habitants furent tués. L'annexion du duché de Luxembourg par la France met fin à la période féodale et à ses divisions foncières et ecclésiastiques. Pour l'administration des villages, des "agences" ont été créées. Feulen a formé une "agence" avec Mertzig (village voisin). Mais dès le 1er décembre 1800, sous Napoléon Bonaparte, des mairies sont établies, avec un maire à leur tête. Le premier maire de Feulen était Mathias Link von Niederfeulen.

    XIXe siècle

    Lors des guerres napoléoniennes, 119 jeunes hommes de Feulen-Mertzig ont été enrôlés dans l'armée. Beaucoup ne sont pas revenus (en 1857, il ne restait plus que 8 anciens combattants survivants).

    Après 1815, sous administration néerlandaise (le Luxembourg avait été concédé au roi des Pays-Bas), la langue officielle est redevenue l'allemand, puis de 1830 à 1839, sous l'administration belge, il n'y eut aucune augmentation flagrante de la population., le nombre d'émigrants était assez élevé. Ce n'est que progressivement, sous une administration luxembourgeoise indépendante, que certains habitants ont atteint une modeste prospérité. Pendant des décennies, Feulen a été connu dans tout le Luxembourg pour ses Louhhecken (haies tannées), qui occupaient presque toute la surface des terres agricoles. Le commerce du tannage a caractérisé la vie économique tout au long du XIXe siècle jusqu'au XXe siècle, des moulin à tan et des tanneries furent construites (le "Hennesbau", construit en 1827)

    Cependant, dans l'intérêt de l'agriculture, les Lohhecken ont été progressivement défrichés à la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle. Les premières machines telles que les faucheuses, les charrues réversibles, les râteaux, etc. ont permis de mieux travailler le sol. Les agriculteurs ont fondé des associations locales, des laiteries et des syndicats routiers.

    XXe siècle

    Dans la période qui a suivi la Première Guerre mondiale, les distilleries ont commencé à prospérer, notamment à Oberfeulen, tandis que les tanneries ont progressivement cessé leurs activités.

    La deuxième guerre mondiale a apporté de grandes souffrances à la communauté. De nombreux jeunes hommes et femmes ont été appelés au service du travail ou de la Wehrmacht. De nombreuses familles ont dû quitter leur domicile contre leur gré. Après plus de quatre ans de domination nazie, Feulen a été libérée le 22 décembre 1944 par le 1er bataillon du 319e régiment de l'armée américaine, commandé par le lieutenant-colonel Hiram Dudley Ives, citoyen d'honneur de la commune. De nombreux Luxembourgeois, dont 17 jeunes hommes de Feulen, ne sont pas rentrés chez eux. Un monument leur a été érigé en 1951 près de l'église paroissiale et du cimetière.

    L'offensive des Ardennes de 1944-45 avait durement touché la paroisse de Feulen. Les années d'après-guerre sont marquées par la reconstruction. Au début des années 50, les journaliers et les petits agriculteurs cherchaient du travail dans l'usine de pneus américaine voisine et ne pratiquaient l'agriculture qu'à titre accessoire.

    En raison de l'emplacement de la communauté à proximité immédiate des zones industrielles et de la communauté d'affaires des communes voisines, la demande de terrains à bâtir était élevée. À partir des années soixante, Feulen est passée d'une communauté agricole à une "communauté dormante". La population n'a cessé de croître : 723 habitants en 1970, 1003 en 1980, 1169 en 1991.

    XXIe siècle

    Feulen avait une population de 1376 habitants en 2001, puis 1505 habitants en 2005.

    En 2014, la commune de Feulen compte 1671 habitants, dont 28,80 % sont des étrangers de 29 nationalités différentes (portugais, italien, français, cap-verdien,..). 68% de la population a moins de 50 ans.[3]


    Héraldique

    Blason communal de Feulen.


    D'argent au lévrier courant de sable accompagné de trois feuilles de nénuphar de gueules


    La commune de Feulen reprend partiellement le style du blason de Bourscheid, en adoptant le champ d'argent et les 3 feuilles de nenuphar de gueules.

    Le blason de Feulen, découle de celui de Bourscheid, car l'un membre de la famille noble "von Feelen" se maria à l'une des filles de la famille "Bourscheid", dont Feulen dépendait.



    Politique et administration

    Liste des bourgmestres

    Titulaires de la fonction de bourgmestre de Feulen
    IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
    DébutFin
    Fernand Etgen
    (né en )

    (entrée au gouvernement (d))
    19 ans PD
    Fernand Mergen (d)[4]En cours7 ans, 8 mois et 25 jours

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans le pays depuis 1821. Les recensements décennaux de la population permettent de caler les chiffres sur la composition de la population par sexe, âge, nationalité et commune de résidence. Entre deux recensements, la population au 1er janvier de l’année est évaluée en ajoutant à la population au 1er janvier de l’année les soldes naturel (naissances décès) et migratoire (arrivées départs) de l'année. La même méthode est appliquée pour la répartition par âge au 1er janvier et les effectifs totaux par nationalité. Depuis le , le Luxembourg dénombre 102 communes.

    Au , la commune comptait 2 263 habitants.

               Évolution démographique [ modifier ]
    1821 1851 1871 1880 1890 1900 1910 1922 1930
    8741 2071 1001 1421 037947932928888
    1935 1947 1960 1970 1978 1979 1981 1983 1984
    8618277297239249591 0031 0601 100
    1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993
    1 1101 1101 1401 1431 1701 1751 1691 2071 237
    1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
    1 3001 2831 2961 2821 2791 2891 3131 3691 423
    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
    1 4641 4461 4651 5011 4841 5021 5361 5721 585
    2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
    1 5631 5871 6711 7931 9032 0622 0802 1642 224
    2021 - - - - - - - -
    2 263--------
    Jusqu'en 1970 et pour les années 1981, 1991, 2001 et 2011 : date du recensement général de la population ; pour les autres années : situation au 1er janvier.
    (Sources : STATEC depuis 1821 et CTIE à partir de 2017[1].)
               Histogramme de l'évolution démographique


    Voir aussi

    Références

    • Portail du Luxembourg
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