Faye-la-Vineuse

Faye-la-Vineuse est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Faye-la-Vineuse

La collégiale Saint-Georges.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Val de Vienne
Maire
Mandat
David Cailleteau
2020-2026
Code postal 37120
Code commune 37105
Démographie
Gentilé Fagiens
Population
municipale
254 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 57′ 28″ nord, 0° 20′ 28″ est
Altitude Min. 62 m
Max. 131 m
Superficie 17,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sainte-Maure-de-Touraine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Faye-la-Vineuse
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Faye-la-Vineuse
Géolocalisation sur la carte : France
Faye-la-Vineuse
Géolocalisation sur la carte : France
Faye-la-Vineuse

    Géographie

    Localisation

    Faye-la-Vineuse est située à km de Richelieu. Elle est construite sur une colline de 110 m d'altitude dominant les alentours. Faye est traversée par le ruisseau d'Auzon.

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Faye-la-Vineuse.

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 12,9 km, comprend sept petits cours d'eau dont la Fontaine d'Auzon (1,622 km)[1],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Faye-la-Vineuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), prairies (5,1 %), forêts (2,4 %), zones urbanisées (1,5 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Faia en 925[10].

    Son nom viendrait du latin « Fagus » (hêtre) qui donna « Fagia », puis « Faye »[11].

    Histoire

    Faye-la-Vineuse compte aujourd'hui[Quand ?] un peu plus de 300 habitants. Pourtant, au Moyen-Âge[Quand ?], cette cité fortifiée recensait environ dix mille personnes intra et extra muros. C'était en effet la cité la plus importante de la région[Laquelle ?] avant que Richelieu ne fût construite. La ville était le centre d'un fief qui correspondait à peu près au canton actuel. Le fait que la commune soit construite sur une colline a été déterminant dans le rôle de la défense. La commune de Braye-sous-Faye en porte encore la trace dans son nom.

    Au XIe siècle, Foulques Nerra fit construire un château fort[12] et fortifia le bourg[13]. Les remparts étaient percés de quatre portes monumentales, chacune disposant d'un pont-levis[14]. En 1064[Quand ?], Raoul de Châtellerault s'affaira à l'essor de la ville, en construisant trois églises ainsi qu'une crypte. La population du bourg ainsi que des fiefs environnants est estimée à environ 10 000 habitants. En 1593 presque toutes les constructions furent détruites par les aléas des Guerres de religion, annonçant ainsi le déclin de la cité médiévale. En 1626 Richelieu racheta la ville.

    En 1790-1794, Faye-la-Vineuse a annexé la Commune de Saint-Jouin-lès-Faye, et en 1795-1800 elle a annexé Marnay.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Marie-Laure Girault-Pillault    
    mars 2008 mars 2014 Jean-Luc Auvray    
    mars 2014 En cours David Cailleteau SE Agriculteur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 254 habitants[Note 2], en diminution de 10,56 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    387732660697687722725756808
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    798805741721719678677604625
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    624634598510512533526514522
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    583597490409343285313286255
    2018 - - - - - - - -
    254--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Faye-la-Vineuse se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Chinon.

    L'école élémentaire accueille les élèves de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le principal monument de la commune de Faye est la collégiale Saint-Georges, bâtiment religieux très important à l'époque médiévale. Elle a été fondée en 1039 par Dame Nivès, seigneur de Faye et remaniée aux XIIe et XIXe siècles. La collégiale était attachée au château aujourd'hui détruit. L'ensemble est de style roman mais sa conception annonce le gothique. Elle est du Poitou de par son chevet et ses absidioles, du Val de Loire par les hautes fenêtres de la nef et de l'abside, du Berry par ses deux passages latéraux reliant la nef et le chœur, byzantine par ses piliers lisses sculptés à leur base et portant de magnifiques chapiteaux, son chœur et sa chapelle rayonnante. La crypte possède de magnifiques chapiteaux du XIIe siècle. Du haut des terrasses fortifiées le panorama est superbe.

    Vue du ciel, l'église de la collégiale a la forme d'une croix tournée vers l'orient. Elle possède une nef et un chœur plutôt remarquables et très bien conservés. On dit que sa crypte a contenu autrefois plusieurs reliques, dont une qui n'était autre que la dent de saint Georges. D'après l'histoire, la dent a été prise par les protestants durant les guerres de religion. La crypte était également consacrée au Saint-Sépulcre et à sainte Marie-Madeleine. La collégiale Saint-Georges est la seule église restante de la commune sur les quatre qui existaient encore au XVIIIe siècle.

    Pour autant, le caractère de village médiéval affiché sur les panneaux indicateurs paraît exagéré. Faye-la-Vineuse est tout simplement un village qui a l'avantage de ne pas être traversé par une route à grand trafic comme beaucoup de petites localités peuvent en souffrir. La présence d'environ soixante résidences secondaires prouve d'ailleurs son pouvoir d'attraction.

    La commune connaît encore deux autres édifices religieux : l'église Saint-Pierre de Marnay, du XIIe siècle, et l'église Saint-Jouin de Saint-Jouin-lès-Faye, qui correspondent aux anciennes églises paroissiales des deux communes de mêmes noms, absorbées par Faye-la-Vineuse entre 1790 et 1800.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de Faye-la-Vineuse », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Stéphane Gendron, Noms de lieux du centre, .
    11. Ernest Nègre, « Toponymie du hêtre en France », Nouvelle revue d'onomastique, vol. 9-10, , p. 19-25 (ISSN 0755-7752, lire en ligne).
    12. (la + fr) Louis Halphen et René Poupardin, Chroniques des comtes d'Anjou et des seigneurs d'Amboise, Paris, Auguste Picard, , 316 p., p. 234.
    13. Jean-Mary Couderc et Pierre Audin, Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, C.L.D, , 967 p. (ISBN 2-85443-136-7, OCLC 18023600, lire en ligne), p. 399.
    14. (fr + fro + la) Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Le Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne Province de Touraine, Tours, Imprimerie Rouillé-Ladevèze, , p. 45-46.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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