Feldgendarmerie

La Feldgendarmerie[1] était le nom de la police militaire allemande entre la fin des guerres napoléoniennes jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Hausse-col (Ringkragen) distinctif des « Feldgendarmes ».

Feldgendarmerie

Fanion de commandement d'une compagnie de Feldgendarmerie durant la Seconde Guerre mondiale.

Création 1866-1918
Dissolution 1933-1945
Pays  Reich allemand
Allégeance Empire allemand
 Reich allemand
Branche Heer
Type Police militaire
Rôle Appréhender les déserteurs, contrôle des frontières et luttes contre les partisans.
Surnom Chien de garde
Guerres Seconde Guerre mondiale

Histoire

XIXe siècle

La Feldgendarmerie fut créée lors du regroupement des unités militaires allemandes, notamment au cours des guerres de 1866 et de 1870.

Première Guerre mondiale

En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, la Feldgendarmerie comptait 33 unités. À la fin de la guerre, elles étaient au nombre de 115.

Seconde Guerre mondiale

La Feldgendarmerie en Russie occupée, juillet 1941. Le panneau indique : « Partisan - Danger […] Véhicules particuliers Stop ! »

Les Feldgendarmes étaient surnommés les « chiens enchaînés » (Kettenhunde) à cause du hausse-col qu'ils portaient autour du cou, qui avait l'allure d'un collier de chien en métal. Ils eurent un rôle important jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, notamment en traquant les dizaines de milliers de déserteurs connus sous le nom de Fahnenflüchtiger. Selon la formule de Hitler qui disait que « les soldats peuvent mourir, mais les déserteurs doivent mourir », de nombreux déserteurs de l'armée allemande furent exécutés sommairement.

Deux Feldgendarmes (à gauche) gardent un camion de nourriture en Hollande, mai 1945.

Vers la fin de la guerre, alors que le soutien populaire pour des actions autres que défensives commençaient à diminuer, la Feldgendarmerie reçut le surnom de Heldenklau (approximativement « voleur de héros ») à cause de toutes les missions impopulaires qui lui incombaient. Ces missions, notamment la recherche des déserteurs parmi les réfugiés et l'envoi des populations de l'arrière vers le front, contribuent à entacher l'image des gendarmes de la Wehrmacht.

En outre, certaines unités de Feldgendarmerie sont chargées des missions d'occupation des territoires sous contrôle de la Wehrmacht. Elles prennent aussi une part active dans les missions de traque de Juifs, y compris en Europe de l'Ouest.

Ceci s'entend du contrôle du trafic aux missions de police civile en passant par la poursuite et l'exécution des résistants et des soldats ennemis isolés, le contrôle de la chasse de la pêche et de l'agriculture ou encore l'interception de tracts parachutés par l'ennemi.

Lorsque les unités quittaient une région, le contrôle était transféré aux unités SS. La participation de la Feldgendarmerie aux massacres et crimes de guerre commis par les SS n'a jamais été prouvée officiellement, même si, d'une façon générale, l'histoire de cette unité au cours du second conflit mondial a fait l'objet de nombreuses publications et recherches.

Organisation après-guerre

Avec la création de la Bundeswehr, de nombreuses unités furent baptisées de noms choisis pour éviter toute ressemblance avec leurs équivalents de la Wehrmacht. En ce qui concerne la police militaire au sein de la Bundeswehr, ce rôle est assumé par les Feldjäger (ce nom est celui de l'ancienne Feldgendarmerie prussienne).

Notes

  1. Terme emprunté au français « gendarmerie ».

Annexes

Articles connexes

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